mercredi 24 février 2016

5 conseils pour faire financer sa création d'entreprise par son employeur

5 conseils pour faire financer sa création d'entreprise par son employeur

Négocier son départ avec son employeur ne s’improvise pas. Avant tout, il faudra préparer méthodiquement ses arguments.


Bon nombre de créateurs sont passés par là. Les indemnités chômage et les allocations versées par Pôle Emploi représentent une source de financement majeure. Que ce soit dans le cadre d’un licenciement (avec transaction) ou dans celui d’une rupture conventionnelle, négocier son départ dans les meilleures conditions est donc crucial avant de se lancer. Guillaume Kaltenbach et Vincent Letamendia, les fondateurs du siteledroitpourmoi.fr, rappellent cinq règles de base.

#1 Soyez transparent sur votre projet

« Au moment d’annoncer votre départ, n’hésitez pas à expliquer votre projet à l’employeur, » recommande Guillaume Kaltenbach. Il y sera sûrement sensible à condition de lui présenter un plan sérieux. Sans forcément rentrer dans les détails, démontrez que votre création ou innovation est viable et qu’elle correspond à une demande. « Face à un salarié déterminé à partir, l’employeur aura du mal à refuser toute forme de négociation et souhaitera éviter que la situation se dégrade ».


#2 Préparez méthodiquement vos arguments

Votre employeur ne va pas vous dérouler le tapis rouge pour autant. Avant de commencer à négocier en face à face, renseignez-vous sur vos droits en matière de licenciement négocié ou de rupture conventionnelle. Quel sera le montant minimum de vos indemnités légales ? Et surtout sans vous précipiter, préparez un argumentaire solide. Listez toutes les raisons qui inciteront l’entreprise à vous aider à partir. Par exemple : «tu pourras recruter un junior qui te coûtera moins cher ». « Plus vous aurez des arguments percutants à faire valoir et plus vous allez pouvoir faire monter les enchères », déclare Vincent Letamendia.

#3 Restez zen

Au début du processus de discussion, ne vous affolez pas si l’employeur semble couper court à toute négociation. C’est une tactique assez classique. « Il vous annonce : nous ne faisons jamais de rupture conventionnelle ? Cela ne veut pas dire qu’il n’en fera pas une avec vous », estime Guillaume Kaltenbach. Pendant cette période forcément tendue, ne perdez pas votre sang froid. Continuez à entretenir des relations cordiales avec la direction et effectuez vos missions de manière irréprochable.

#4 Négociez d’égal à égal

Le fait d’avoir bien préparé vos arguments et d’être serein va vous aider à traiter d’égal à égal avec votre employeur. Evaluez le montant que vous proposerez (au-delà du montant légal minimum) en fonction de vos expérience, position dans l’entreprise, conditions de travail, et du projet de création. Ne vous focalisez pas uniquement sur le montant des indemnités. Proposez d’autres sujets de négociation comme le financement d’une formation ou la possibilité de garder certains outils de travail (voiture, Smartphone…). A ce stade, ne vous précipitez pas en acceptant n’importe quoi. L’erreur serait de vouloir tout boucler en quelques jours. Dites-vous que la négociation peut prendre plusieurs semaines. Le temps joue en votre faveur, l’employeur n’ayant pas intérêt à retenir un salarié décidé à partir.

#5 Anticipez l’après-salariat

Soyez certain(e) d’avoir bien calculé le montant de vos allocations chômage et la date du premier versement. Quel en sera l’impact fiscal ? Renseignez-vous sur les réseaux d’accompagnement à la création, comme France Initiative ou Réseau Entreprendre. Ils vous aideront à décrocher d’autres financements (prêt d’honneur, prêt NACRE). « L’aventure entrepreneuriale est aussi un formidable moyen d’accélérer vos compétences, remarque Vincent Letamendia. Même si votre projet échoue, vous aurez gagné de la valeur sur le marché du travail ». De quoi pouvoir rebondir plus facilement et éventuellement rejoindre les rangs d’une entreprise en changeant de dimension. 

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mercredi 17 février 2016

Jeune et entrepreneur : des aides spécialement pour vous

Jeune et entrepreneur : des aides spécialement pour vous

Selon une étude de janvier 2016, menée par Opinion Way pour UAE (Union des Auto-Entrepreneurs), Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, et le Salon des Entrepreneurs, 55% des jeunes de 18 à 24 ans, et 56% des 25-34 ans ont envie de créer une entreprise. Entre contraintes administratives et difficultés financières, se lancer dans le bain entrepreneurial quand on est très jeune n’est pas simple. Mais il existe des aides.


Lorsqu’un jeune se lance dans l’aventure entrepreneuriale, il peut bien sûr bénéficier des nombreuses aides ouvertes à tous les porteurs de projets. Mais des aides spécifiques existent aussi, qui prennent en compte les difficultés de la création d’entreprise, à un âge où, souvent, l’on se cherche encore, et où se faire accompagner jusqu’à maturité peut devenir un sérieux atout.
Attention : avant de se lancer, il ne faut jamais oublier qu’à la base d’un business, il y a toujours une idée et un marché à conquérir. Pour vérifier la fiabilité de son projet, rien de mieux que de faire appel aux clients potentiels. «C’est sur eux que va reposer la légitimité du projet porté par les entrepreneurs en herbe»,  explique Monique Sentey, déléguée générale de l’Union des Auto-Entrepreneurs (UAE). Si à chaque fois l’idée présentée ne convainc pas l’auditoire présent, mieux vaut peut-être revoir son business …

Les concours : une rampe de lancement

Doté de jurys composés d’experts, d’entrepreneurs aguerris et de business angels, les concours sont de précieux tremplins pour les jeunes entrepreneurs. Ils peuvent en retirer une légitimité pour leur start-up, une batterie de conseils personnalisés pour la suite, tout comme une aide financière bienvenue, puisque la plupart des concours de start-up réservent d’importantes dotations pour les gagnants. Depuis 2011, le prix « Moovjee-Innovons ensemble» propose par exemple aux jeunes entrepreneurs jusqu’à 25.000 euros dedotation financière et un programme de mentorat et d’accompagnement par des experts. Lancée en 2015, le concours «100 jours pour entreprendre»  offre aux vainqueurs un pack «clef en main», pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, de l’expertise-comptable, à la location de bureaux, en passant par un accompagnement juridique. Les jeunes entrepreneurs peuvent bien sûr aussi candidater aux concours ouverts à tous : mieux vaut multiplier ses chances !

Le love money : un premier appui

Bien souvent, avant-même de penser à une aide financière publique, les jeunes entrepreneurs prennent sur leurs deniers personnels pour lancer leur projet. Frédéric Mazzella lui-même, fondateur de Blablacar, n’y a pas échappé. Les jeunes entrepreneurs peuvent aussi faire appel à leurs proches, familles, amis. On appelle cela le «love money», puisque l’argent versé est essentiellement motivé par la proximité affective. Attention, le principe est à double-tranchant : il peut paraître plus simple de faire appel à ses proches pour débuter, mais il ne faut pas oublier non plus que cela va leur donner un droit de regard sur le projet soutenu. La famille et les amis ne sont pas des investisseurs comme les autres.

Etre financé et accompagné

Le soutien des proches ne peut pas être illimité. Des dispositifs de financement dédiés aux jeunes entrepreneurs existent. Proposé par le Centre de Formalité des Entreprises (CFE) de l’URSSAF pour les demandeurs d’emploi et les jeunes, l'Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d'Entreprise (ACCRE) consiste en une exonération de charges sociales pendant un an. Ciblant le même public, le Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d'entreprise (NACRE) propose un accompagnement des entrepreneurs pendant une durée minimum de 3 ans. Il n’y a pas que  l’Etat vers qui se tourner : l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE) propose par exemple des microcrédits allant jusqu’à 10.000 euros, des prêts d’honneur sans intérêts jusqu’à 4.000 euros, ainsi qu’un programme d’accompagnement, «CréaJeunes», sur deux à quatre mois.

N'oubliez pas la Région !

Que vous soyez en Ile-de-France, en Bretagne ou en PACA, il existe à coup sûr des aides destinées aux entrepreneurs. En PACA, par exemple, la région propose à la fois un fond de capital-risque à destination des entrepreneurs et des fonds d’investissement en fonction des secteurs d’activité choisis. Autre région, autre exemple : en Poitou-Charentes, la Bourse Régionale Désir d'Entreprendre (BRDE) propose pour tout entrepreneur d’au moins 18 ans une aide financière de 1.000 à 10.000 euros, la seule contrainte étant de ne pas s’immatriculer en tant qu’entreprise avant d’avoir reçu son aide. Pour le moment, malheureusement, il n’existe pas encore de sites dédiés qui référençant l’ensemble des aides régionales proposées aux entrepreneurs.

Le crowdfunding : financer et fédérer une communauté

Plus « alternatif » que les aides institutionnelles, le crowdfunding est un bon moyen de procéder à une première levée de fond.  Démocratisé depuis maintenant plusieurs années, avec des acteurs comme Kickstarter ou KissKissbankbank, le crowdfunding peut être couronné de succès, pour de petites sommes, comme pour de plus grandes. L’an dernier, la veste de voyage Baubax a pu être lancée grâce à un appel à commandes sur la plateforme Kickstarter : la jeune startup qui n’attendait que 18.000 euros, a récolté au total, plus de 8 millions d’euros ! Sans forcément atteindre ces proportions, le crowdfunding permet de pallier les premières nécessités financières des entrepreneurs, mais aussi de fédérer une communauté de fidèles autour de son projet.

Les business angels : les grands frères

Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon, Marc Simoncini : pour beaucoup, lorsque l’on parle de business angels, ce sont ces noms qui reviennent à l’esprit. Les business angels, ce sont ces entrepreneurs aguerris qui décident d’investir dans de jeunes start-up qu’ils jugent à potentiel. Ils apportent à la fois une aide financière, mais aussi un réseau et un accompagnement sur le moyen et long terme.  Les business angels, ce sont un peu des parrains qui viennent accompagner les jeunes entrepreneurs de la création à la maturité. En 2014, on comptait, en France, 4.442 business angels qui ont investi dans des start-up. Pensez par exemple à l’association des « Business angels des Grandes Ecoles », partenaire de plusieurs écoles d’ingénieurs et de commerce.
Les structures qui vous aident
*Moovjee : Le Mouvement pour les Jeunes et les Etudiants Entrepreneurs est sans doute la meilleure structure à contacter puisque spécifiquement dédiée aux jeunes entrepreneurs. Elle propose à la fois du mentorat, un prix «Moovjee-Innovons ensemble», ainsi qu’une grande communauté d’entrepreneurs, jeunes et moins jeunes. www.moovjee.fr
*Agence pour la création d’entreprise (APCE) : c’est l’interlocuteur privilégié pour avoir un maximum d’informations lorsque l’on veut se lancer dans la création d’une entreprise. Le site internet propose une liste assez complète de conseils à destination des jeunes entrepreneurs. www.apce.com
*Pôle Emploi : peut aider les jeunes entrepreneurs, demandeurs d’emploi, dans leur démarche de création d’entreprise. www.pole-emploi.fr
*L'Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE) :propose des micro-crédits, des prêts d’honneur et peuvent aider les jeunes entrepreneurs sur la durée, avec le programme www.adie.org

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mercredi 10 février 2016

Création d’une entreprise individuelle : les démarches

Création d’une entreprise individuelle : les démarches



Ce guide pratique vous explique en détail quelles sont les démarches à effectuer pour procéder à la création de votre entreprise individuelle, avec ou sans option pour l’EIRL.

Est-ce compliqué de créer une entreprise individuelle ?

La création d’une entreprise individuelle est relativement simple car il y a peu de démarches à réaliser. En comparaison avec la constitution d’une société commerciale, pour créer une entreprise individuelle, il n’est notamment pas nécessaire :
  • de rédiger des statuts,
  • de publier avis de constitution dans un journal d’annonces légales,
  • d’effectuer des apports en capital social,
  • de traiter les problématiques propres au fonctionnement des sociétés : création et répartition des titres, nomination des dirigeants, organisation des décisions collectives, encadrement des cessions de titres…
En principe, le créateur d’entreprise peut se charger lui-même de créer son entreprise individuelle. Par contre, il est recommandé de faire le point au préalable avec un professionnel pour valider le projet et les choix de création.

Les démarches à accomplir pour créer une entreprise individuelle

Remarque : nous n’évoquons pas ici les options pour le régime auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur.

La déclaration d’insaisissabilité de l’entrepreneur individuel

Avant toute chose, en cas d’option pour l’entreprise individuelle, il est important de protéger ses biens immobiliers contre toute action possible des futurs créanciers professionnels. Pour cela, il convient de faire rédiger une déclaration d’insaisissabilité par un notaire.

Le dossier de création d’une entreprise individuelle

Le dossier à déposer pour demander la création d’une entreprise individuelle doit contenir les éléments suivants :
  • un formulaire P0,
  • un pouvoir en original de l’entrepreneur individuel s’il ne signe pas lui-même le formulaire,
  • un justificatif d’occupation des locaux,
  • un justificatif de l’information du conjoint sur les conséquences sur les biens communs des dettes contractées à titre professionnel,
  • une copie de la pièce d’identité et une attestation de filiation si elle ne figure pas sur le justificatif d’identité,
  • une déclaration sur l’honneur de non-condamnation,
  • en cas d’activité réglementée, un justificatif de l’autorisation délivrée,
  • le cas échéant, une copie de la déclaration d’insaisissabilité faite par le notaire,
  • le cas échéant, un justificatif de mariage ou de Pacs en cas d’option pour le statut de conjoint collaborateur,
  • un chèque pour les formalités de création.
D’autres éléments spécifiques peuvent être demandés en fonction des cas. Le centre de formalités des entreprises (CFE) peut vous renseigner à ce sujet.
Le dossier doit être déposé :
  • pour les commerçants : au CFE de la chambre de commerce et d’industrie,
  • pour les artisans : au CFE de la chambre des métiers,
  • pour les professionnels libéraux : au CFE de l’Urssaf.

Le formulaire P0 pour déclarer l’entreprise individuelle

Un formulaire P0 complété et signé est nécessaire pour créer une entreprise individuelle, il s’agit de la déclaration de création d’entreprise personne physique. Les formulaires suivants doivent être utilisés :
  • pour les artisans et commerçants : le formulaire P0 CMB
  • pour les professionnels libéraux : le formulaire P0 PL
En cas de besoin, nous vous fournissons des conseils pour compléter ce document : remplir votre formulaire P0 CMB
Ces formulaires sont téléchargeables sur le site https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises

Faut-il ouvrir un compte bancaire professionnel ?

L’entrepreneur individuel doit avoir un compte bancaire. Toutefois, il n’a aucune obligation d’ouvrir un compte bancaire spécialement dédié à son activité et il peut utiliser son compte personnel.
C’est tout de même plus simple d’avoir un compte bancaire dédié à l’activité pour la gestion administrative de l’entreprise individuelle.

Les démarches spécifiques en cas d’option pour l’EIRL

Si l’entrepreneur individuel décide d’opter pour l’EIRL, Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée, il doit accomplir les démarches suivantes en plus de celles nécessaires à la création d’une entreprise individuelle (voir ci-dessus) :
  • établir une déclaration d’affectation,
  • compléter un formulaire P EIRL,
  • faire évaluer par un commissaire aux comptes, un expert-comptable ou une association de gestion et de comptabilité, ou par un notaire pour les biens immobiliers, tout bien affecté au patrimoine de l’entreprise qui a une valeur supérieure à 30 000 euros.
Pour plus d’informations : la création d’une EIRL

La déclaration d’affectation de patrimoine

La déclaration d’affectation permet d’affecter des biens dans le patrimoine professionnel et de les sortir du patrimoine personnel.
Nous détaillons cette formalité ici : la déclaration d’affectation de patrimoine

Le formulaire P EIRL

Le formulaire exact à utiliser dépend de l’activité professionnel de l’entrepreneur. Il s’agit :
  • du formulaire P EIRL CMB pour les artisans et les commerçants,
  • du formulaire P EIRL PL pour les professionnels libéraux.

Faut-il ouvrir un compte bancaire professionnel en EIRL ?

L’entrepreneur individuel qui opte pour l’EIRL doit ouvrir un compte bancaire dédié à son activité professionnelle étant donné qu’il y a une séparation entre le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel.
A défaut, l’entrepreneur risque, en cas de problème, de ne pas pouvoir se prévaloir de la limitation de sa responsabilité au patrimoine affecté.

Adhésion de l’entrepreneur individuel à un centre de gestion agréé

Lorsque l’on créé une entreprise individuelle, il est important d’adhérer à un centre de gestion agréé rapidement après la création. En l’absence d’adhésion :
  • l’entrepreneur individuel sera imposé sur un montant égal à 125% du bénéfice réalisé,
  • le cas échéant, le salaire du conjoint sera admis en déduction dans la limite de 17 500 euros par an,
  • et il ne sera pas possible de bénéficier de la réduction d’impôt sur les dépenses de comptabilité (915 euros maximum par an).
Nous détaillons cette démarche ici : l’adhésion à un centre de gestion agréé
 source : http://www.lecoindesentrepreneurs.fr/creation-dune-entreprise-individuelle-les-demarches/

Pierre FACON – Webmaster du coin des entrepreneurs
Dirigeant de F.C.I.C, édition et gestion de sites sur la création et la gestion d’entreprise.
Conseiller en création d’entreprise

Création d'entreprise : les secteurs porteurs pour se lancer

Création d'entreprise : les secteurs porteurs pour se lancer

ON S'Y EMPLOIE DE PHILIPPE DUPORT par Philippe Duport mercredi 3 février 2016

Illustration prétexte © Fotolia

Aujourd'hui s'ouvre le Salon des entrepreneurs. Ca se passe à Paris, pendant deux jours, au Palais des Congrès de la porte Maillot. L'occasion d'aller piocher des idées et des conseils pour créer sa boite. Et de se demander quels sont les secteurs porteurs pour se lancer.

Les secteurs porteurs, pour les identifier, il faut être un peu démographe. Mais ça n'est pas sorcier. La population vieillit et ça, mécaniquement, c'est une mine d'or pour les créateurs d'entreprise... Mais ça n'est pas la seule : des secteurs porteurs il y en a plein dans l'économie française.
Les explications de Pascale Hebel, économiste au Credoc,
source : http://www.franceinfo.fr/emission/s-y-emploie-de-philippe-duport/2015-2016/creation-d-entreprise-les-secteurs-porteurs-pour-se-lancer-03-02-2016-14-57

La belle aventure d'une exclue du système bancaire devenue chef d'entreprise

La belle aventure d'une exclue du système bancaire devenue chef d'entreprise

Stéphanie Cucchetto, jeune entrepreneuse de 33 ans
FIGARO DEMAIN - Un an après avoir contracté un prêt de 4000 euros, une jeune entrepreneuse est à la tête d'une petite société de 9 personnes. Le microcrédit devient en effet un véritable outil de lutte contre le chômage.

«Je suis partie de rien et je suis devenue chef d'entreprise, en partie grâce au microcrédit», explique Stéphanie Cucchetto, jeune entrepreneuse de 33 ans. Davantage de jeunes et de seniors ont recours au microcrédit pour créer leur entreprise et ainsi réintégrer le marché de l'emploi en cette période de crise, constate en effet Catherine Barbaroux, présidente de l'Adie qui organise de lundi à vendredi la Semaine du microcrédit.
Créée en 1989 sur le modèle de la banque fondée au Bangladesh par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006, l'Adie, l'Association pour le droit à l'initiative économique, permet aux personnes exclues du système bancaire de contracter de petits emprunts pour créer leur emploi. Un décret publié en janvier vient de relever à 12.000 euros, contre 10.000 auparavant, le plafond des sommes que l'Adie peut allouer aux microentrepreneurs. En 2015, plus de 18.000 personnes ont eu recours à ces microcrédits, dont 14.501 pour créer une entreprise ou la développer, a précisé Catherine Barbaroux. «Cela fait trois années consécutives que les microcrédits accordés par l'Adie augmentent de 10% ou plus», s'est-elle félicitée.

Un taux de croissance astronomique

Stéphanie Cucchetto, aujourd'hui PDG de la structure Imagin'Event, a bénéficié de ce dispositif. «Je voulais me réorienter dans le secteur de l'évènementiel mais je n'avais aucune formation dans ce domaine et il m'était impossible d'intégrer ce milieu qui m'attirait tant», indique la jeune chef d'entreprise. «J'ai eu un véritable déclic le jour où mon frère m'a demandé d'organiser son mariage. Je ne connaissais pas du tout cet univers et ce fut une réussite», témoigne cette mère de deux enfants. «J'ai ainsi décidé de me lancer dans ce secteur mais les banques ne m'ont pas suivie et j'ai été interdite bancaire tout de suite. Je me suis donc tournée vers l'Adie. Avec un petit prêt de 4000 euros, j'ai pu terminer mon site internet et acheter une voiture», indique Stéphanie Cucchetto.
Sa structure a ensuite «marché dès les premiers mois. J'ai rapidement pu rembourser mon crédit. En plus d'un soutien financier, l'Adie m'a accompagnée pour faire évoluer ma structure. Ils m'ont poussée à participer à des concours», ajoute la jeune chef d'entreprise. Après un an d'activité, la petite société affiche un taux de croissance astronomique! En 2014, le chiffre d'affaires de l'entreprise de Stéphanie Cucchetto était de 138.000 euros puis 200.000 euros en 2015….soit un taux de croissance de 45%! Et la structure ne cesse de grossir. Stéphanie Cucchetto était seule à travailler en 2014 puis elle a embauché 9 équivalents temps plein en 2015.

Des taux d'intérêt élevés

La jeune femme ne compte pas s'arrêter là. Elle a de nouveaux projets et envisage déjà de faire appel à l'Adie. Elle souhaite s'appuyer sur l'association davantage pour «bénéficier des conseils et de l'accompagnement proposés par l'Adie que pour les prêts car aujourd'hui les banques me suivent!», indique la jeune femme. Les taux d'intérêt pratiqués par l'Adie sont en effet élevés, autour de 7% en moyenne. De fait, l'organisation ne se limite pas au financement des projets mais elle accompagne également les créateurs d'entreprises n'ayant pas accès aux crédits bancaires, ce qui a un coût et explique le niveau élevé des taux d'intérêt.
Depuis sa création, l'association a financé plus de 160.000 microcrédits, participant à la création de plus de 116.000 entreprises. 68% des emprunteurs percevaient un revenu social, 25% étaient des jeunes de 18-30 ans, 18% des seniors de plus de 50 ans. Le profil des emprunteurs, le plus souvent demandeurs d'emploi et allocataires de minima sociaux, s'est diversifié ces dernières années. «Nous avons vu arriver un public un peu différent avec la crise: davantage de jeunes et de seniors, des chômeurs de longue durée de plus de 50 ans», souligne Catherine Barbaroux, présidente de l'Adie. Selon elle, seuls 16% des emprunteurs n'ont pas réussi, au bout de trois ans, à maintenir l'activité de leur entreprise ni à retrouver un emploi. Preuve en est que le microcrédit est un outil efficace pour lutter contre le chômage.

La microfranchise pour accélérer la création d'entreprise
On peut avoir l'envie d'entreprendre, sans forcément avoir de projet pour se lancer. Avec les micro-franchises solidaires développées depuis 2011, l'Adie propose des activités clés en main à des publics éloignés de l'emploi et désireux de revenir sur le marché du travail. Trois partenaires ont jusqu'à présent joué le jeu: O2, le spécialiste des services à la personne, avec une franchise de jardinage ; Chauffeur & Co, un service de chauffeurs pour des personnes qui ont un véhicule mais qui ne veulent plus conduire, et Cyclopolitain, un service de livraisons ou de transport de particuliers en triporteurs électriques. Objectif de cette diversification? Créer 2.000 à 2.500 nouveaux emplois sur trois ans. Catherine Barbaroux prospecte des entrepreneurs sociaux pour élargir son réseau, notamment dans la transition énergétique et les services à la personne.
source : http://www.lefigaro.fr/social/2016/02/04/09010-20160204ARTFIG00007-la-belle-aventure-d-une-exclue-du-systeme-bancaire-devenue-chef-d-entreprise.php