jeudi 22 octobre 2015

les 10 règles à respecter pour créer son site internet

TPE, PME: les 10 règles à respecter pour créer son site internet

Rémi Clément

Un site clair, simple, bien référencé... Challenges dresse pour vous la liste des 10 règles à respecter avant de créer son site web quand on est une TPE ou une PME.

Certaines règles restent à respecter avant de lancer son site internet. (THIERRY ZOCCOLAN/AFP)Certaines règles restent à respecter avant de lancer son site internet. (THIERRY ZOCCOLAN/AFP)

1. Avoir un site qui vous ressemble

Cela peut sembler idiot mais il est tout à fait nécessaire que le site ressemble à son propriétaire. Le client doit pouvoir savoir à qui il a affaire en surfant dessus. Il doit être en mesure d’identifier son interlocuteur. C’est une étape nécessaire avant toute prise de contact. Le client potentiel doit être mis en confiance car dans la plupart des cas cela se concrétisera par une rencontre physique.

2. Un site clair et simple à utiliser

C’est peut-être le plus important. Le site doit être simple d’utilisation. Rien ne doit être sacrifié à cette règle. Un site peut être laid ou impersonnel mais il ne doit pas être compliqué. L’internaute doit s’y retrouver facilement sinon il changera immédiatement de page. Le site doit se présenter comme une vitrine de l’entreprise : exposer les activités et les produits de la PME. Et il doit clairement indiquer son adresse et les moyens de la contacter.

3. Un site bien référencé

C’est le nerf de la guerre. Et ce qui peut permettre à une entreprise de faire la différence par rapport à ses concurrents. Un bon référencement permet d’arriver dans les premiers résultats proposés lorsque quelqu’un effectue une recherche sur un moteur de recherche internet. Problème ? Les critères exacts d'un bon référencement sont dépendants des humeurs et des caprices de Google pour l'essentiel. Il faut donc suivre ces règles en permanence, et par définition le patron d'une petite entreprise de BTP ou d'un magasin de vêtements n'en aura ni le temps ni les compétences. 

4. Il doit être facile de vous contacter

Quiconque navigue sur votre site internet doit être en mesure de vous contacter. C’est une règle d’or. Certains internautes utilisent internet uniquement pour trouver les coordonnées d’une entreprise. Pour cela, un formulaire de contact bien identifié et nécessaire.

5. Le site doit être adapté aux smartphones

A l’heure où près de 50% des navigations dans le monde se font via un téléphone portable, tout site doit être « responsive », c’est à dire accessible et navigable via des smartphones. Une contrainte qui n’existait pas encore il y a quelques années et qui doit être absolument stipulée dans toute demande de création de site internet.

6. Un bon nom de domaine

Un bon nom de domaine ne doit pas être forcément clinquant. Si vous êtes avocat, il ne sert à rien de viser « avocat.fr ». Il suffit que votre adresse internet comporte le nom de votre entreprise, « cabinet Dupont » par exemple. C’est essentiel pour le référencement.

7. Mettre à jour régulièrement le site

La fréquence d’actualisation et la mise à jour joue sur le référencement des sites internet. Mais ce n’est pas le seul intérêt qu’il y a à mettre à jour régulièrement son site internet. Les clients viennent aussi sur votre site web pour se renseigner sur l’activité de votre entreprise. Il est donc nécessaire d’afficher les derniers produits ou service proposés. Et d'être clair sur les tarifs, et leur évolution. 

8. Vérifier régulièrement votre site

N’hésitez pas à aller faire régulièrement un tour sur votre site internet. C’est l’occasion de vérifier qu’il n’y a pas un petit bug technique qui fait tout capoter. Et c’est en utilisant votre site que vous trouverez des idées pour le faire évoluer.

9. Développer la vente en ligne

Ce n’est pas indispensable mais ce peut être un vrai plus, notamment dans les secteurs les plus concurrentiels. Et ça ne concerne pas seulement la vente de produits high tech ou d'accessoires mode. Un service peut également se vendre en ligne. En 2014, les entreprises françaises disposant d’un site internet déclaraient que 10% de leur chiffre d’affaire venait d’internet. Attention, les modules de vente en ligne peuvent s’avérer particulièrement coûteux. Il existe toutefois des solutions e-commerce qui ne coûtent pas plus d’une centaine d’euros par mois.

10. Afficher les obligations légales

C’est obligatoire mais beaucoup de gens oublient de le faire. Un certains nombre d’informations doivent être affichés sur votre site internet (nom du responsable éditorial, nom et coordonnées de l’hébergeur, note sur la propriété intellectuelle, etc.)
source : http://www.challenges.fr/high-tech/20151012.CHA0409/tpe-pme-les-10-regles-a-respecter-pour-creer-son-site-internet.html

Nacre, un prêt à taux zéro pour la création ou la reprise d'entreprise

Nacre, un prêt à taux zéro pour la création ou la reprise d'entreprise

Le dispositif Nacre est dédié à la création ou la reprise d'entreprise. Il permet un accompagnement individualisé et l'octroi d'un prêt à taux zéro. Quelles sont les modalités de l'aide ? Qui peut en bénéficier ? Qui contacter ? Explications.

Qu'est-ce que Nacre ?

Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d'entreprise, Nacre est un dispositif d'Etat qui permet de bénéficier d'avances personnelles, sans intérêts, de 1 000 à 8 000 euros remboursables dans un délai maximum de 5 ans. Ce prêt permet de consolider les fonds propres de son entreprise. Il doit être couplé avec un prêt bancaire ou solidaire. Le plan de financement des projets individuels de création est plafonné à 75 000 euros. Les projets de reprise d’entreprise et les projets collectifs ne sont pas concernés par ce plafond.
L'octroi du prêt à taux zéro nacre s'inscrit dans un parcours pendant les trois années qui suivront la création ou la reprise de l’entreprise. Cet appui technique et financier individualisé se déroule en trois phases, l'octroi du prêt intervenant dans la phase 2 :

Qui peut en bénéficier ?

Peuvent bénéficier du parcours Nacre et du prêt à taux zéro les demandeurs d'emploi indemnisés ou non, les bénéficiaires de minima sociaux (RSA, API...), les personnes créant une entreprise au sein d'un quartier prioritaire ou les salariés repreneurs de leur entreprise...

Qui contacter ?

Le prêt est accordé par les opérateurs conventionnés du dispositif : DIRECCTE, missions locales, Chambres de commerce et d'industrie, plateformes d'initiatives locales, experts-comptables etc.. Ces mêmes opérateurs assurent l'accompagnement des créateurs ou repreneurs d'entreprise. Cet accompagnement est pris financièrement en charge par l’Etat. Dans le cas d'expertises particulières, une participation peut néanmoins être demandée.

Interview de Mathilde Mandonnet, chargée de mission à la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), à l’occasion du Salon des entrepreneurs, le 7 février 2013 - cafés économiques de Bercy

 source : http://www.economie.gouv.fr/vous-orienter/entreprises/nacre-pret-a-taux-zero-pour-la-creation-ou-la-reprise-d-entreprise
    Modifié le 09/10/2015
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    Auto-entrepreneur: plus que deux mois pour vous immatriculer sinon...

    Auto-entrepreneur: plus que deux mois pour vous immatriculer sinon...

     Par , publié le , mis à jour à 
    Les auto-entrepreneurs ayant une activité commerciale ou artisanale doivent s'immatriculer avant le 19 décembre 2015.
    Les auto-entrepreneurs ayant une activité commerciale ou artisanale doivent s'immatriculer avant le 19 décembre 2015.
     
    getty

    Depuis la loi Pinel, l'immatriculation des auto-entrepreneurs exerçant une activité commerciale ou artisanale est obligatoire, tout comme le suivi d'un stage de préparation à l'installation. Le temps presse: l'échéance est fixée au 19 décembre 2015.

    Les artisans ont longtemps dénoncé une concurrence déloyale de la part des auto-entrepreneurs, qui échappaient selon eux à toutes les contraintes auxquelles ils étaient soumis. Pour mettre un terme à ce débat, la loi Pinel (art. 27 de la loi n°2014-626 du 18 juin 2014) a posé un cadre légal. Désormais, les auto- entrepreneurs exerçant une activité commerciale ou artisanale, jusqu'alors dispensés de s'immatriculer au RCS (registre du commerce et des sociétés), au RM (registre des métiers de l'artisanat) ou au REB (registre des entreprises de la batellerie) sont donc dans l'obligation de le faire avant le 19 décembre 2015. Seule exception: les professionnels libéraux exerçant leur activité sous statut d'auto-entrepreneur. 

    Comment faire ?

    • Pour les nouveaux auto-entrepreneurs : l'immatriculation au RCS, RM ou REB se fait au moment de leur déclaration d'activité.
    • Pour les auto-entrepreneurs exerçant déjà une activité (à titre principal ou non) commerciale et/ou artisanale, relevant du régime micro-social simplifié : la demande d'immatriculation au RCS, RM ou REB doit être faite via le formulaire cerfa n°15260*01, avant le 19 décembre 2015, auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) dont dépend le professionnel.
    Cette immatriculation reste gratuite. Mais attention, un stage préalable est requis pour pouvoir s'inscrire. 

    Le stage de préparation à l'installation

    Le gouvernement a en effet instauré l'obligation pour les auto-entrepreneurs artisans de suivre un  
    stage de préparation à l'installation
    (SPI). D'une durée de 30 heures, le SPI dispense les bases de la gestion d'entreprise: obligations juridiques, comptables, fiscales, sociales et administratives. L'inscription s'effectue auprès de la chambre des métiers et de l'artisanat ou de la chambre de commerce et d'industrie. Peuvent être dispensés de ce stage sous certaines conditions, les entrepreneurs: 
    • titulaires, a minima, d'un titre ou diplôme homologué au niveau III (bac +2) comportant un enseignement en matière d'économie et de gestion d'entreprise,
    • ou titulaires d'un brevet de maîtrise délivré par une chambre de métiers et de l'artisanat,
    • ou immatriculé depuis plus de trois ans au répertoire des métiers ou au registre du commerce et des sociétés,
    • ou déclaré comme conjoint collaborateur pendant plus de trois ans,
    • ou affilié pendant au moins trois ans à la mutualité sociale agricole,
    • ou ayant exercé une activité professionnelle indépendante pendant plus de trois ans,
    • ou ayant cotisé pendant plus de trois ans à une caisse de retraite des cadres.
    L'attestation de suivi de stage ou de dispense sera à joindre impérativement au dossier d'immatriculation. 

    En cas de défaut d'immatriculation

    Que risque l'auto-entrepreneur qui ne s'immatricule pas dans les délais? Pas grand chose, dans les premiers temps du moins. Il recevra tout d'abord une injonction d'avoir à s'immatriculer, éventuellement sous astreinte. Elle pourra lui être faite par le juge commis soit d'office, soit à la requête du procureur de la République. 
    Par contre, les personnes ayant donné de mauvaise foi des indications inexactes ou incomplètes en vue d'une immatriculation seront exposées à des amendes de 4 500 euros et des peines d'emprisonnement de six mois. 

    source : http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/etapes-creation/auto-entrepreneur-l-immatriculation-est-obligatoire_1726062.html

    mercredi 21 octobre 2015

    Créer son entreprise pour créer son job

    Créer son entreprise pour créer son job

     Par Valérie Froger, publié le 
    Après avoir enchaîné petits boulots et périodes de chômage, Elyse Abiola, a décidé de monter son projet de micro-crèche "Les Ptits Loulous".
    Après avoir enchaîné petits boulots et périodes de chômage, Elyse Abiola, a décidé de monter son projet de micro-crèche "Les Ptits Loulous".
     
    Martial Ruaud / Andia

    Avec un taux de chômage dépassant les 10 %, rien d'étonnant à ce que les demandeurs d'emploi se tournent vers la création d'entreprise. Suffisant pour réussir?

    "C'est souvent plus une solution qu'une motivation. Mais ce public est très accompagné et les chances de réussite sont réelles", souligne Gérard Leseur, président de Réseau Entreprendre. Parti de rien en 2011, Nasreddine Nagga dirige aujourd'hui une belle petite société de serrurerie, à La Rochelle. Sa SARL emploie une personne, réalise 150 000 euros de chiffre d'affaires et compte des dizaines de clients, autant particuliers que professionnels. "Quand je me suis retrouvé au chômage, j'ai cherché du travail. Pendant six mois, j'ai passé des dizaines d'entretiens, en vain. Comme il fallait bien vivre, j'ai décidé de lancer mon entreprise dans le seul secteur que je connaissais : le BTP." 
    Nasreddine rencontre l'Adie qui l'oriente vers plusieurs financements (Accre, Nacre, subventions) et l'aide à monter son projet. "De rendez-vous en rendez-vous, le projet est devenu plus concret. Je m'y suis consacré à 300 %,reconnaît Nasreddine Nagga, un brin revanchard. Je me rémunère plus de 4 000 euros par mois. Jamais je n'aurais pu gagner cela en étant salarié. La création d'entreprise m'a non seulement permis de sortir de l'ornière mais aussi de vivre très confortablement." 
    Les périodes de chômage peuvent servir de déclic, notamment pour ceux et celles qui ont depuis longtemps une idée dans un coin de leur tête. "Depuis plusieurs années, je réfléchissais à la création d'une technonologie permettant de connecter les objets grâce à des cartes Sim embarquées. Quand je me suis retrouvé au chômage, en 2012, j'ai sauté sur l'occasion", explique Frédéric Salles, qui a eu raison de foncer : sa société, Matooma, est désormais considérée comme l'une de nos plus belles pépites technologiques (25 salariés, 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires,600 clients). 
    Denis Jacquet, président de Parrainer la croissance, se veut pourtant prudent. "Les demandeurs d'emploi créent par défaut, souvent par nécessité. Cela débouche la plupart du temps sur des microentreprises, et des autoemplois", constate-t-il. Mais qu'importe, car, après tout, l'essentiel est de retrouver la voie de l'emploi et de rompre avec l'inactivité. C'est ce que s'est dit Karen Jovené. En mars dernier, la jeune femme a créé une entreprise de culture de safran, Safran du Montois. "Je le vends à la fois pur, en flacon, mais aussi transformé dans des confitures, du vinaigre ou du foie gras, dit-elle. Je vise les épiceries fines, les magasins bio et les marchés. Pour l'instant, je ne gagne pas d'argent mais j'ai créé mon propre emploi. Et à mes yeux, c'est très valorisant après un an de chômage." 

    "Partie de rien"

    Pendant des années, Elyse Abiola a enchaîné les petits boulots et les périodes de chômage. "J'ai tout fait : hôtesse d'accueil dans une bibliothèque, assistante maternelle... Jusqu'à ce jour de 2007 où j'ai entendu parler du décret sur les microcrèches, et la possibilité pour les particuliers d'ouvrir des structures d'accueil pour les enfants de moins de trois ans." Une aubaine pour cette mère de quatre enfants, alors au chômage. Sa banque l'oriente vers le réseau BGE qui, non seulement, l'aide dans ses démarches, mais qui l'aiguille également vers les financements adéquats (crédit coopératif, Accre, garantie bancaire). "J'ai mis trois ans à monter le projet. Il a fallu trouver un local, le mettre aux normes, se former, recruter... J'ai vécu grâce à mes allocations chômage pendant quelques mois, puis sur mes économies. Cela n'a pas toujours été facile", avoue-t-elle. En 2011, elle ouvre sa première structure avec une capacité d'accueil de 10 enfants âgés de 2 à 18 mois. "La demande a été immédiate. J'étais la première à Angers à proposer une microcrèche." En 2014, forte de son succès, Elyse lance une deuxième crèche, dans le même immeuble, mais cette fois-ci pour des enfants plus grands, de 18 mois à 3 ans. "Je ne pensais pas en arriver là, et devenir un jour chef d'entreprise. C'est une grande fierté, car je suis partie de zéro, sans moyens, mais avec l'envie de m'en sortir", confie la dame de coeur qui n'exclut pas l'ouverture d'une nouvelle crèche. 

    Des formations à la carte

    Pôle Emploi propose un ensemble de programmes, gratuits, pour aider les créateurs demandeurs d'emploi à lancer leur entreprise. Ne vous en privez pas : ils permettent de démarrer sur de bonnes bases et d'évaluer la faisabilité du projet. 
    Test. "Evaluation préalable à la création ou à la reprise d'entreprise" se fait sous forme d'entretiens individuels d'une heure et demie répartis sur trois à quatre semaines. Mise en lumière des points forts et des points faibles du projet et des actions à mettre en oeuvre pour le réaliser. 
    Ateliers. "Créer son entreprise : pourquoi pas?" (analyser ses motivations, prendre conscience des démarches...) et "Organiser votre projet de création ou de reprise d'entreprise" (identifier les réseaux d'aide, méthodologie pour l'étude de marché, le business plan, recherche de financement...) 
    Formation. "Objectif projet création ou reprise d'entreprise" consiste en 10 entretiens individuels d'une heure et demie, répartis sur une durée de trois mois. 
     source : http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/etapes-creation/creer-son-entreprise-pour-creer-son-job_1727294.html

    jeudi 15 octobre 2015

    Créer son entreprise en solo, mais pas en solitaire


    Créer son entreprise en solo, mais pas en solitaire

    22/09/15 à 16:29
    Mis à jour le 01/10/15 à 16:27
    © Getty Images


    La création d’entreprise est une aventure périlleuse. Surtout si l’on est seul. Nos conseils pour bien s’entourer et rompre l’isolement.
    Lorsqu’on crée son entreprise sans aide, il y a des choses que l’on ne fait pas au mieux. Moi, par exemple, je suis sûr que j’aurais pu économiser sur la première facture de mon comptable», regrette Louis Cottin, 31 ans, fondateur de Nau, une entreprise de fabrication de petits bateaux ­modulables et transformables. Aussi, pour être épaulé, il ne ménage ni son temps ni ses dé­placements et frappe à la porte de tous les ­acteurs de l’économie locale : le service de ­développement de Quiberon, la ville où il est installé, la chambre de commerce et d’in­dus­trie (CCI), celle des métiers et, de fil en aiguille, le technopôle de Vannes, le cluster nautisme du département et, enfin, Emergys, l’incu­bateur de la Région.
    «Cela m’a pris un an, raconte-t-il, mais le jeu en valait la chandelle.La CCI m’a mis en contact avec le bureau d’étu­des qui est devenu mon ­partenaire le plus précieux. Et Emergys me permet de lever des fonds auprès de la Banque publique d’inves­tissement (50 000 euros). La prochaine fois, je sais que serai deux fois plus rapide.» Tous les créateurs (et créatrices) le disent : se lan-cer dans l’entrepreneuriat en solo ­est un sport extrême («un piège» pour certains, «un danger» pour d’autres). Mais il en faudrait plus pour les décourager : ils sont plus de 400 000, en effet, à tenter l’aventure cha­que année (microentrepreneurs compris). En­tre le coworking, les clubs et les réseaux d’accompagnement, ils trouvent heureusement de nombreu­ses solu­tions pour les épauler. En partenariat avec le Salon des microentreprises*, voici nos pistes pour rompre l’isolement.
    Rejoindre un incubateur. C’est la voie royale, mais les places sont chères. «La plus grande difficulté quand on entreprend seule, raconte Vinciane Mouronvalle-Cha­reille, est de trouver des gens bienveillants qui vous aident à remettre en question vos présupposés. Dans un incubateur, on revoit votre projet tant qu’il n’est pas solide.» Créatrice du site Theplaceto.bike (vêtements pour cyclistes urbains), elle est sortie en juin dernier de chez BoostInLyon. Toutes les semaines pendant quatre mois, des séances de ­coaching suivies de plages de travail avec les autres ­incu­­bés lui ont permis d’améliorer le modèle de sa boutique en ligne.
    Structures disposant parfois de locaux et dont les associés dispensent de précieux con­seils aux créateurs, les incubateurs et les accélérateurs sont très à la mode. Aujour­d’hui, tout le monde en ouvre un : les fonds d’investissements privés (comme Kima Ventu­res, ­celui de Xavier Niel), les facs, les grandes écoles, les entreprises et même les villes et les Régions. En France, il y en a 221, selon l’éditeur d’applis Entreprise-facile sur mon-incubateur.com. A raison de dix incubations chacun, et ce, deux fois par an (les stages d’incubation durent rare­ment plus de cinq mois), il y a donc au moins 4 000 places à pren­dre par an. Mais la sélection est rude : les incubateurs n’acceptent ­que les jeunes pousses technologiques. Ils les ai­dent à passer du stade de ­projet bien avancé à celui de vraie société, avec clients et chiffre d’af­faires. En échange, ils s’invi­tent parfois au capital. On parle alors d’«accélérateur». Certains permettent même de trouver des ­as­sociés : le Lab’O d’Orléans ­organise ainsi un week-end Start-up du 9 au 11 octobre prochains. Et tous enrichissent votre réseau. «Entre anciens accélérés, il y a beaucoup de solidarité, commente Vinciane. Nous ­restons en contact via Facebook, et quand je pose une question sur le choix d’un prestataire, par exemple, je reçois dix répon­ses dans l’heure. C’est une grande famille.»
    Intégrer un réseau d’accompagnement. C’est une démarche classique et efficace : «Cinq ans après leur création, 85% des entreprises accompagnées existent encore, contre 50% quand elles ne le sont pas», indique Bruno Voyer, directeur du Réseau En­treprendre Bretagne. D’un côté, il y a les réseaux qui, comme ­BGE (les boutiques de gestion) et la Yump Academy, dispensent aux créateurs des formations et leur offrent un suivi le temps qu’ils ­ficèlent leur projet. Elles leur apprennent ­notamment à réaliser un business plan. Et ce n’est pas tout. «Côtoyer d’au­tres “yumpers” et les voir avancer permet de se motiver les jours où l’on connaît une baisse de forme», témoigne Lala Gbeglebi, 32 ans. Il est en train d’ouvrir à Nantes un établissement Les Petites Graines, la première de ses crèches «à haute qualité éducative et environnementale» qui accueilleront des ­enfants valides et des handicapés. Yump lui a permis de visiter une structure du même type au Danemark et, via ses ­partenaires, de «rencontrer des entreprises, futures clientes». Ces réseaux s’adressent parfois à un public ­précis comme les Pionnières, tournées vers les femmes chefs d’entreprise.
    D’un autre côté, il y a des structures comme Initiative France et le Réseau Entreprendre qui accordent aux entrepreneurs des prêts d’honneur (de 10 000 à 25 000 euros à 0%). Elles leur fournissent surtout un mentor, un chef d’en­treprise expérimenté qui parle le même lan­gage qu’eux et est passé par les mêmes éta­pes. Leur regard est donc précieux. «Quand un éditeur de sites Web a proposé de racheter ma société, mon mentor, François Piot, le PDG de Prêt-à-partir, m’a rassurée quant au potentiel de mon projet. J’ai décidé de ne pas céder aux avances et de poursuivre mon déve­lop­pement», se félicite Raphaële Leyendecker, 28 ans. Lauréate du Réseau Entreprendre Lorraine, elle a lancé en mai Horseee.fr, une plateforme Web permettant de réserver des cours d’équitation partout en France. Nombre de visiteurs en progression de 30% par mois, plus de 1 500 inscrits… «Tous les indicateurs sont au vert», se réjouit-elle.
    Travailler dans un espace de coworking. C’est l’arme anti-isolement la moins chère : pour 300 à 400 euros hors taxes par mois, vous avez un bureau dans un open space, du WiFi, une imprimante et, surtout, des collègues. «Ici, la plupart des gens sont des solos. Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes, alors chacun partage ses bons plans avec les autres», assure Clément Batifoulier, 33 ans, fondateur de Dynamic Touch. En faisant visiter le site de BGE à Paris, où il a posé ses ordinateurs, ce créateur d’applis et de sites Web s’interrompt pour donner à une collègue qui le sollicite son avis sur le design d’une plateforme Internet.
    Attention, dans les espaces de coworking, le meilleur peut côtoyer le pire. «Pour trouver celui qui vous convient le mieux, n’hésitez pas à en visiter plusieurs», conseille Magali Narcissot, une graphiste freelance qui a elle aussi adopté les locaux clairs et colorés de BGE. Bureauxapartager.com, qui recense tous les espaces de coworking sur Coworking-carte.fr, est un outil précieux pour les patrons en herbe.
    Solliciter ses amis et les clubs. Enfin, pour trouver des appuis, ne négligez pas vos proches et leurs relations. «Votre réseau est là pour vous soutenir et vous donner des coups de main, résume Alain Bosetti, le fondateur du Salon des microentreprises. Il peut aussi vous apporter le quart ou la moitié de vos contrats. Plus une entreprise est petite, plus le chiffre d’affaires dépend directement du dirigeant.» Ainsi, c’est par l’intermédiaire d’une tante que le fondateur de CasQuade,  François Jolly , a rencontré l’investisseur qui a injecté 20 000 euros dans sa société. Pour développer ce premier cer­cle d’amis, fréquenter un ou deux clubs ­de créa­teurs se révèle aussi fort utile. «On y rencontre des gens bienveillants partageant nos préoccupations et prêts à nous aider, indique Flavia Redouin, 43 ans. Mais pour s’insérer dans ce genre d’endroits, rendez service en pre­mier : pen­sez à ceux que vous connaissez et qui pourraient leur être utiles.» Fondatrice de Tessi­gra­phes, un studio de création textile, à Lille, Fla­via a rejoint un réseau de femmes et Lille-design, un groupe visant à promouvoir le design auprès des PME. Et a bénéficié du soutien de BGE. «Il y a quelques années, je m’étais déjà mise à mon compte. Mais ça n’avait rien à voir : avant, j’étais simple freelance ; aujourd’hui, je suis ­armée pour créer mon entreprise.»
    Sébastien Pierrot
    source : http://www.capital.fr/carriere-management/entreprendre/creation-d-entreprise/creer-son-entreprise-en-solo-mais-pas-en-solitaire-1071711