vendredi 15 mai 2015

Ils ont lancé leur food truck

Ils ont lancé leur food truck



Certains en rêvent, d'autres passent à l'acte et lancent leur camion de cuisine de rue. Extrait de Monter son food truck, mode d'emploi, de Richard Volodarski, Guilhem Bertholet et Alexandre Grevet, aux éditions Eyrolles.

Certains en rêvent, d'autres passent à l'acte et lancent leur camion de cuisine de rue. Extrait de Monter son food truck, mode d'emploi, de Richard Volodarski, Guilhem Bertholet et Alexandre Grevet, aux éditions Eyrolles.

Alexis a 35 ans. Il est cadre moyen à Paris. Une vie moyenne avec un salaire moyen chez un assureur de taille moyenne. Son boss lui répète souvent que l'humain est très important dans son travail. Alexis finit par l'écouter... il quitte les assurances pour créer un concept de street food.

"Depuis des années, je voulais changer de vie. Je voulais me réaliser dans quelque chose. Un jour, je regardais tranquillement la télé. C'est à ce moment que j'ai découvert le concept de food truck. Dès cet instant, j'ai réalisé que c'était ce que je voulais faire."


Alexis est déterminé, il commence par faire un stage culinaire. Il essaie de convaincre pendant des mois ses amis et sa banque de lui prêter de quoi se lancer. Il regarde toutes les émissions télé et décortique tous les livres consacrés à la cuisine de la rue. Il a en tête quelque chose de simple, de rapide et d'un peu original pour se faire remarquer. Il veut vendre des hamburgers avec des ingrédients directement choisis par les clients. Il veut également s'acheter un camion avec un look américain pour appuyer le concept. Le projet avance mais Alexis n'est toujours pas fixé quant à son emplacement. En allant chez un fournisseur, il repère un grand campus composé d'une école de commerce et d'une fac dans la banlieue parisienne. Après une rapide étude de marché, Alexis s'aperçoit qu'en s'implantant directement dans le campus, il aura peu de concurrence.

Installé depuis six mois, il lance, sourire aux lèvres : "Mon boss avait raison, l'humain c'est important. D'ailleurs, je l'ai invité à goûter mes hamburgers..."
Six mois à peaufiner son projet

À 30 ans, Emma travaille déjà depuis onze ans - animation de villages de vacances, travail à la cuisine, jobs saisonniers - et a une certitude : le coup de foudre pour la région de Savoie chez cette jeune femme originaire du Nord. Une dernière expérience auprès d'un fromager sur les marchés provoque un déclic : Emma va lancer son food truck.

Elle fait son étude de marché et peu à peu l'idée de travailler les produits de la région se précise. Emma ne néglige pas les conseils de la chambre de commerce d'Albertville où elle réside. On lui propose un accompagnement, un stage et un logiciel pour monter son prévisionnel. Le projet prend forme et Emma consacre six mois à le peaufiner.

Peu habituée aux négociations, Emma demande conseil à un ami de la famille, ambulant lui aussi. Elle revend sa Twingo et s'achète un camion. La saison peut commencer et la jeune femme ne compte pas ses heures. Tous les dimanches, elle fait sa comptabilité et très rapidement elle constate que son chiffre d'affaires est supérieur à son prévisionnel. Toutefois, Emma reste prudente et se verse une rémunération minimale. Son objectif est d'acheter le deuxième camion pour faire rentrer dans l'affaire son meilleur ami.

"J'ai eu la trouille de ma vie en me lançant"

À 26 ans, Sylvie fait tourner son camion et vend le poulet bio dans les villages de la Sarthe. Avant, elle a cumulé beaucoup de petits boulots dans la restauration. Un jour, c'est le déclic : elle veut être son propre patron pour mieux choisir et maîtriser ses produits. Les villageois sont des gens plutôt accueillants, mais ils connaissent le goût des bonnes choses. Ils savent aussi dire un mot gentil à ceux qui travaillent dur.

Sylvie prépare son projet pendant un an ; stage à la chambre de commerce et d'industrie pour acquérir les bases indispensables, notamment en comptabilité. Elle est reçue par l'association pour le droit à l'initiative économique qui l'aide à monter son projet, à établir un compte prévisionnel et à choisir un statut juridique.

Pour se faire connaître, elle mise sur Le bouche-à-oreille. Elle compte beaucoup de personnes d'un âge avancé parmi les clients les plus fidèles.

Elle fait deux tournées par jour. Huit heures par jour, du lundi soir au vendredi soir, plus les week-ends si des fêtes sont organisées et que l'on fait appel à elle. Le reste du temps est pris par la comptabilité : le livre de caisse, celui des achats.

Son chiffre d'affaires moyen est de 75 à 80 € par tournée et tous les emplacements ne sont pas rentables. Elle les teste pendant deux mois et en change éventuellement.

Au bout d'un an d'activité, Sylvie est contente de son affaire : elle a pourtant eu "la trouille de sa vie en se lançant".

Petit conseil de Sylvie : "Il ne faut pas spécialement aller dans les grandes villes où la concurrence est forte. Le mieux est de choisir de bons sites pour y faire de la qualité. Les gens reviendront."


source : http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/ils-ont-lance-leur-food-truck_1678862.html

mercredi 6 mai 2015

Cinq conseils pour s'associer sans s'entretuer

Cinq conseils pour s'associer sans s'entretuer

Par , publié le , mis à jour à 

S'associer avec des personnes ayant des compétences variées est un facteur cle de réussite.

S'associer, c'est un peu comme se marier. Au début, tout est beau et rose. Mais l'entente et la vision de l'entreprise peuvent vite tourner au cauchemar. Nos conseils pour partir du bon pied.

1. Choisir des associés aux profils complémentaires

C'est une évidence, parfois oubliée, mais essentielle. D'abord parce que des associés avec des compétences différentes et complémentaires assureront la bonne marche de l'entreprise, ensuite parce que les partenaires financiers, et notamment les investisseurs, y seront très sensibles. "L'idéal, dans une start-up, c'est un profil geek pour le côté technique, et un profil marketing, pour la gestion" recommande Benoît Galy, auteur de "Bien s'associer pour mieux entreprendre" (éd. Leduc). Il faut aussi une confiance mutuelle, parfois un socle commun, pour qu'une association résiste à l'épreuve du temps. "Nous sortons tous les trois d'école de commerce et nous connaissons depuis plusieurs années, explique Grégory Clément, co-fondateur en 2011 de Bagel Corner (restauration). Chacun possède ses particularités : il y a le financier, le créatif et le commercial. Chacun gère le business selon ses compétences et sa personnalité. Comme ça, nous ne nous marchons pas sur les pieds." 

2. Bien répartir les parts de capital

La répartition des parts au démarrage est elle aussi primordiale. Elle détermine le pourcentage de dividendes et la valeur de l'entreprise en cas de revente. "Il est toujours conseillé d'éviter les associations à 50/50. En cas de difficultés ou de problèmes, elles sont toujours plus difficiles à gérer", constate Benoît Galy. Les solutions : donner une majorité à l'un des fondateurs ou faire entrer des tierces personnes qui peuvent arbitrer en cas de désaccords. "A la création, nous avons décidé que je serais majoritaire à 50,1 % avec une action de plus. Cette décision a été prise d'un commun accord avec mon associé, avec l'idée qu'il fallait que l'un d'entre nous soit décisionnaire, et ait le dernier mot", témoigne raconte Bertrand Altmayeur, co-fondateur de Marcel Chauffeur, un service de VTC haut de gamme. 

3. Choisir une forme juridique adaptée

SARLSASSA... les choix sont multiples, mais encore une fois, attention aux conséquences en cas de conflit ou de mésentente. La SARL, forme juridique passe partout, est souvent choisie quand on entreprend à plusieurs. "Mais prudence, les statuts type ne contiennent pas de clause de sortie. Il faut la rajouter : c'est une nécessité absolue", insiste Benoît Galy. Les créateurs ayant des envies d'organisation bien précises choisiront la SAS, qui a l'avantage d'être façonnée sur mesure par les associés (dividendes, sortie, rémunération...). "Nous avons hésité entre la SARL et la SAS. Mais finalement, nous avons préféré la SAS pour sa souplesse mais aussi sa crédibilité auprès des investisseurs. Comme nous comptons lever rapidement des fonds, nous nous sommes dit que c'était la forme juridique la mieux adaptée, à notre situation, et à notre avenir", indique Quentin Romet, co-fondateur d'Homunity (plateforme de crowdfunding dédiée à l'investissement locatif. 
>> A consulter: Modèles de statuts 

4. Blinder la relation avec un pacte d'associés

Ce document, rédigé par un avocat, complète les statuts de l'entreprise. Il est confidentiel, contrairement aux statuts qui font l'objet d'une publication aux Greffes du tribunal de commerce. Il décrit les conditions d'entrée, de vie et de sortie des associés, de façon à garantir leurs droits ou à en créer de nouveaux. Il permet aux associés ou à certains d'entre eux d'organiser leurs relations au sein de la société. "Nous n'avons pas hésité une seconde à faire un pacte d'actionnaires, pour que tout soit encadré, aussi bien entre nous nous, qu'avec nos actionnaires (ndlr : l'entreprise a réalisé une levée de fonds en juin 2014 auprès de Starquest capital). C'est une sorte de contrat de mariage entre nous", détaille Grégory Clément de Bagel Corner. Au-delà des clauses régissant la vie de l'entreprise (droit de vote, droit d'information, organisation du pouvoir...), le pacte d'actionnaires décrit surtout les clauses de sortie ou de cession. "Nous avons intégré des clauses de "Good leavers" et de "Bad leavers", indique Bertrand Altmayer de Marcel Chauffeur. Si la sortie se fait dans de bonnes conditions (Good leavers), l'associé peut racheter ses parts au prix du marché. Si à l'inverse le départ se passe mal (démission, licenciement pour faute), le prix de rachat est plus faible, avec une décote." Radical mais sans surprise en cas de séparation. 

5. Créer un board avec des personnalités expérimentées

Constituer un "conseil de sages" ou un "board" avec des personnes extérieures est toujours un plus. Cela peut d'une part dédramatiser des situations où l'affectif et l'irrationnel ont pris le dessus et d'autre part permettre de prendre du recul sur les décisions stratégiques. "Nous nous sommes fait accompagner par plusieurs experts issus des incubateurs par lesquels nous sommes passés. Avec mes associés, nous tergiversions sur la date de la levée de fonds. Finalement, grâce aux conseils de ces spécialistes, nous avons trouvé un point d'accord. Ils ont permis de débloquer la situation", analyse Quentin Romet d'Homunity. Ces boards sont d'autant plus efficaces lorsque les créateurs associés sont jeunes, et disposent de peu d'expérience. Gégory Clément de Bagel Corner et ses associés se sont ainsi entourés de plusieurs têtes d'affiches dont Francis Viriot, (45 ans, ex DRH de McDonald's), David Borgel (44 ans, ex- directeur développement chez Midas) ou encore Augustin Paluel Marmont. "Ils nous apportent leur vision sur le recrutement, le développement du concept en franchise ou sur le marketing produit. Ils sont non seulement impliqués sur l'aspect opérationnel mais aussi associé au capital." Un moyen futé de les intéresser au succès de l'entreprise, tout en bénéficiant de conseils personnalisés. 

Read more at http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/etapes-creation/creation-d-entreprise-comment-s-associer-sans-s-entretuer_1677337.html#TytLL1VscfAwmUlC.99


source : http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/etapes-creation/creation-d-entreprise-comment-s-associer-sans-s-entretuer_1677337.html

lundi 4 mai 2015

Combien coûte une création d'entreprise ?

Combien coûte une création d'entreprise ?


Aujourd'hui, le basculement vers l'entrepreneuriat virtuel est plus qu'amorcé. A l'heure ou la création d'entreprise s'effectue principalement sur Internet, la question du coût de la mise en place d'une structure reste toutefois au coeur des préoccupations des entrepreneurs. Ce guide vous permettra de découvrir les éléments constitutifs du coût relatif à la création d'une société ainsi que les différents critères qui l'influencent.

Les coûts liés à la forme juridique choisie

Si les vitrines des entreprises se font de plus en plus sur le web, les statuts juridiques pour se lancer  demeurent quant à eux toujours bien réels. L'inscription au registre du commerce est obligatoire et la forme juridique choisie et enregistrée influe très nettement sur le coût de création de la structure. Si vous optez pour la création d'une entreprise individuelle, en tant que micro-entrepreneur ou travailleur freelance, la création et l'officialisation de la structure ne vous coûtera rien. Un enregistrement auprès de l'URSSAF, via le portail web dédié, suffit. En revanche, si vous optez pour la création d'une entreprise sous le statut juridique de SA, de SARL ou encore de SAS, l'enregistrement du statut de la structure entraîne des coûts, à peu près équivalents d'un statut à l'autre. Les frais d'enregistrement auprès du service des impôts sont gratuits, mais les démarches restent  très chronophages. L'enregistrement auprès du greffe du tribunal de commerce coûte en moyenne 50€. Les prix des annonces légales concernant la création de l'entreprise s'échelonnent entre 100 et 300€ selon le nombre, la teneur, la longueur et le temps pendant lequel l'annonce est diffusée.

Les coûts liés à la rédaction des statuts

Il est recommandé de faire appel à des conseillers en création d'entreprise, qui interviennent notamment à l'étape de rédaction des statuts. Il convient d'inclure la rémunération de ces spécialistes du domaine juridique, aux coûts de création de l'entreprise. Ces derniers proposent des forfaits de conseils, dont les tarifs varient en général entre 300 et 2000€, selon l'étendue de l'action, qu'il s'agisse de simples conseils et de veille rédactionnelle, ou bien de la rédaction des statuts. Le coût peut paraître élevé, mais c'est le prix à payer afin d'avoir des statuts juridiques conformes et qui vous protègent, sachant que tout manquement dans la rédaction des statuts peut entraîner des conséquences néfastes au développement de la société. Il faut savoir que toute rectification et réécriture d'une moindre ligne des statuts coûte en moyenne 4OO€, le greffe considérant que tous les frais de création et d'enregistrement redeviennent de nouveau à votre charge, comme si vous présentiez un dossier de création à l'étape zéro. Le recours à des professionnels prend alors tout son sens.

Les coûts de création d'un site web

Créer son site web fait désormais partie des incontournables ! La mise en place d'un site vitrine est accessible (environ 200€ par an) même s'il aura peu de chances de ressortir dans les premiers résultats de Google. Si vous souhaitez dès le début posséder une boutique en ligne ergonomique, dont l'esthétique numérique correspond à l'univers marchand de votre marque, vous devrez faire appel à un professionnel. Le coût de la création du site jusqu'à sa mise en ligne, dont la valeur s'échelonne de 3 500 à 50 000€ environ, dépend du type de vitrine virtuelle que vous désirez mettre en place, qu'il s'agisse d'un simple site-vitrine ou d'une plateforme e-commerce à l'affichage dynamique et interactif. Bien souvent, ces tarifs incluent également des campagnes d'optimisation en matière de référencement du site web.

Ceux qu'on oublie et pourtant !

Il existe deux autres centres de coûts qui demeurent bien souvent négligés par les jeunes créateurs d'entreprise : les frais bancaires et le recours à l'expert-comptable. Les commerçants, micro-entrepreneurs et sociétés sont dans l'obligation de détenir un compte bancaire professionnel, ce qui n'est pas le cas pour ceux qui exercent en tant qu'entreprise individuelle, artisan, profession libérale ou artiste. L'ouverture d'un compte professionnel vous coûtera entre 10 et 35 euros par mois en fonction de l'organisme bancaire choisi, auxquels s'ajoute une commission de quelques pourcents (entre 0,05 et 0,2 euros environ) liée aux frais de mouvements. Quant à l'expert-comptable, il est indispensable d'y avoir recours en amont du projet, car cela vous permettra notamment de valider votre plan de trésorerie au moment où vous établissez votre business plan. Pendant la phase de création, l'expert-comptable sera également un appui de poids quand il s'agira d'accomplir toutes les démarches. Le prix d'un expert-comptable varie énormément, en fonction du volume de travail que vous lui donnerez et de ses compétences. En règle générale, au début d'une aventure entrepreneuriale, comptez une centaine d'euros par mois pour vous offrir les services d'un professionnel.
































































source : http://pro.orange.fr/actualites/creation-innovation/combien-coute-une-creation-d-entreprise.html

Seuil auto entrepreneur dépassé : et après ?

Seuil auto entrepreneur dépassé : et après ?

Par  le 
après seuil
Les auto-entrepreneurs sont des entreprises individuelles qui bénéficient de régimes fiscaux et sociaux simplifiés. En échange de cet avantage, ils sont soumis à l’obligation de ne pas dépasser certains seuils de chiffres d’affaires, fonction de leur activité. Mais que se passe-t-il si l’activité marche bien, si bien que le seuil finit par être dépassé ?
Car nous ne pouvons que souhaiter que votre projet ait suffisamment de succès pour aller au delà des seuils qui enserrent l’auto-entreprise, Captain Contrat se propose de vous présenter les suites d’un dépassement de seuil : bénéfice des seuils de tolérance (I), retour à l’EI et option pour l’EIRL (II), voire constitution d’une société (III).

I : Bénéfice du seuil de tolérance

L’auto entrepreneur est normalement limité à un chiffre d’affaire annuel de 32900 € s’il exerce une activité de vente de marchandise, d’objet, de fourniture de denrées ou de prestation d’hébergement, ou à un chiffre d’affaire de 82200 € s’il exerce une autre prestation de service ou une profession libérale rentrant dans la catégorie des BNC.
Pour autant, un léger dépassement de ces seuils de CA n’est pas nécessairement sanctionné. Il existe en effet des seuils de tolérance, appelés aussi seuils majorés. Ils sont de :
  • 90300 € pour les activités soumises au seuil de 82200 €.
  • 34900 € pour les activités soumises au seuil de 32900 €.
S’il ne franchit pas ce seuil, et qu’il ne franchit pas non plus le seuil ordinaire pour la deuxième année consécutive, l’entrepreneur peut garder le bénéfice de l’auto-entreprise, à savoir la franchise de TVA, le régime du micro-social et celui du micro-fiscal avec possibilité d’option pour le prélèvement obligatoire.
Attention cependant, les seuils de tolérance ne sont pas applicables la première année d’exercice de l’auto-entreprise !
Par ailleurs, on soulignera que l’année de démarrage ou de cessation de l’activité ne correspondant pas nécessairement à une année civile pleine, il convient évidemment de calculer la limite de seuil au prorata du temps écoulé.

II : Retour à l’entreprise individuelle classique et option pour l’EIRL.

En cas de franchissement de seuil, l’auto-entrepreneur retrouve le régime normal de l’entreprise individuel. Cependant, ce retour à la normal doit être distingué selon qu’il résulte d’un franchissement du seuil majoré ou simplement des seuils ordinaires:
  • En cas de franchissement du seuil majoré (CA > 90300 € ou 34900 € en fonction de l’activité) :
    • L’entrepreneur devient assujetti à la TVA dès le premier jour du mois de franchissement.
    • Il perd le bénéfice du micro-fiscal et de l’option pour le prélèvement libératoire, et passe à un régime réel d’imposition des bénéfices (produit – charges réelles, pas d’abattement forfaitaire), en BIC ou en BNC en fonction de l’activité.
    • Il perd le régime du micro social simplifié, à compter du premier janvier de l’année suivante. Il passe alors au régime classique du RSI des Travailleurs Non Salariés, avec un taux moyen de cotisation de 51% calculé sur le revenu professionnel imposable (CA diminué d’un pourcentage d’abattement).
  • En cas d’absence de franchissement du seuil majoré, mais de franchissement des seuils ordinaires deux années de suite (CA > 82200 € ou 32900 € et < 90300 € ou 34900 € en fonction de l’activité) :
    • L’entrepreneur devient assujetti TVA au premier janvier de la 3ème année.
    • Il perd le régime du micro fiscal et du micro social à partir du premier janvier de la 4ème année, pour passer au régime réel d’imposition des bénéfices et au régime des TNS visés ci-dessus.
  • Dans les deux cas :
    • L’entrepreneur devra désormais tenir une comptabilité plus complète (obligation de tenir le livre journal, le grand livre et le livre d’inventaire).
    • Il devra s’inscrire à un centre de gestion agrée, sous peine de voir le bénéfice imposable de l’entreprise majoré de 25% :
L’entreprise individuelle est par ailleurs à responsabilité illimité : l’entrepreneur est responsable indéfiniment des dettes potentiellement générés par son activité professionnelle, si celle-ci ne suffit pas à les honorer. Dès lors, il peut sembler prudent d’opter pour le régime de l’EIRL :l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée, qui permet de mettre à l’abri les biens qui ne sont pas affectés à l’entreprise. Dès lors, n’hésitez pas à consulter notre article dédié à la création d’une EIRL.

III : Création d’une société :

Pour ne plus être inquiété par le franchissement des seuils, voir plus loin que le régime imparfait de l’entreprise individuelle et vous consacrer à l’accroissement de votre activité, la création d’une société semble être la solution la plus pertinente. Si toutes les sociétés commerciales (SARL, EURL, SAS, SASU notamment) vous font bénéficier d’une responsabilité limitée et peuvent être constituées sans condition de capital social minimum, plusieurs critères seront à considérer pour choisir la forme sociale la plus adaptée à votre budget :
Une différence peut toutefois être d’ores et déjà évoquée :
  • Pour créer une EURL, ou une SARL dont vous serez gérant majoritaire, vous devez préalablement déclarer la cessation de votre activité d’entrepreneur individuel (règle de non cumul du RSI).
  • Pour créer une SARL où vous serez gérant minoritaire ou égalitaire, ou pour créer une SASU / SAS, vous ne serez pas dans l’obligation de déclarer préalablement votre cessation d’activité. En effet, le dirigeant de ces sociétés est considéré comme assimilé salarié, affilié au régime général de la sécurité sociale. Cela vous permet donc de mieux maîtriser la transition, plus douce, entre votre exercice sous entreprise individuelle et celui sous société.
Enfin, la création de votre société passera par plusieurs étapes :
  • Rédaction des statuts
  • Ouverture d’un compte professionnel à la banque et obtention de l’attestation de dépôt du capital social
  • Rédaction et publication de l’annonce de la création de la société dans un journal d’annonces légales.
  • Constitution et dépôt du dossier d’immatriculation au greffe du tribunal de commerce
  • Si vous exercez une activité artisanale, immatriculation auprès du répertoire des métiers.

En somme, le franchissement des seuils n’est pas une fin en soi : il n’est qu’une étape transitoire vous invitant à faire évoluer la forme d’exercice de votre activité. Que vous songiez à constituer une EIRL ou une société, n’hésitez pas à nous contacter au 01 45 81 82 36, ou sur contact@captaincontrat.com, pour être accompagné dans le développement de votre projet !

source : https://captaincontrat.com/guide/seuil-auto-entrepreneur-depasse-et-apres/