vendredi 30 janvier 2015

Micro-crédit : 10 000 entreprises lui disent merci

Micro-crédit : 10 000 entreprises lui disent merci

Entreprise - Haute-Garonne - Insertion

Suzanne Bilounga avec à sa gauche Fanny Xiberas conseillère Adie et à sa droite Josiane Gillochet de l'association Egalitaire/Photo DDM, N.S.A
Suzanne Bilounga avec à sa gauche Fanny Xiberas conseillère Adie et à sa droite Josiane Gillochet de l'association Egalitaire/Photo DDM, N.S.A
Depuis 1993, l'Adie accorde des microcrédits à des entrepreneurs exclus du système bancaire avec des taux de remboursement qui frôlent le sans-faute.
En clôture de l'assemblée générale de l'Adie Midi Pyrénées qui s'est tenue hier au centre culturel Alban Minville, un chèque de 1 000 € convertible en actions de communication a été remis à la 10 000 e bénéficiaire d'un microcrédit. Ce coup de pouce aidera Suzanne Bilounga à faire connaître l'épicerie de nuit qu'elle vient d'ouvrir 66, route de Toulouse à Cugnaux. À la fois financière et technique, cette récompense résume la double action d'aide à la création d'entreprise et de soutien des jeunes entrepreneurs conduite depuis 1993 par l'association pour le droit à l'initiative économique dans la région. En 2014, 902 clients de l'Adie ont bénéficié d'un prêt pouvant aller jusqu'à 10 000 € destiné à rendre possible ou à faciliter la création de leur micro-entreprise. A la clé : 1 126 emplois créés par des entrepreneurs a qui les banques traditionnelles refusaient de prêter ne serait-ce qu'un centime en raison de leur situation économique précaire. 52 % de ces personnes financées par l'Adie touchaient les minima sociaux lorsqu'elles ont frappé pour la première fois à la porte de l'association. «Bien qu'en situation économique fragile et dotés d'un bagage scolaire inférieur à celui des entrepreneurs traditionnels, les clients de l'Adie sont capables de développer une activité économique viable pour peu qu'on leur apporte aide financière et accompagnement. Mais en plus, avec un taux de remboursement de 95,4 %, ils démontrent qu'ils remboursent mieux que les autres», explique Yves Jarland directeur régional. L'accompagnement des chefs d'entreprise durant les vingt mois de la période de remboursement de leurs prêts explique d'ailleurs pourquoi 63 % des entreprises nées grâce aux fonds Adie sont toujours vivantes trois ans après leur création.
Au-delà de l'augmentation de 10 % du nombre global des clients aidés, les objectifs de l'Adie pour 2015 visent à renforcer la durée et le suivi de cet accompagnement «pour permettre aux nouveaux chefs d'entreprise d'augmenter leur chiffre d'affaires et leurs revenus à travers notamment un meilleur apprentissage des techniques de gestion et de la communication sur Internet», poursuit Yves Jarland. L'année 2015 sera également marquée par un retour vers les quartiers et leurs communautés «afin de comprendre leur système de prêt dans le but de mieux adapter les soutiens de l'Adie en direction de leurs membres». Dans les mois à venir l'Adie compte également accroître de près de 25 % le nombre des prêts accordés pour aider le retour vers l'emploi salarié.
Contact : 0969 328 110

Repères

Le chiffre : 2,7

millions >D'euros. C'est le montant prévisionnel que l'Adie Midi-Pyrénées prévoit de prêter aux quelque mille micro-entreprises qu'elle aidera en 2015.
«Les banques traditionnelles prêtent à des taux de 4 % et 5 % mais pas aux personnes précaires et elles n'assurent pas de suivi.»
Yves Jarland directeur régional de l'Adie


source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/24/2035424-micro-credit-10-000-entreprises-lui-disent-merci.html

Microcrédit : l'Adie veut aider ses entrepreneurs à décoller

Microcrédit : l'Adie veut aider ses entrepreneurs à décoller

SHARON WAJSBROT | 
  • image: http://business.lesechos.fr/images/2015/01/23/107340_microcredit-l-adie-veut-aider-ses-entrepreneurs-a-decoller-0204102321660-web-1086097.jpg
    Microcrédit : l'Adie veut aider ses entrepreneurs à décoller
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L'association envisage de faire un tiers de microcrédits supplémentaires d'ici à 2017.Elle veut améliorer la rentabilité de ses microentreprises en les accompagnant davantage.

C'est une nouvelle étape pour l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) dans sa lutte contre le chômage. Alors que la semaine du microcrédit s'ouvrira le 2 février, l'association qui accompagne de multiples candidats à la création d'entreprise, a dévoilé hier ses priorités stratégiques à l'horizon 2017, faisant de la création d'emploi dans les entreprises qu'elle finance une priorité. « En moyenne les 16.600 personnes que nous avons aidées à créer leurs entreprises en 2014 ont créé 1,26 emploi. Quand bien même ils ont des besoins d'intérimaires ou de travailleurs saisonniers, beaucoup n'osent pas embaucher car leur activité n'est pas toujours suffisamment structurée », explique Catherine Barbaroux, présidente de l'Adie.

Une démarche plus commerciale

Pour permettre à ses clients de passer à l'étape cruciale du recrutement, l'association veut actionner le levier de l'accompagnement. Dès cette année, elle s'adressera donc à ses clients qui ont déjà remboursé leur microcrédit pour tenter de les aider à structurer leur activité et surtout à la rentabiliser. « Même si 58 % des entreprises que nous finançons perdurent après trois ans d'existence, beaucoup d'entrepreneurs ont des revenus qui ne dépassent pas les minima sociaux après avoir remboursé leur prêt », confirme Catherine Barbaroux. Seule exception à la règle : ceux qui ont opté pour des systèmes de microfranchises portés par l'association. Ils affichent des taux de rentabilité plus élevés les premières années tout du moins et sont désormais près de 80 à avoir opté pour ces business « clefs en main » de l'Adie, dans le jardinage ou les services de chauffeur.
Pour l'association qui s'était jusqu'à présent concentrée sur l'accompagnement en amont de la création d'entreprise, il s'agit d'adopter une démarche plus commerciale pour aider ses clients à faire décoller leurs ventes. « Aujourd'hui, nous avons beaucoup de formations de gestion, de comptabilité, mais trop peu sont consacrées au marketing ou aux pratiques commerciales »,confirme l'Adie.
Pour mettre en oeuvre ses ambitions, l'association devrait étoffer ses équipes. Elle envisage en effet de faire appel à 300 bénévoles supplémentaires pour porter à 1.600 personnes ses équipes à l'horizon 2017. Car en parallèle de ce nouveau chantier d'accompagnement, l'Adie entend maintenir le rythme de sa croissance. Elle a en effet confirmé son cap fixé en 2012, soit faire grimper ses encours de prêts de 15 % chaque année d'ici à 2017. Elle espère ainsi atteindre 24.000 microcrédits accordés par an contre 16.600 aujourd'hui pour un encours total de 83 millions d'euros à fin 2014.

En source : savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150123/lec2_finance_et_marches/0204100874904-microcredit-ladie-veut-aider-ses-entrepreneurs-a-decoller-1086097.php?wfoPVq9CHyZSmGZj.99


Plus d'un tiers des salariés et chômeurs prêts à devenir entrepreneur

Plus d'un tiers des salariés et chômeurs prêts à devenir entrepreneur

Par  publié le 

La création d'entreprise séduit les Français. Mais pour sauter le pas, ils réclament un droit à l'erreur au cas où l'aventure tournerait au fiasco. Ce sont les principaux enseignements d'une enquête TNS Sofres réalisée à l'occasion du salon du Travail et de la mobilité professionnelle (organisé par l'Express les 23 et 24 janvier à Paris). 

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Plus d'un tiers des salariés et chômeurs prêts à devenir entrepreneur
Le désir de reprendre les rênes de son destin et s'affirmer explique en partie l'attirance des actifs français, qu'ils soient salariés ou chômeurs, pour la création d'entreprise. C'est ce qui ressort d'une enquête TNS Sofres en exclusivité pour L'Express.
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Délocalisations, fermetures d'usines pourtant profitables, licenciement de bons éléments... ces pratiques jugées injustes grignotent peu à peu l'image glamour des grands groupes. "La création d'entreprise apparaît dès lors comme une façon de reprendre les rênes de son destin et de s'affirmer", souligne Emmanuel Rivière, directeur de l'équipe Stratégies d'opinion à l'institut de sondage TNS Sofres. 37% des actifs salariés ou chômeurs ont déclaré qu'ils seraient prêts à s'installer à leur compte. "La moitié d'entre eux ont entre 16 et 29 ans, ce qui montre bien que tous les jeunes ne veulent pas travailler dans la fonction publique, contrairement à une idée répandue", poursuit l'expert. Pour autant, pas d'illusion ni de naïveté : quel que soit leur âge, les personnes interrogées sont d'accord pour entreprendre, mais à certaines conditions. 
En premier lieu, elles veulent bénéficier d'une certaine sécurité. 39% des salariés et des chômeurs souhaitent pouvoir retrouver leur poste si leur entreprise ne rencontrait pas le succès escompté. Redoutant de s'exposer à des conséquences graves en cas d'échec, 34% réclament un droit à l'erreur. 
D'autres demandent un coup de main, qu'il s'agisse d'allégements fiscaux et sociaux, d'aides financières aux créateurs d'entreprises (28%) ou d'appuis dans les démarches administratives (20%). 

Pas de conséquences sur le montant de la retraite

Ils sont 16% (les 50 ans et plus et les sympathisants de gauche, en particulier) à vouloir être sûrs que créer leur boîte ne fera pas chuter le montant de leur pension. Enfin, un peu moins nombreux, certains veulent bénéficier d'un temps partiel pour création d'entreprise (15%) ou rejoindre une pépinière d'en treprises (13%) leur permettant d'être accompagnés et de partager les locaux et les services communs avec d'autres créateurs. 

En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/outils-classements/indicateurs-chiffres/plus-d-un-tiers-des-salaries-et-chomeurs-prets-a-devenir-entrepreneur_1643189.html#0GvyS8kuy8OTjy3e.99


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jeudi 22 janvier 2015

Toutes ces aides auxquelles vous avez droit

Création d'entreprise: toutes ces aides auxquelles vous avez droit

Par Valérie Froger, publié le 

Subventions, primes, prêts d'honneur, exonérations de charges... Les dispositifs de soutien à la création sont nombreux et variés. Tour d'horizon des solutions les plus classiques et les plus efficaces. 

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Création d'entreprise: toutes ces aides auxquelles vous avez droit
Les dispositifs de soutien à la création d'entreprise sont nombreux et variés.
AFP/FRED TANNEAU
Un chasseur de primes ! Voilà comment Christian Kenne, créateur de HIS, société de services à la personne spécialisée dans le handicap et la dépendance, se définit. Quand il a lancé son entreprise, en 2008, cet entrepreneur a activé toutes les aides financières dont il pouvait bénéficier. "J'ai obtenu plusieurs prêts d'honneur, un PCE (prêt à la création d'entreprise), des garanties bancaires... pour un montant total de 41 000 euros", se souvient-il. Une belle cagnotte, qui n'a cependant rien d'exceptionnel. En France, les dispositifs destinés à soutenir les créateurs d'entreprise sont légion. Il en existe plusieurs milliers, répartis sur tout le territoire, pour toutes les sociétés et tous les profils. 
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Et les créateurs bien informés savent en tirer parti. En s'appuyant sur des montages combinant des prêts à taux zéro, des primes, des subventions, ils peuvent consolider leur financement à hauteur de plusieurs milliers d'euros. 
Le soutien de plus en plus efficace des réseaux d'accompagnement à la création d'entreprise (Initiative France, Réseau Entreprendre, Adie, France Active...) n'est pas étranger à cette surenchère. Mais il est nécessaire, car les aides sont tellement nombreuses, et parfois compliquées à décrocher, que les créateurs s'y perdent. "Il existe des schémas classiques et simples qui marchent bien. Ils sont efficaces et faciles à obtenir pour peu qu'on sache bien les identifier", souligne Laure Thiebault, juriste à l' APCE. A chaque étape, ses ressources. 

Sécuriser son parcours

Les créateurs demandeurs d'emploi sont particulièrement bien soutenus lorsqu'ils lancent leur entreprise. A condition de s'inscrire à Pôle Emploi, ils peuvent soit toucher leurs allocations chômage pendant quinze mois (ARE), soit percevoir une aide sous forme de capital (ARCE), égale à 50 % du reliquat de leurs droits à l'assurance chômage. Cette aide en numéraire est versée en deux temps : la première moitié au moment de la création de l'entreprise, le solde six mois après. Le maintien des allocations chômage et l'aide sous forme de capital ne sont pas cumulables. Les créateurs dont le projet est mûr et qui ont la certitude d'un démarrage rapide ont tout intérêt à opter pour l'aide sous forme de capital.  
En revanche, ceux dont l'activité est plus incertaine (services, tourisme...) ou plus lente à décoller doivent préférer le maintien de leurs allocations. "Cela permet de percevoir des revenus mensuels en attendant que l'activité atteigne sa vitesse de croisière et de bénéficier d'un certain confort. Cela évite également de perdre 50% du montant global de ses allocations" prévient Laure Thiebault de l'APCE. Mais chaque cas étant particulier, il faut bien étudier sa situation personnelle et ne pas se laisser "convaincre" par Pôle emploi qui aurait tendance, d'après certains spécialistes, à pousser les créateurs à choisir l'aide sous forme de capital. Une solution de facilité pour la structure qui n'aurait plus à gérer le versement mensuel des indemnités aux créateurs. "Le maintien des Assedic était indispensable pour moi. Sans cette forme de revenus, cela aurait été intenable au niveau familial", raconte Frédéric Guibet, cofondateur de C.. Texdev, une entreprise qui développe, depuis 2012, des solutions de communication visuelle sur tablette pour les personnes atteintes de troubles du langage. 
Les chômeurs créateurs peuvent également bénéficier du Nacre(nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d'entreprise). Il s'agit d'un dispositif global, comprenant un accompagnement par un réseau à la création d'entreprise et un prêt à taux zéro d'un montant compris entre 1 000 et 10 000 euros, remboursable sur cinq ans. Petite subtilité : le prêt doit obligatoirement être couplé avec un prêt bancaire dont le montant et la durée doivent être supérieurs ou égaux au montant et à la durée du prêt à taux zéro. "Les montants moyens du prêt Nacre sont de 6 000 euros. C'est un petit coup de pouce non négligeable mais le véritable intérêt de ce dispositif reste l'accompagnement", analyse Laure Thiebault. A réserver donc aux créateurs qui ont besoin de conseils, avant, pendant et après la phase de lancement de leur projet. 

Augmenter ses fonds propres

Plus un projet a de fonds propres, plus ses chances de réussite sont élevées. Non seulement pour pallier les imprévus qui ne manqueront pas, mais aussi pour séduire les banquiers de plus en plus exigeants. Première solution : aller frapper à la porte de réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre pourdécrocher un prêt d'honneur. Le montant de ces crédits sans intérêt et à taux zéro, distribués sur dossier, varie selon les organismes de 10 000 à 50 000 euros (Réseau Entreprendre). "Ils facilitent l'obtention de crédits bancaires avec un effet de levier de 1 à 7. Un créateur qui décroche un prêt d'honneur de 10 000 euros peut, par exemple, obtenir un crédit bancaire de 70 000 euros", détaille Bernadette Sozet, déléguée générale d'Initiative France. Enfin, cerise sur le gâteau, comme ils sont accordés au porteur de projet lui-même, rien n'empêche plusieurs associés de solliciter chacun un prêt pour le même projet. C'est ce qu'ont fait Frédéric Guibet et son associé. "Nous avons obtenu deux prêts d'honneur de 5 000 euros chacun auprès d'Initiative France." Attention cependant, ces prêts ne sont pas des dons, et comme toutes lignes de crédit, il faudra les rembourser et inscrire les échéances mensuelles dans le plan de financement. 
Autre possibilité : les subventions qui peuvent gonfler significativement les fonds propres. Impossible d'en faire l'inventaire tant elles varient d'une région à l'autre et s'adressent à des projets différents. Pour les identifier, le mieux est de prendre contact avec une structure d'accompagnement. Celles-ci connaissent normalement en détail les aides régionales. 
Même combat pour lesconcours à la création d'entreprise, organisés un peu partout en France, et qui récompensent ­ parfois grassement ­ des populations variées de créateurs. Ils se multiplient et prennent des formes plus ou moins originales : la tendance est aujourd'hui au pitch en une minute chrono. Eux aussi sont légion et pas toujours évident à repérer. "L'incubateur Normandie Incubation, qui nous a accueillis au démarrage, a été une véritable porte d'entrée. Les conseillers nous ont orientés sur toutes les aides et les concours régionaux. Ils connaissaient parfaitement le maillage et grâce à eux, nous avons réuni plus de 80 000 euros", témoigne Frédéric Guibert, qui avoue cependant avoir consacré la moitié de son temps à la préparation des dossiers et aux soutenances orales. "Heureusement, mon associé s'occupait de faire tourner la boutique pendant ce temps. Seul, cette activité est très chronophage." 

Décrocher un prêt aidé ou une garantie

Il est statistiquement prouvé que les projets financés par un crédit bancaire ont de meilleures chances de réussite. Mais aujourd'hui, séduire les banquiers, même pour des petits montants d'emprunt, reste une tâche délicate. "Les banques ne prennent pas de risques. Elles ont besoin de garanties. Aux créateurs de les rassurer avec des outils de cofinancement", conseille Bernadette Sozet. Le PCE (prêt à la création d'entreprise) peut ainsi conforter un prêt bancaire. Ce crédit sans garantie ni caution personnelle, d'un montant de 2 000 à 7 000 euros, vient toujours en complément d'un prêt bancaire dont le montant est au moins équivalent à deux fois celui du PCE. Il est cependant réservé aux petits projets ne dépassant pas 45 000 euros. 
Pour rassurer les banquiers, il existe également une panoplie de garanties (Bpifrance, France Active, Socoma, Siagi...) qui couvrent une partie du prêt bancaire (70 % pour la garantie Bpifrance). Les banques exigent aujourd'hui de façon quasi-systématique l'intervention d'un garant de ce type qui les rembourse en cas d'impayés. "Les garanties représentent un bon moyen de consolider un dossier. De plus, elles peuvent limiter le montant de la caution personnelle du créateur à 50 % du montant du crédit, ce qui peut éviter des drames familiaux", énumère Laure Thiebault de l'APCE. Attention, toutefois, les garanties sont payantes (environ 2 à 2,5 % du montant garanti pour France Active), ce qui augmente mécaniquement le coût final du crédit. 

Faire le tour des exonérations

Même s'il ne s'agit pas à proprement parler d'argent, les exonérations sociales ou fiscales représentent souvent une bouffée d'oxygène pour les créateurs. Les demandeurs d'emploipeuvent facilement obtenir l'Accre (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprise). Cette exonération de charges sociales pendant un an sur les cotisations d'assurance maladie, maternité, invalidité, décès, accidents du travail, vieillesse et veuvage est la bienvenue au démarrage. Habituellement, un créateur doit s'acquitter du paiement de toutes ces charges dès la phase de lancement de son entreprise. Avec ce dispositif, il est tranquille pendant douze mois et cette exonération lui permet, selon les cas, d'économiser jusqu'à 2 500 euros par an. Les entrepreneurs installés en zones franches urbaines (ZFU) peuvent de leur côté profiter d'une exonération totale d'impôt sur les bénéfices pendant cinq ans, puis dégressive pendant neuf années. 
Même type d'allégement pour les jeunes entreprises innovantes (JEI). Elles profitent d'une exonération totale d'impôt sur le revenu (IR) et d'impôt sur les sociétés (IS) pour douze mois ­ puis à hauteur de 50 % sur les douze mois suivants­ ainsi que d'exonérations sur l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) et la cotisation foncière des entreprises. Ces dispositifs sont assez méconnus car ils inquiètent les créateurs néophytes, mais ils ont le mérite d'exister et il serait dommage de s'en priver. Encore une fois, un détour par un réseau d'accompagnement peut s'avérer judicieux pour les détecter. 

En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/etapes-creation/creation-d-entreprise-toutes-ces-aides-auxquelles-vous-avez-droit_1633138.html#QWt8LVQ3jhip4kX8.99


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La domiciliation à Paris ; ca sert à ca !

Paris ou province: où monter sa start-up?

Par  publié le 

Etre au centre des bons réseaux, proche des investisseurs, des structures d'accompagnement, des gros clients... longtemps, pour toutes ces raisons, se lancer à Paname était préférable. Aujourd'hui, les villes de province ont des arguments à revendre. 

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Paris ou province: où monter sa start-up?
Dans de nombreuses régions françaises, l'éco-système start-up s'est fortement dynamisé. Créer sa start-up à Paris n'est plus obligatoire.
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Raphaël Lombard a fait partie de la délégation d'entrepreneurs français à Las Vegas, au dernier Consumer Electronic Show (CES). Un privilège réservé aux créateurs de start-up de Paris, ou des grandes villes françaises, labellisées "Métropole French Tech" ? Pas du tout. Sa start-up, Tapcards, dans l'univers de la photographie souvenir, il l'a mise sur pied à... Clermont-Ferrand. La preuve que l'implantation géographique de son entreprise ne passe pas obligatoirement par les grandes métropoles. "Sellsy à La Rochelle, Easyflyer à Orléans, Pecheur.com à Gannat, dans l'Allier... il y a de plus en plus de success stories en région", estime Guilhem Bertholet, "serial entrepreneur" à Paris, aujourd'hui à la tête d'Invox, dans le content marketing, à Lyon. Les porteurs de projet peuvent plus que jamais se poser la question de rester sur Paris, ou d'investir la province (ou d'y retourner).  

Six mois de salaire assurés

Lynda Mence, créatrice du futur site Les Petits Dormeurs, qui proposera des valises de maternité, a fait, comme Rapahël Lombard, le choix de l'Auvergne. "C'est en regardant un reportage au JT de France 2 que j'ai appris par hasard l'existence du programme NewDeal digital de cette région, destiné à attirer des créateurs de start-up. Avec mon mari, nous avions envie de changer de vie. J'avais en même temps un projet en tête. Nous avons décidé de concourir." Lauréate du New Deal, elle a pu bénéficier pendant six mois de 500 euros mensuels pour leur loyer, d'un salaire mensuel de 1000 euros, d'un bureau en co-working et d'un accompagnement professionnel pour monter son activité. "Un coup de pouce fort appréciable, considère Lynda Mence, qui ne regrette pas un seul instant d'avoir quitté Courbevoie, où elle résidait, à deux pas du quartier francilien de La Défense. "L'environnement à Clermont-Ferrand est super pour ma famille : en peu de temps, nous pouvons nous balader autour d'un lac, skier... Nous sommes nettement gagnants."  

Escapade au Cap Ferret

C'est souvent dans le désir de conserver ou d'accéder à un certain confort de vie, que l'option province est préférée. "Sur Paris, se loger est un vrai problème, rappelle Olivier Dion, président de la start-up OneCub, qui a quitté il y a peu l'incubateur Dojoboost pour intégrer l'accélérateur Tektos, à Calais. Moi-même j'étais obligé d'habiter chez mes parents à Saint-Quentin en Yvelines, je mettais une heure et demi pour venir dans le centre de la capitale. C'est à peu près le temps qu'il me faut aujourd'hui pour faire Calais-Paris !" Attention, toutefois. Si des allers-retours nombreux sont à prévoir vers Paris, il va falloir tenir le rythme. Jérôme Leleu, basé à Bordeaux, est à la tête, d'Interaction Healthcare, agence digitale dans le domaine de la santé, qui, en quelques années, est devenue une PME dynamique employant près de 35 personnes. "Lorsqu'au mois de juin, il fait vingt-sept degrés et qu'en une heure et demi, je me retrouve au Cap Ferret, je ne regrette pas un instant. Mais mes trajets constants entre Paris et Bordeaux, que je réalise parce que nous y avons aussi des bureaux et que nos clients se trouvent en région parisienne, sont parfois fatigants. Lorsqu'un client, au dernier moment, avance à 9 h30 un rendez-vous qui était prévu l'après-midi, il faut que je me lève à 4h30. Bien sûr, il faut éviter ce genre d'impératifs de trop bonne heure. Mais ce n'est pas toujours possible."  

Les investisseurs sont partout

Côté business, la peur de ne pas trouver en région, selon le terme à la mode, un "écosystème" aussi performant que dans la sphère parisienne persiste un peu. A tort. "Aujourd'hui, par exemple, pas besoin d'être à Paris pour être repéré par des investisseurs, assure Guilhem Bertholet. Ils vont chercher les bons projets, où qu'ils soient. Lorsqu'ils viennent rencontrer une belle start-up dans une grande ville, ils en profitent pour voir d'autres jeunes pouces. Et puis, il existe aussi de nombreux fonds régionaux. Ainsi que des événements dédiés à l'investissement, comme le Web2day de Nantes ou le Blendwebmix de Lyon."  

"Tout est moins compliqué"

Il peut aussi y avoir du bon à se trouver dans un environnement à taille plus humaine. C'est en tout cas l'avis de Guillaume Rivron, qui a fondé, dans la capitale des Gaules, Ifeedforu, un site qui aide à maîtriser sa consommation de contenus d'information sur le web. "Pour avoir travaillé dans plusieurs start-up à Paris, je trouve qu'il est plus facile de s'insérer dans l'écosystème lyonnais, d'arriver à rencontrer des tas de gens sans beaucoup d'efforts. Il n'y a pas quinze mille interlocuteurs et structures d'accompagnement. Tout me semble moins compliqué." Même constat pour Lynda Mence, à Clermont-Ferrand. "Je peux contacter des gens et les voir dans la journée si leur emploi du temps le permet. A Paris, tout prend plus de temps", affirme-t-elle.  
Quant aux concours de pitch, soirées, salons, auxquels tout start-uper qui veut se construire un réseau doit participer, ils ne seraient pas tous indispensables. "Sur Paris, il y a une surabondance d'événements pour les start-up, constate Guilhem Bertholet. J'allais partout. Non seulement je n'appréciais rien, mais je perdais une énergie folle que j'aurais pu consacrer davantage à mon business. Aujourd'hui je continue à me rendre à certains événements. Je les sélectionne bien et je reste longtemps, je ne passe pas en coup de vent. Mes relations avec mon réseau sont préservées."  

De très bons développeurs dans l'Hexagone

Autre grand point d'interrogation : le recrutement. Olivier Dion s'inquiétait beaucoup de cette question avant de transférer son activité à Calais. "A Paris, la concurrence avec les bons profils s'accroît. Ici, finalement, nous avons réussi à monter une équipe formidable, en étant soutenus par plusieurs acteurs. L'université nous a aidé à recruter de très bons développeurs, la chambre de commerce aussi a joué un rôle dans nos embauches. C'est tout l'intérêt de se trouver en province : aux yeux des acteurs publics, on est moins anonyme, on est la start-up qu'il faut épauler. Pour Aymeric Castaing,co-fondateur d'I Can Fly, basée à Bordeaux après des débuts à Paris, et qui sévit dans le domaine de l'animation, la réalité est plus nuancée : "il y a beaucoup de profils talentueux en Province, mais ils ont tendance à se rendre sur Paris à la sortie de l'école, du coup il faut s'y prendre bien en amont pour recruter". Evidemment, pour avoir un minimum de profils à étudier, mieux vaut s'installer dans une ville qui compte au moins une petite université, un IUT, une école de commerce.  
Et puis il y a la question des salaires. "Sur notre secteur d'activité, j'ai constaté une différence de 30 % entre Paris et Lyon, confirme Guilhem Bertholet. Il me semble aussi que les collaborateurs restent un peu plus longtemps, ils papillonnent moins." L'immobilier d'entreprise aussi, est moins onéreux. "Nous donnons sur la place des Terreaux. Ce n'est pas à Paris qu'on aurait pu s'offrir des bureaux en plein coeur de la ville"...  

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