mercredi 17 décembre 2014

Créer son entreprise quand on est chômeur : l'ACCRE

Créer son entreprise quand on est chômeur : l'ACCREActualité - 15 décembre 2014

Quand on cherche un emploi, on peut être tenté par la création d'entreprise. Les chômeurs peuvent être aidés grâce au dispositif ACCRE. Il s'agit de l'Aide au Chômeur Créant ou Reprenant une Entreprise. Elle s'adresse aux demandeurs d'emploi qui souhaitent entreprendre, qu'il s'agisse d'une création ou d'une reprise de société.


L'ACCRE : exonérations, accompagnement et maintien des revenus

L'ACCRE est d'abord un dispositif fiscal qui permet une exonération des cotisations sociales (allocations familiales, sécurité sociale...) pendant 1 an. Les cotisations patronales et salariales sont concernées. Cette exonération est appliquée jusqu'à 1,2 Smic. Si la rémunération est supérieure, les cotisations sont dues à partir du montant correspondant à 1,2 Smic uniquement.
L'ACCRE, c'est aussi un processus d'accompagnement : l'entrepreneur est aidé par le dispositif NACRE (nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d'entreprise). Enfin, l'ACCRE permet le maintien des principaux revenus sociaux, notamment le RSA, l'ASS et l'ATA. Si vous bénéficiez de l'Allocation d'aide au Retour à l'Emploi, vous devez demander à Pôle Emploi le versement de l'ACRE, l'Aide à la Reprise ou la Création d'Entreprise.

Comment obtenir l'ACCRE ?

L'ACCRE est réservée aux demandeurs d'emploi. Vous devez donc percevoir l'ARE (allocation d'aide au retour à l'emploi) ou l'ASP. Les bénéficiaires du RSA, de l'ASS et de l'ATA sont également concernés, ainsi que les demandeurs d'emploi inscrits sur les listes mais qui ne reçoivent pas d'allocation. Ils doivent cependant être inscrits depuis plus de 6 mois. Les jeunes de 18 à 25 ans (jusqu'à 29 ans en cas de handicap), les salariés qui reprennent une entreprise en redressement et ceux qui créent une entreprise dans une zone sensible peuvent également recevoir l'ACCRE pour faciliter la création ou la reprise d'une entreprise.
Pour prétendre à l'ACCRE, il faut créer ou reprendre une entreprise et détenir le contrôle effectif de cette société. Cette disposition est également valable pour les auto-entreprises.

source : http://www.regionsjob.com/actualites/creer-son-entreprise-quand-on-est-chomeur-l-accre-26864

vendredi 12 décembre 2014

Autoentrepreneurs : trois exemples réussis de création d’entreprises

Autoentrepreneurs : trois exemples réussis de création d’entreprises

LES ECHOS | 
  • Kathryn Smyth a créé une autoentreprise dans la traduction. - D. R.
    1 / 3
  • Maximilien Gonthier a lancé une activité de création de mobilier. - D.R.
    2 / 3
  • Marie-Louise Giraud est autoentrepreneuse dans les services à la personne. - D.R.
    3 / 3

Tester son marché, démarrer avec prudence, oser se lancer... Ceux qui choisissent le régime de l’autoentreprise apprécient la simplicité et le principe : « pas de chiffre d’affaires, pas de taxes ».

Tester son marché dans la traduction

Irlandaise du Nord, Kathryn Smyth arrive à Bordeaux il y a vingt ans pour faire un stage de six mois au conseil régional d’Aquitaine. Finalement, elle ne retourne jamais au Royaume-Uni et fait toute sa carrière en France dans l’environnement, la construction navale ou encore le vin. En 2012, après 18 ans en entreprise, elle décide de se lancer dans la traduction . « J’ai pris un congé pour création d’entreprise et j’ai passé un Master en traduction à l’Université de Bretagne Occidentale, à Brest », explique-t-elle. Son diplôme en poche, elle crée son entreprise en janvier 2012 sous le régime de l’autoentrepreneur, juste avant de déménager à Nantes, en Loire-Atlantique. « C’était un statut qui me permettait de me lancer sans trop de frais, avec une fiscalité allégée et des démarches administratives simplifiées. » Et surtout pour elle, un moyen de tester son idée avec prudence : « C’est un régime qui permet de se lancer, de se faire connaître. J’avais un réseau, mais on ne sait jamais comment ça va se passer. » Après près de trois ans d’activité, son entreprise marche bien, et même très bien. Elle envisage de passer au réel l’an prochain, car son chiffre d’affaires approche du seuil. En tant que traductrice, qui est une profession libérale, Kathryn Smyth peut réaliser jusqu’à 32 900 euros de chiffre d’affaires annuel, avec une tolérance de 2 000 euros. « Sans le statut de l’auto-entrepreneur, je n’aurais pas forcément osé me lancer, affirme-t-elle. Aujourd’hui, au bout de trois ans, j’ai su développer mon entreprise. »

Démarrer avec prudence dans la vente de mobilier

Après dix ans de salariat en tant qu’architecte-paysagiste dans un bureau d’étude, Maximilien Gonthier lance son entreprise de création et de vente de mobilier en juin 2012 . « Je créais déjà depuis plusieurs années du mobilier, des luminaires et des objets de décoration pour moi et mes amis », se rappelle-t-il. Sans aucune expérience de gestion, le jeune nantais choisit le régime de l’auto-entrepreneur car il veut « commencer prudemment ». Pour mettre toutes les chances de son côté, il se fait accompagner par la Boutique de gestion (BGE) Atlantique Vendée sur les conseils de Pôle emploi. « J’ai rencontré des personnes vraiment très compétentes. » Avec la BGE, il suit une formation commerciale, réalise une étude de marché et apprend quelques notions de comptabilité. Puis, grâce à un apport personnel et à un prêt à taux zéro obtenu auprès du Fondes, organisme de financement du réseau France Active, Maximilien Gonthier réussit à réunir 16.000 euros. Cela lui permet de monter sa première collection, de créer son site internet et de faire les salons régionaux pour se faire connaître. Après deux ans d’activité, il se lance même dans lecrowdfunding via le site notrepetiteentreprise.com, afin de récolter des fonds suffisants pour exposer sur le salon Maison&Objet à Paris, un événement « incontournable » dans sa profession. Aujourd’hui, l’entrepreneur de 37 ans continue à gérer son business avec beaucoup de créativité, en espérant que sa jeune entreprise « devienne un jour une PME ».

Oser se lancer dans les services à la personne

Quand elle entend parler pour la première fois du régime de l’autoentrepreneur, Marie-Louise Giraud est alors employée dans une société de ménage à Paris. Agée de 41 ans, elle est encouragée par certains de ses clients à se mettre à son compte. Rapidement, elle obtient l’agrément indispensable pour pouvoir travailler auprès de personnes fragiles – jeunes enfants, personnes âgées de plus de 60 ans et personnes handicapées – et en 2009, quelques mois à peine après la création du régime de l’autoentreprise, elle peut démarrer sa nouvelle activité. Dans un premier temps, elle exerce en parallèle de son travail, mais après un an passé à construire sa clientèle, elle démissionne pour se consacrer totalement à son entreprise de service à domicile et de service à la personne. « Je suis satisfaite, parce que mon chiffre d’affaires n’avait rien à voir avec le SMIC que je touchais quand j’étais salariée », affirme Marie-Louise Giraud. Mais pour pouvoir en vivre, elle a mis les bouchées doubles : « Je travaillais parfois 45 ou 50 heures par semaine, sans compter les heures administratives. » En 2012, Marie-Louise déménage dans la Drôme et emploie une salariée à Paris le temps de la transition. A 46 ans aujourd’hui, elle souhaite relancer son activité dans la région de Valence, toujours sous le régime de l’autoentrepreneur. « Je suis en ce moment une formation d’auxiliaire de vie sociale. Dès que je la termine, je compte relancer mon activité et si ça se passe bien, embaucher à nouveau quelqu’un. » 
Camille Prigent

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/thema/microentrepreneur/0204003581854-autoentrepreneurs-trois-exemples-reussis-de-creation-dentreprises-1073230.php?JFthD6hJcWuM6USr.99


source : http://www.lesechos.fr/thema/0204003581854-autoentrepreneurs-trois-exemples-reussis-de-creation-dentreprises-1073230.php

mercredi 3 décembre 2014

Les aides Pôle Emploi pour créer son entreprise

Les aides Pôle Emploi pour créer son entreprise

01.12.2014, Fabrice Michelier
     
  
 imprimer
Être au chômage et vouloir créer son entreprise ne sont pas deux choses incompatibles. Pôle Emploi propose même des dispositifs pour aider les porteurs de projet. En voici un aperçu.
Aides Pole Emploi création
Crédits photo : Droits réservés 
Quelles sont les aides apportées par Pole Emploi pour aider un chômeur à créer son entreprise ?
« Une période de chômage, peut être une bonne opportunité pour créer son entreprise ». Le 18 novembre dernier, lors de Top Franchise Méditerranée, une conférence était dédiée à "la création d’entreprise quand on est demandeur d’emploi". Un débat animé par Lionel Fleury de Pôle Emploi. Le spécialiste assure que chaque année, « 250 000 personnes profitent d’une période sans emploi pour donner naissance à leur propre entreprise ». Si l’on voit le bon côté des choses, être au chômage permet d’avoir plus de temps pour se consacrer à son projet, surtout lorsque les indemnités continuent d’être versées. Pôle Emploi propose aux futurs chefs d’entreprise tout un panel de solutions, de l’encadrement du projet à sa réalisation. Mais au-delà de l’accompagnement dans le processus de création, l’institution publique offre également desaides financières aux futurs entrepreneurs. Et c’est peut-être là le point le plus intéressant.

Deux dispositifs d’aides au choix

Adepte des acronymes, Pôle Emploi propose deux dispositifs distincts : l’ARCE, comprenez "aide à la reprise et à la création d’entreprise", et le versement de l’ARE, "aide au retour à l’emploi", en complément des revenus liés à la nouvelle activité du porteur de projet. Impossible d’associer les deux, il faut choisir l’un ou l’autre.
Comment en profiter et être éligible ? Première condition : dans les deux cas « il faut être indemnisé ou indemnisable par Pôle Emploi », prévient Lionel Fleury et cela concerne « la création ou la reprise d’une entreprise ». Pour ce qui est de l’ARCE, il est nécessaire de justifier l’obtention de l’Aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise (ACCRE). Cela se traduit par une exonération des charges allant de un à trois ans. La demande s’effectue au moment de l’immatriculation de son entreprise. Concernant la somme allouée, elle correspond à la moitié des droits Pôle Emploi restants. Le versement s’effectue en deux fois. Un premier au moment de la création et le second six mois après (à condition que l’entreprise soit toujours en activité).
Le deuxième dispositif est beaucoup plus simple, dans les termes et la réalisation. Il s’agit de cumuler l’aide du retour à l’emploi (ARE) à la rémunération procurée par sa nouvelle activité de chef d’entreprise. Un complément qui s’aligne sur l’ancien salaire de la personne. Seule contrainte : il faut s’actualiser et justifier de ses revenus (ou non) mensuellement. Cette opération est possible sur l’ensemble de la période d’indemnisation du chômeur. Reste à choisir la bonne option selon son projet et son profil.

source : http://www.lesechosdelafranchise.com/creer-entreprise-franchise/financer-projet-franchise/apport-personnel-et-aides-publiques/les-aides-pole-emploi-pour-creer-son-entreprise-43266.php

De plus en plus de femmes créent leur entreprise

De plus en plus de femmes créent leur entreprise

C'EST MON BOULOT par Philippe Duport lundi 1 décembre 2014
32% des chefs d'entreprise sont des femmes © Maxppp

Le Forum de la Mixité se tient aujourd'hui à Paris. L'un de ses messages : il y a de plus en plus de femmes entrepreneurs en France... mais il reste du chemin à parcourir. De plus en plus de réseaux de femmes se mettent en place pour les aider.

32% ! A peine un tiers des entrepreneurs et des créateurs d'entreprises sont aujourd'hui des femmes. C'est peu. Mais c'est de mieux en mieux. Les femmes commencent à se tourner vers la création d'entreprise. Les chiffres frémissent, et l'objectif volontariste de 40% de femmes entrepreneuses, affiché en début d'année par Najat Valaud-Belkacem ne semble pas inatteignable.
Le Forum de la Mixité, un événement gratuit qui se tient aujourd'hui au Forum des Halles à Paris, met justement en avant ce thème. Alors pourquoi un tel mouvement ? D'après Emmanuelle Gagliardi, la fondatrice du Forum, c'est souvent de guerre lasse que les femmes se tournent vers la création d'entreprise. Elles se sont heurtées au plafond de verre dans leurs entreprises. Leur carrière a été freinée par leurs responsabilités familiales, toujours aussi mal partagées, et par un machisme toujours vivace. Elles décident donc de mettre leur talent à leur propre service.
Un chiffre montre bien que la mixité en entreprise a encore beaucoup de chemin à faire. Les femmes ne sont que 12,3% dans les comités de direction des 120 plus grosses sociétés françaises. Certes, elles sont presque 30% au conseil d'administration du CAC quarante. Mais c'est bien parce que la loi l'impose.
Alors ces femmes, souvent bien diplômées, choisissent de voler de leurs propres ailes. Un indice : le nombre de réseaux professionnels féminins explose. Il était de 400 il y a trois ans. On compte aujourd'hui 450 de ces réseaux d'entraide réservés aux femmes. Certains sont internes aux entreprises, fondées par quelques salariées. D'autres sont transversaux, par fonction ou par secteur. Les réseaux de femmes créateurs d'entreprises sont ceux qui se développent le plus.
Action'elles est né à Lyon il y a dix ans. Il est désormais présent partout en France. Son but, décomplexer les femmes créatrices d'entreprise. Cécile Barry, la présidente de ce réseau de plus de 600 membres.
"Les femmes ont une caractéristique au départ : elles ont très peur de se lancer. Elles voient les choses en "petit". J'ai un petit projet, un petit crédit, un petit local, etc. C'est un mot que l'on a banni dans notre réseau. Il faut savoir qu'en France, la demande de crédit pour les femmes en entrepreunariat, c'est 4.000 euros. Et pour les hommes c'est à partir de 8.000 euros.'"
Pour se rendre à ce forum de la mixité, où la création d'entreprises au féminin sera le thème majeur, il suffit de s'inscrire sur le site de l'événement.

source : http://www.franceinfo.fr/emission/c-est-mon-boulot/2014-2015/de-plus-en-plus-de-femmes-creent-leur-entreprise-01-12-2014-17-47

mardi 25 novembre 2014

Quel statut choisir pour créer une entreprise unipersonnelle

Quel statut choisir pour créer une entreprise unipersonnelle

Publié le  par 
Chaque année, plusieurs centaines de milliers de nouveaux entrepreneurs décident de démarrer seul une entreprise. Ils sont artisans, techniciens, commerçants, de profession libérale, et leur choix doit se faire entre 6 structures et régimes différents. Pour celles et ceux qui souhaitent s'installer à leur compte, quelles sont ces possibilités?

Structures et régimes

Il existe 6 façons de monter une entreprise lorsqu'on est seul :
  • L'entreprise individuelle classique (EI)
  • L'auto-entreprise
  • La micro-entreprise
  • L'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)
  • L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
  • La société anonyme par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)
Chacune de ses structures présente des avantages et des inconvénients et aucune ne serait plus idéale qu'une autre. Pour le créateur d'une entreprise, ce choix se fait donc en fonction de son activité, des moyens dont il dispose et de ses ambitions.

Créer une entreprise individuelle

Les entreprises individuelles seront réformées par l'entrée en vigueur de la Loi Pinel. Cette refonte donnera naissance à un régime unique pour l'EI et les régimes de micro-entreprises et d'auto-entreprises. 
Parmi les avantages  de l'entreprise individuelle figurent les formalités rapides et peu coûteuses, obligations comptables allégées, et la possibilité de recruter des salariés. Concernant les inconvénients, il faut surtout retenir que les patrimoines de l'entreprise et du dirigeant sont confondus, la responsabilité est illimitée.
Le régime de la micro-entreprise est limité aux entreprises dont le CA n'excède pas :
  • 82200 euros si l'activité est orientée vers la vente
  • 32900 euros si l'activité est orientée vers le service
Ce régime spécifique permet ne pas être soumis à la TVA d'une part et d'autre part d'obtenir un calcul forfaitaire de l'impôt selon un barème. 
L'entreprise individuelle à responsabilité limitée possède les mêmes caractéristiques que sa variante classique mais offre une plus grande sécurité quant au patrimoine de son dirigeant. Pour obtenir cette séparation du patrimoine, il est obligatoire de distinguer le patrimoine affecté. Cela consiste en acte notarié qui détermine les biens nécessaires et employés pour l'activité de l'entreprise. L'EIRL doit également déposer ses comptes chaque année. Pour cette raison, et parce que la séparation des biens peut être remise en cause, l'entreprise individuelle à responsabilité limitée est moins populaire que l'entreprise individuelle classique.

Créer une société unipersonnelle

Lorsque vient le souhait de créer une société individuelle, il est possible deconstituer une EURL ou de créer une SASU. Les sociétés sont soumises à une gestion plus rigoureuse et à des formalités qui s'avèrent plus onéreuses.  Lors des démarches obligatoires, certains coûts sont incompressibles. D'autres peuvent être réduits, comme ceux de l'annonce légale de constitution de SASU.
La SASU n'est autre que la variante unipersonnelle de la très populaire SAS. Elle bénéficie donc d'une grande souplesse et permet d'être assimilé à un salarié : régime de la sécurité sociale. En revanche la rédaction des clauses peut se montrer complexe puisque les statuts de base sont très permissifs. Il est donc indispensable de doter la SASU de clauses solides, surtout si son président fait appel à l'investissement.
L'EURL présente l'intérêt d'avoir des statuts plus simples à fixer. Mais elle oblige legérant associé unique à être affilié au régime des non-salariés. C'est en partie pour cette raison que l'immatriculation de SAS et de SASU progresse tandis que la création de société EURL est en recul. Mais le choix entre les deux structures s'effectue aussi en fonction du mode de rémunération du dirigeant.
Julia Prunel

Julia Prunel

Chargée Marketing et Communication - annonces-legales-faciles.com


source : http://www.chefdentreprise.com/Thematique/entrepreneuriat-1024/Tribunes/quel-statut-choisir-pour-creer-une-entreprise-unipersonnelle-247874.htm

jeudi 20 novembre 2014

De plus en plus de personnes handicapées se tournent vers la création d'entreprise

De plus en plus de personnes handicapées se tournent vers la création d'entreprise

C'EST MON BOULOT par Philippe Duport mercredi 19 novembre 2014

C’est la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées. Le taux de chômage est pour elles deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Elles se tournent donc de plus en plus souvent vers la création d’entreprise.

La crise sévit encore plus durement pour les personnes handicapées qui cherchent un travail. 21% d’entre elles sont au chômage. Au point que de plus en plus se découragent de décrocher un emploi salarié et se tournent vers la création d’entreprise.
D’autant qu’elle peuvent y être aidées. L’Agefiph, l’organisme qui collecte la pénalité auprès des entreprises qui ne respectent pas l’obligation d’employer 6% de travailleurs handicapés se sert de ce pécule pour donner un coup de pouce à ceux qui veulent créer leur petite structure. Concrètement, c’est un don de 6.000 euros à toute personne handicapée qui présente un projet d’entreprise viable, à condition d'avoir 1.500 euros d'apport personnel.
Créer son entreprise, seul moyen d'avoir un travail 
La création d’entreprise, pour une personne handicapée, c’est souvent le seul moyen d’avoir un travail. Mais c’est aussi la meilleure façon de changer le regard que les autres portent sur vous. C’est ce qui motive tous les jours Mathieu Deymonnaz. A 25 ans, il a créé une entreprise de travaux agricoles en Haute-Maurienne. Cloué dans un fauteuil roulant, il s’ennuyait dans les rares travaux de bureaux qu’on lui proposait. Il conduit aujourd’hui un tracteur, malgré son handicap.
"Le fait que je sois mon propre patron, en en plus dans ce milieu-là, c'est vrai que du coup les gens voient d'abord la personne et après le handicap, alors qu'avant c'était l'inverse. Quand vous êtes en fauteuil, le gens ne vous parlent que de votre fauteuil. Le fait qu'il y ait le travail, les gens vous parlent de votre travail, comme avec toute personne valide", explique-t-il.
Un handicapé moteur qui laboure, qui sème et qui déneige, c’est plutôt rare. Les personnes handicapées qui se lancent dans la création d’entreprise se tournent souvent vers les services à la personne et le commerce. Et elles sont plutôt doués ! Les trois-quarts de ces sociétés survivent après trois ans d’activité. C’est bien plus que le taux de survie moyen, qui n’est que de 65%.
Des coaches pour accompagner son projet 
Le secret, c’est l’accompagnement. En plus de la bourse de 6.000 euros, l’Agefiph peut prendre en charge un accompagnement. Le réseau BGE fait partie de ces "coaches". Avec un examen très poussé du projet, qui peut comprendre une véritable simulation pour savoir si le handicap ne sera pas un obstacle à la création d’activité. Et un suivi tout au long du processus de création. Une vraie relation de confiance qui s’instaure entre le nouvel entrepreneur et ceux qui le suivent. Un processus qui reste très sélectif : un projet d’entreprise sur cinq seulement bénéficie d’un tel suivi sur mesure.

source : http://www.franceinfo.fr/emission/c-est-mon-boulot/2014-2015/de-plus-en-plus-de-personnes-handicapes-se-tournent-vers-la-creation-d-entreprise-18-11-2014