jeudi 22 août 2013

Créer sa société à Singapour : 10 choses que vous devez savoir

Créer sa société à Singapour : 10 choses que vous devez savoir

Par   /   16 août 2013  /  À la uneActualitésEntrepreneurs Lifestyle 
A bien des égards Singapour est un modèle de réussite. Depuis son indépendance en 1965, la cité-état connait une réussite hors-norme. L’équipe du W Project a passé 3 semaines au cœur de la ville pour comprendre pourquoi elle attire entrepreneurs et entreprises du monde entier. Les 10 choses à en retenir : 

singapour-drapeau1- N°1

Depuis 2 ans, Singapour est n°1 au classement « Facilité à faire des affaires » de la Banque Mondiale. 1ère place du monde pour le commerce transfrontalier, 4ème pour la création d’entreprise c’est aussi la 1ère place financière d’Asie du Sud-Est et le 2ème pays le plus compétitif au monde (Global Competitiveness Report). Singapour est aussi citée en exemple pour l’efficacité de sa fonction publique et son administration.

2- Une position stratégique

La position géographique de Singapour en fait l’un des principaux carrefours d’Asie du Sud-Est, véritable voie de passage entre l’océan indien et le pacifique. Depuis Singapour on peut facilement rayonner sur la Malaisie, l’Indonésie, la Thaïlande, la Birmanie, les Philippines, le Laos et le Cambodge… Quand on connaît le potentiel de ces pays, la position de Singapour est idéale.

3- Un modèle de développement 

Singapour c’est avant tout un modèle de développement qui a su faire de ses handicaps de véritables atouts. La ville manque d’espace ? Elle décide de se développer sur la mer. La ville manque d’eau ? Elle est aujourd’hui un des leaders mondiaux dans le recyclage d’eaux usées et eaux de mer. Les exemples sont légions pour une ville qui a choisi d’ériger la connaissance comme richesse numéro 1.

4- Une société plurielle, une ville cosmopolite 

En 2012, plus de 38% de la population, vivant à Singapour est étrangère. Au sein de la population la majorité est d’ethnie chinoise (75%) suivi par les Malais (13,4%) et les Indiens (9,2%). Un multiculturalisme qui se retrouve dans les quartiers de Little India, China Town dans les rues d’Arab Street ou les bars et restaurants occidentaux de Club Street.

5- Se préparer à la concurrence 

Qui dit ville cosmopolite dit concurrence. Préparez-vous à une compétition féroce pour l’emploi comme pour l’entrepreneuriat, avec plus de 75% des résidents de plus de 25 ans qui possèdent un niveau d’études secondaire ou supérieur. D’ailleurs, on vient à Singapour pour travailler, l’autorisation de séjourner sur le territoire étant conditionnée à l’obtention d’un emploi pour les étrangers (hors résidents permanents).

6- Attention, Visa

Depuis 2012, une des difficultés pour les français notamment est d’obtenir un visa, le gouvernement souhaitant limiter l’arrivée de nouveau immigrant sur le territoire. Pour les entrepreneurs, il existe l’EntrePass qui requiert des conditions bien particulières : 50 000 $ de capital, moins de 6 mois d’existence, 30% au moins du capital détenu par l’appliquant et certains secteurs interdits.

7- Un marché intérieur étroit 

Avec seulement 5,3 millions d’habitants recensés en 2012 le marché intérieur de Singapour est étroit. Il faut donc penser son business à Singapour sous deux prismes.
1- Une population aisée avec un PNB par habitant de 38 000 US$ au niveau des pays occidentaux.
2- Une économie ouverte sur l’extérieur (50% des exportations de Singapour sont des réexportations) soutenue par des infrastructures de grandes qualités (1er port mondial de conteneur, aéroport moderne…)

8- SINGAPOUR – FRANCE : les chiffres

A Singapour vous n’arriverez pas dans un environnement totalement étranger :
- 9940 Français habitant à Singapour (inscrits au Registre consulaire en décembre 2012).
- ¼ de cette communauté travaille pour des sociétés françaises.
- Près de 450 implantations de sociétés françaises.
- 159 entrepreneurs français installés.
- La présence d’écoles telles que l’Insead, l’ESSEC ou encore l’Edhec.

9- Une fiscalité avantageuse 

La fiscalité à Singapour est particulièrement favorable aux contribuables, particuliers ou entreprises. Pour les résidents le taux d’imposition sur le revenu varie entre 0 et 20% et pour les non-résidents il est de 15%. Pour les sociétés, le taux est fixé à 17% depuis 2010.

10- Les secteurs à fort potentiel 

Ayant désormais une économie du niveau des pays les plus développés, Singapour souhaite continuer sa « success story » en se positionnant comme un pôle de savoir et d’innovation au niveau mondial. Plusieurs secteurs sont donc considérés comme stratégiques :
- Biotechnologies
- Enseignement
- Finance, banque, assurance
- Hôtellerie/ Restauration
- IT
- Luxe
- Logistique
- Recherche scientifique
Vous pouvez vous renseigner sur le développement à venir des 20 prochaines années auprès de l’Economic Development Board et ce sur n’importe quel secteur…

Vous êtes prêts ? Alors, c’est parti !
 Thomas Nanterme & Brice de Matharel 

source : http://www.widoobiz.com/actualites/creer-sa-societe-a-singapour-10-choses-que-vous-devez-savoir/40502

vendredi 16 août 2013

Autoentrepreneurs : le gouvernement fait marche arrière sur la réforme

13 août 2013 | Création
         

Autoentrepreneurs : le gouvernement fait marche arrière sur la réforme

Le gouvernement avait annoncé mi-juin un seuil d'activité de 19.000 euros par an pour continuer sans limite de temps à bénéficier du régime d'autoentrepreneur. De seuil, il n'est plus question, ou presque, dans le projet de loi qui doit être présenté le 21 août et que « Les Echos » se sont procuré. Son niveau sera fixé ultérieurement par décret.

La moitié des autoentrepreneurs dégage un chiffre
Crédits photo : 
La moitié des autoentrepreneurs dégage un chiffre d'affaires inférieur à 1.500 euros par trimestre.

La présentation du projet de loi le 21 août ne sera qu'une étape dans l'évolution du régime de l'autoentrepreneur.Le seuil de chiffre d'affaires à 19.000 euros n'est pas mentionné dans le texte que « Les Echos » se sont procuré. Surtout, le gouvernement n'en fait plus le principal marqueur de sa réforme. Le texte est présenté comme une étape d'une réforme plus vaste qui devra s'enrichir des conclusions de la commission présidée par le député Laurent Grandguillaume. Les débats parlementaires devraient également en faire évoluer les contours. Artisans et autoentrepreneurs, épaulés par le Medef, planchent sur une redéfinition des statuts, qui permettrait de mieux distinguer les différentes activités. Une chose est sûre : les fonctionnaires ne pourront plus opter pour le régime d'auto-entrepreneur.

Seuil ou pas seuil ? Matignon n'en fait plus un point dur de la réforme

 Le 21 août sera donc examiné en Conseil des ministres le projet de loi relatif à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises. Seule une partie du texte concerne les autoentrepreneurs, mais c'est celle qui risque de fixer toute l'attention. Surprise, le point dur de la réforme, c'est-à-dire le niveau de chiffres d'affaires au-delà duquel l'autoentrepreneur devra basculer vers un régime classique, c'est-à-dire avec des cotisations sociales et fiscales bien moins avantageuses, n'est pas inscrit noir sur blanc dans le texte que « Les Echos » se sont procuré. Juridiquement, il n'a pas à être dans la loi, un décret suffit. En réalité, ce seuil, dont le principe est maintenu dans le projet de loi, n'est plus considéré comme un des marqueurs par Matignon et n'est plus chiffré.
Le gouvernement avait pourtant tranché mi-juin pour un double seuil de 19.000 euros pour les activités de services (artisanat, professions libérales), et de 47.500 pour le commerce. Le seuil à 19.000 euros concernerait un peu plus de 11 % des autoentrepreneurs. Depuis, les « poussins » n'ont cessé de faire part de leur mécontentement, criant à la mort de la création d'entreprise en France, dont les chiffres sont en effet largement tirés vers le haut par le régime de l'autoentrepreneur. Les artisans eux aussi, notamment dans le bâtiment, ont manifesté leur déception, alors même que la réforme avait été initialement lancée à leur demande, pour éviter toute concurrence déloyale. « Ce texte marque une avancée, mais très insuffisantece n'est qu'une étape qui mérite d'être approfondie, juge Alain Griset, président de l'Assemblée permanente des chambres de métiers. L'UPA est sur la même ligne. Et même le Medef, qui était resté plutôt discret sur le sujet jusqu'à présent, monte au créneau : « ce qui tue nos entreprises, ce sont les seuils. Et là, on en crée encore un de plus », s'alarme Thibault Lanxade, chargé du pôle entrepreneuriat et croissance au Medef.

Que des mécontents... une réforme plus vaste du régime d'autoentreprise

En somme, le texte ne fait que des mécontents et ne suit pas les préconisations qui avaient été faites à la fois par le rapport Igas-IGF et par celui des sénateurs Dini et Kaltenbach début juillet. Tout juste les artisans ont-ils salué l'inscription rendue obligatoire, mais gratuite, au registre du commerce et des sociétés. Cette immatriculation devrait permettre un meilleur suivi statistique des autoentrepreneurs pour, in fine, assurer un contrôle renforcé de leur activité.
Comment le gouvernement compte-t-il sortir par le haut de ce nouvel imbroglio ? En ouvrant à nouveau le dialogue avec toutes les parties prenantes sur le régime de l'autoentrepreneur. C'est le but de la commission présidée par le député PS Laurent Grandguillaume, dont les travaux sur l'entrepreneuriat individuel débuteront fin septembre. Les conclusions de celle-ci devront être finalisées avant l'arrivée du projet de loi de Sylvia Pinel au Parlement, de manière à nourrir les débats des députés et des sénateurs.
Parmi les pistes de réflexion, une séparation entre activité et métier est envisagée. En clair, il s'agit de faire la différence, dans le secteur du bâtiment par exemple, entre de gros travaux nécessitant des compétences pointues et du simple bricolage. « Il nous fait travailler sur les statuts. Artisan ou autoentrepreneur, ce ne doit pas être la même chose en termes de qualification et de responsabilité », explique Thibault Lanxade. Au gouvernement, on insiste aussi sur le soutien au « primo-arrivant » : « Quel que soit son statut, il est normal qu'un entrepreneur qui débute soit aidé. » De quoi donner de l'espoir aux futurs entrepreneurs.

Créé par la loi du 4 août 2008,
le régime de l'autoentrepreneur n'a cessé d'évoluer

Février 2009 : le régime est ouvert aux professions libérales.

Novembre 2009 :
 l'accès pour les fonctionnaires est élargi.

Décembre 2009 : 36 mois d'inactivité sont autorisés au lieu de 12, avant une bascule automatique vers le régime de microentrepreneur.

Novembre 2010 : 
les autoentrepreneurs sont exonérés de CFE (contribution foncière des entreprises) pendant les trois premières années d'activité. Cette exonération a été prolongée à la 4eannée fin 2012.

Janvier 2012 :
 la radiation définitive des autoentrepreneurs n'ayant pas réalisé de chiffre d'affaires pendant deux ans est introduite.

Octobre 2012 : 
les charges sociales augmentent de 3 points en moyenne.
Marie Bellan

         

source : http://entrepreneur.lesechos.fr/entreprise/creation/actualites/0202946385465-autoentrepreneurs-le-gouvernement-fait-marche-arriere-sur-la-reforme-10031576.php

mardi 13 août 2013

Christophe, 25 ans, créateur des "Givrés du cornet" : "J’estimais qu’il était temps de me lancer"

DOSSIER : LES JEUNES ENTREPRENEURS ISSUS DE LA FILIÈRE PROFESSIONNELLE

Christophe, 25 ans, créateur des "Givrés du cornet" : "J’estimais qu’il était temps de me lancer"

Diplômé de deux CAP (boulangerie et pâtissier), d’un BEP pâtissier et d’un BTM spécialité glacier, Christophe Peters, 25 ans, a fondé en 2012 Les Givrés du cornet, une entreprise de confection de glaces et de desserts artisanaux. Le jeune entrepreneur revient sur son parcours.
fleche-rouge Quel a été votre parcours scolaire ?
J'ai d'abord obtenu un CAP boulangerie et un BEP pâtissier (en un an), tous deux en alternance, chez deux boulangers locaux du Nord-Pas-de-Calais. Ensuite, j’ai suivi une mention complémentaire d’un an en pâtisserie. Pendant mon année de mention complémentaire, j’ai découvert la glacerie et j’ai choisi de me lancer dans cette spécialité. Le directeur de mon école m’a trouvé un job d’été de glacier en Corse, à Porto-Vecchio, pendant 4 mois. Après cet emploi saisonnier, je me suis spécialisé en glacerie : un CAP glacier d’un an et un BTM (brevet technique des métiers) de glacier de 2 ans, soit 3 ans de formation en alternance chez un glacier breton. Pendant cette période, j’ai aussi participé à plusieurs concours : j’ai été 2 fois champion de France de sculpture sur glace et j’ai fait partie des meilleurs apprentis de France en 2009.
Christophe Peters-les Givrés du cornet-août2013 © C Peters
fleche-rouge Pourquoi avez-vous choisi de créer votre entreprise ?
J’ai voulu fonder ma société pour que mon entourage sache que la glacerie m’intéressait vraiment et que mon projet était possible. J’avais également à cœur de me lancer dans ma région. Enfin, je suis une personne qui va de l’avant et je ne me voyais pas rester chez un patron et enchaîner les heures pour toucher peu d’argent à la fin du mois. Je pensais avoir déjà fait beaucoup de concessions pendant mon apprentissage et j’estimais qu’il était temps de me lancer.
fleche-rouge Comment a réagi votre entourage face à votre projet ?
Les réactions étaient mitigées. Au départ, quand j’ai annoncé à mes parents que je voulais aller en Bretagne pour travailler en tant que glacier, ils n'en voyaient pas l’intérêt. Ensuite, ils m’ont encouragé, tout comme une grande partie de mon entourage. Mon patron breton m’a toutefois mis en garde. Il m’a expliqué que lorsqu’il avait créé sa société, à l’âge de 18 ans, la conjoncture économique était plus favorable qu’en ce moment et qu’il fallait que je prenne en compte ce facteur.
fleche-rouge Expliquez-nous le concept des Givrés du cornet ?
L’idée était de créer une glacerie où on allierait qualité et goût. Je voulais montrer qu’il était possible d’utiliser des produits du terroir pour faire des créations meilleures que les glaces artisanales. Un agriculteur de Saint-Omer [62] me livre chaque matin du lait cru que je pasteurise et avec lequel je fais mes recettes de glaces. J’essaye de bannir au maximum l’usage d’arômes et de partir de produits naturels, comme pour la vanille, que j’importe directement de Madagascar. Le seul parfum pour lequel je ne me passe pas d’arôme, c’est la glace à la violette. Par ailleurs, je fais en sorte que les clients puissent assister à la production de leur glace en nous regardant travailler. Pour les gâteaux, ils peuvent choisir le biscuit, les parfums et la décoration.
fleche-rouge À qui vous êtes-vous d’abord adressé dans vos démarches administratives ?
Entre la fin de mon brevet technique des métiers et le lancement de l’entreprise, un peu plus d’un an s’est écoulé. Un ancien professeur qui avait créé sa société m’a donné beaucoup de conseils. Pour le reste, je m’étais renseigné seul. Durant mon BTM, j’avais visité le salon "Je crée" à Lille [59] avec ma classe. Je m’étais informé sur la création d’entreprise, les formalités et de la gestion administrative d’une boîte. J’y suis retourné l’année suivante, lorsque mon projet était plus concret, pour obtenir des renseignements plus précis. Le directeur de la chambre des métiers était un ami d’un de mes anciens professeurs et m’a aidé à lancer mon projet. La chambre de commerce et d’industrie m’a ensuite donné l’idée de m’entourer d’un expert-comptable. Cet expert m’a mis en relation avec un banquier à qui j’ai présenté mon projet. Il a cru en mon idée et j’ai obtenu mon prêt. Ma société, Les Givrés du cornet, a été créée en avril 2012.
fleche-rouge Comment avez-vous financé la création de votre entreprise ?
Hormis le prêt dont j’ai bénéficié, le reste provenait essentiellement des économies que j’avais accumulées durant mes études. Avec mon associé, Simon, ancien camarade de CFA [centre de formation d'apprentis], nous avons injecté 12.000 euros. Pour le reste, mes parents m’ont aidé lorsque j’ai eu quelques pépins financiers, notamment l’hiver dernier.
fleche-rouge Que gardez-vous de vos années passées dans la filière professionnelle ?
J’ai appris ce qu'était la production durant mes 2 CAP et mon BEP. Quant à mon BTM, c’est la formation qui m’a le plus servi pour la création et la gestion de mon entreprise. J’y ai appris des choses concrètes, comme le merchandising, les fonds de roulement. Même si cela restait de la théorie, cela m’a permis d’avoir un aperçu clair sur la création de ma société avant de me lancer.
fleche-rouge Combien de personnes travaillent avec vous actuellement ?
Nous sommes 3. Je m’occupe de la création, des glaces en magasin, des glaces pour les professionnels et de la partie administrative. Mon associé s’occupe des gâteaux. Quant à mon frère, il gère le côté commercial : démarcher les restaurateurs, livrer les produits, encaisser les clients et réceptionner les commandes. En fait, il y a du travail pour 5 personnes mais on le fait à 3, car on est encore trop juste financièrement pour embaucher et parce que les charges pèsent. Une fois qu’on aura stabilisé la société, ce sera plus facile de recruter une ou plusieurs personnes.
fleche-rouge Quels sont vos projets futurs pour "Les Givrés du Cornet" ?
Actuellement, on fournit 143 restaurateurs de la région. Ce sont eux qui nous font vivre l’hiver. Petit à petit, ça prend de l’ampleur, mais c’est encore insuffisant pour qu’on puisse en vivre toute l’année. On est donc obligé d’utiliser le surplus de la vente aux clients. L’objectif, c’est de réussir financièrement toute l’année grâce aux restaurateurs et que l’argent ainsi récupéré nous permette de payer les charges de la société. On a également d’autres projets, comme celui d’ouvrir d’autres magasins de vente dans la région, notamment à Lille ou au Touquet, sur la côte. Mon rêve ultime est d’ouvrir une franchise à Barcelone (Espagne).
fleche-rouge Et si c’était à refaire ?
Je dis souvent qu’il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets. Je préfère tenter des choses, quitte à ne pas y arriver, plutôt que de ne pas avoir essayé. En revanche, j’ai un regret, c’est d’avoir trop peu de temps libre. Si j’avais mis plus d’argent de côté avant de lancer le projet, ça m’aurait donné une marge plus confortable. C’est pour cela qu’il est très important d'économiser si on veut aller taper à la porte des banques. Si j’avais 10.000 ou 20.000 euros de plus, j'aurais été plus tranquille.
fleche-rouge Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent créer leur entreprise ?
Avant de se lancer dans sa société, la motivation est primordiale. Sans elle, on n’avance pas. Ensuite, il ne faut pas se mettre de barrières et oser frapper aux portes. Un exemple, le 18 juillet dernier, j’ai contacté l’antenne lilloise de TF1 pour leur proposer de faire un sujet sur moi. Quatre jours plus tard, je suis passé sur TF1, au journal télévisé de 13 heures. 4 ans plus tôt, je n’aurais pas osé le faire.
fleche-rouge-gauche Précédent : Paul, 22 ans, créateur de Lulu Frenchie
 À lire aussi :

DANS NOTRE RUBRIQUE "CRÉATION D'ENTREPRISE" :

– d'autres parcours de jeunes entrepreneurs,
– créer sa boîte : toutes les questions à se poser avant de se lancer.

LES DIPLÔMES PROFESSIONNELS DU CAP AU BAC PRO :
– CAP, BEP, mention complémentaire,
– les bacs pro classés par ordre alphabétique.

DANS NOTRE RUBRIQUE "ALTERNANCE" : 
– les news de l'alternance
– l'alternance de A à Z,
– quand et comment décrocher une formation en alternance,
– les métiers qui recrutent en alternance,
– CV et lettre de motivation pour décrocher un contrat en alternance,
et plus sur le contrat d'apprentissage,
– Annuaire de l'alternance.
Assia Hamdi
Jeudi 8 Août 2013
source : http://www.letudiant.fr/jobsstages/creation-entreprise/les-jeunes-entrepreneurs-issus-de-la-filiere-professionnelle/christophe-25-ans-createur-des-givres-du-cornet-j-estimais-qu-il-etait-temps-de-me-lancer.html

mercredi 7 août 2013

Indiscrète : Des ex-Aubade ont gagné leur pari : créer une entreprise de lingerie

Des ex-Aubade ont gagné leur pari : créer une entreprise de lingerie

Mis à jour le 05.08.13 à 12h40
C'est l'histoire de trois cadres, anciens d'Aubade, licenciés à la faveur d'une délocalisation. Une histoire qui se termine bien: trois ans plus tard, ils ont gagné leur pari, en créant leur propre entreprise de lingerie fine, «Indiscrète», made in France et avec le vent en poupe.
Indiscrète emploie aujourd'hui 23 personnes, dont 18 ex-Aubade (lingerie fine) dans un atelier de confection à Chauvigny (Vienne), et a créé 105 emplois de conseillères de vente en France et un en Belgique.
Dans le bâtiment de 900 m2 construit par la communauté de communes de Chauvigny, on n'entend que le bruit des machines à coudre.
Didier Degrand, ancien directeur de production d'Aubade, ne cache pas son émotion: «L'histoire est magnifique ! On est en train de réaliser ce que nous avons écrit sur le papier. En chiffre d'affaires, en création d'emplois et en volume».
Avec Christelle Bois et Béatrice Mongella, elles aussi licenciées par Aubade, ils décident en 2010, forts de leur savoir-faire, de créer Indiscrète.
«Notre prime de licenciement et nos économies sont passées dans cette création au capital de 195.000 euros. On a été beaucoup aidés par les banques locales mais également la région Poitou-Charentes et le Conseil général de la Vienne», explique le directeur, âgé de 50 ans.
Le concept d'Indiscrète : la fabrication de lingerie fine, haut de gamme, adaptée à toutes les silhouettes. Les produits sont réalisés à la commande et exclusivement distribués lors de présentations privées à domicile.
La société propose des soutiens-gorges qui vont de la taille 85 à 120, de la profondeur A au F, et pour les culottes, slip, string, shorty ou nuisette, du 36 au 58.
L'entreprise, par le biais des conseillères de vente et de la fabrication française, peut personnaliser les produits. «La personnalisation peut être assez basique sur un catalogue assez exhaustif. D'autres correspondent à des personnes qui souhaitent allaiter, qui ont par exemple une différence importante entre le sein droit et le sein gauche et d'autres qui ont une mastectomie partielle ou totale», souligne Didier Degrand.
Il faut compter en moyenne autour de 100 euros pour s'offrir une parure sur mesure réalisée par des professionnelles expérimentées.
Du baume au coeur
La création d'Indiscrète a redonné du baume au cœur à Martine Lebrun, 55 ans, mécanicienne en confection, licenciée après 36 ans de carrière chez Aubade. «Je suis fière de participer à ce projet. Je ne pensais plus jamais pouvoir retrouver du travail. Chez Aubade, j'effectuais une tâche répétitive sur une seule machine. Ici, je travaille sur six machines pour réaliser un produit haut de gamme de A à Z. C'est très valorisant», dit-elle.
Pour Didier Degrand, il reste encore du chemin à parcourir même si les chiffres laissent augurer de belles perspectives. «En 2011, on avait prévu 320.000 euros hors taxe de chiffre d'affaires, on a fait 304.000, en 2012 on avait prévu 635.000, on a fait 700.000. Pour 2013, on prévoit un million. Nous sommes en pleine crise, si la crise cesse, on a aura du mal à fournir». Il espère atteindre la rentabilité en 24 mois.
Chez Indiscrète, il n'y pas de stock. N'est fabriqué que ce qui est commandé par la centaine de conseillères qui couvrent toutes les régions de France, sauf la Corse et les Dom Tom. Elles ont à disposition plus de 30 produits de présentation et une gamme de 35 produits d'essayage qui leur permettent de bien définir la taille de la cliente.
Claudie Blanchard, la cinquantaine, licenciée après 25 ans chez Aubade, contrôle le travail de l'atelier et les expéditions chez les vendeuses: «C'est un joli pied de nez à Aubade qui nous a licenciées pour partir fabriquer à moindre coût en Tunisie», dit-elle. «S'ils avaient creusé un peu, les dirigeants auraient pu éviter ce gâchis. J'espère que notre réussite aura valeur d'exemple», dit-elle.
Aubade, rachetée par la marque suisse Calida en 2005, comptait alors 472 employés en France. Les différents plans sociaux n'avaient laissé à Aubade Saint-Savin, l'usine historique, qu'une trentaine de personnes. En mars, 66 anciens salariés ont obtenu des dommages et intérêts pour avoir été licenciés sans motif économique.
© 2013 AFP

source : http://www.20minutes.fr/ledirect/1206835/20130805-ex-aubade-gagne-pari-creer-entreprise-lingerie