jeudi 29 novembre 2012

Les Talents de la création à l’honneur

CRÉATION D'ENTREPRISE


27 novembre 2012 | Création
         

Les Talents de la création à l’honneur

Le Concours Talents vient de récompenser 11 créateurs d’entreprise. Quels sont les secteurs qui sortent du lot ? Quels sont les profils de ces nouveaux créateurs ? Découverte.

Des créateurs d’entreprise à Bercy ? Ce n’est pas un mouvement de protestation contre une mesure fiscale, mais une reconnaissance de leur parcours d’entrepreneurs. C’est en effet dans le cadre du ministère qu’ont été remis il y a quelques jours les Talents de la création d’entreprise, un concours organisé par BGE (ex-Boutiques de Gestion), réseau d’aide à la création-reprise d’entreprise). Pour cette édition 2012,11 lauréats nationaux ont été désignés parmi 94 lauréats régionaux.

Catégorie Innovation technique et Technologique : Frédéric Roullier, Biopic (lauréat national)
Physicien diplômé de l’Ecole Centrale, Frédéric Roullier a préféré la création d’entreprise à la voie de la recherche fondamentale. Il a en effet créé BIOPIC, une entreprise spécialisée dans le développement d’outils assurant un suivi télémétrique des paramètres physiologiques de la santé animale. Le système fonctionne grâce à une biopuce, implantée sous la peau des animaux, transmettant des données à un serveur à distance. Une innovation qui réunit les deux passions de ce créateur, la physique mais aussi le milieu agricole, puisqu’il a mené de front ses études en mécanique quantique et la gestion d’une exploitation agricole. « Une levée de fonds de 800 000 euros est actuellement en cours pour finaliser le produit qui sera expérimenté sur 600 bêtes l’an prochain et dont la commercialisation est prévue dès 2014», explique ce chef d’entreprise atypique. Une trentaine d’emplois (ingénieurs, chercheurs, commerciaux) est planifiée pour les 3 années à venir. Les perspectives du marché (bovin, équin, ovin, canin, etc.) sont mondiales.

Catégorie Innovation technique et technologique (mention spéciale) : Thibault Gouache et Baptiste Coulange, Cornis
Ces deux créateurs se sont rencontrés sur les bancs de l'École Polytechnique. Thibault Gouache entame sa carrière au sein de l'Agence Spatiale Européenne, mais il retrouve en 2011 Baptiste Coulange pour créer Cornis. Cornis propose du conseil et des prestations de service pour surveiller la santé des éoliennes et minimiser le risque de panne ou d'incident. Cela passe par exemple par un service d'imagerie, permettant d'inspecter la surface des pales et l'installation de capteurs pour analyser, en monitoring continu, les vibrations. Un marché en croissance aux enjeux forts.
Au‐delà de l'éolien, la technologie développée par l'entreprise a vocation à s'appliquer, à moyen ou long terme, dans d'autres secteurs : « dans le champ énergétique, au sens large (barrages, centrales, etc.), mais aussi dans le génie civil et les infrastructures lourdes », confient les deux entrepreneurs.

Le concours Talents en chiffres :

1634 dossiers déposés, 543 candidats auditionnés, 94 lauréats régionaux, 11 lauréats nationaux
2 emplois en moyenne créés par entreprise
A noter : cette moyenne cache des disparités importantes : d’un côté, des personnes qui cherchent d’abord à créer leur emploi, et de l’autre, quelques entrepreneurs qui embauchent par dizaines et font figure de véritables success‐stories.
46 % des créateurs lauréats régionaux en 2012 sont des femmes
Ce chiffre a longtemps stagné autour de 35 %. Cette hausse s’explique notamment par l’augmentation de femmes demandeurs d’emploi et le nombre croissant d’entreprises créées dans les Services, un secteur plutôt « féminin ».
64 % des lauréats étaient demandeurs d’emploi
C’est moins qu’en 2011 où ils étaient 70 %

Catégorie Artisanat et Commerce :  Bérengère Réale, Oclico
C’est chez Spartoo, géant de la vente de chaussures en ligne, que Bérangère Réale découvre le e-commerce. Un vrai déclic pour celle qui jusqu’alors avait toujours travaillé dans l’alimentaire. Bérangère est notamment une fervente adepte du locavorisme, de la consommation de produits locaux. Elle décide d’alors de créer un service en ligne permettant au public de se fournir auprès des producteurs locaux situés dans un rayon de 100 kilomètres. Lancé en avril 2011, Oclico.com propose déjà plus de 450 références locales et / ou bio, sans panier imposé, ni abonnement.

Catégorie Economie sociale : Samuel Poulingue et Jean‐Luc Le Goaller, Le Messageur
Plus de 7 millions de personnes souffrent de déficience auditive en France. Impliqués dans des réseaux associatifs, Samuel Poulingue, Jean‐Luc Le Goaller et Nicolas Hervé s’unissent pour créer Le Messageur, une Scop dont le but est d’aider les personnes sourdes et malentendantes dans leur quotidien. Le plus :  l’Association des Devenus Sourds et Malentendants Manche est également sociétaire de la SCOP. Le Messageur travaille avec des spécialistes de l’audioprothèse, des ingénieurs du son, des médecins ORL, etc.  Une union de pro, donc, pour lancer des produits et services innovants comme  la transcription simultanée de la parole ou l'aménagement sonore pour personnes appareillées. La Scop compte développer son offre au niveau national auprès des collectivités et prospecter le milieu de la gériatrie.

Catégorie Services : Etienne Roumailhac, LGF
Contraint de se reconvertir pour des raisons de santé, accompagné par BGE Landes et soutenu par l’Agefiph, Etienne Roumailhac s’oriente vers le secteur en plein développement de la désinsectisation. Dans sa région des Landes, il se spécialise dans la destruction de nids de guêpes et de frelons, en pleine progression…. Le plus ? Pour détruire les nids, il n’utilise que des produits sans soufre, agréés par la Direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt.

Quelles entreprises ?
Les secteurs d’activité les plus représentés par les entreprises lauréates sont les services aux entreprises à 31 % (contre 26 % en 2011), devant le commerce à 29 % (contre 38 % en 2011) et l’artisanat à 14 %. Vient ensuite le secteur des Services à la personne, en augmentation (12 % en
2012 contre 7 % en 2011).

Catégorie Dynamiques rurales : Benoît et Isabelle Amiel, La Pierre qui Tourne
Benoît et Isabelle Amiel forment un couple gourmand et entreprenant ! Ces passionnés de cuisine, avec le soutien de la mairie d'Attichy, un village de 2 000 habitants, reconvertissent un ancien commerce en biscuiterie artisanale. De ce lieu sortent une vingtaine de recettes de biscuits (et 2500 à 3000 sachets sont vendus par mois), mais le couple propose aussi à la vente des thés, cafés ou jus de fruits issus de fournisseurs locaux. Les biscuits de La Pierre qui Tourne sont déjà distribués dans plusieurs épiceries fines, spécialisées dans les produits régionaux.

Catégorie Services à la Personne : Laure Queguiner-Planet et Stella Ewoudou,  Eveil Bilingue
Eveil Bilingue est une nouvelle structure qui propose des services de garde d’enfants en anglais. Ce créneau est en pleine émergence, mais les deux créatrices entendent bien s’y faire une place.  Laure Queguiner‐Planet et Stella Ewoudou se sont rencontrées pendant leurs études en Sciences du Langage.  Après plusieurs mois de préparation, elles créent Éveil Bilingue, en août 2011. « Nous avons beaucoup travaillé, en amont, sur l'élaboration d'une méthode d'apprentissage, avec des spécialistes, afin de fixer des objectifs, des outils et un kit d'activités pédagogiques », expliquent-elles. Éveil Bilingue propose deux types de prestations : des services de babysitting et des ateliers linguistiques, effectués à domicile, par des intervenants anglophones. Aujourd’hui, Éveil Bilingue initie une cinquantaine d'enfants à la langue anglaise et emploie déjà 7 salariés.

Catégorie Essaimage « Création » : Cristel Legrand et  Frédéric Vasseux, CADaGEO
Après 10 ans passés chez SFR, Cristel Legrand décide de se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise. Son point de départ ? Le constat  d’un manque récurrent de plans et cartes à jour chez les gestionnaires de réseaux. Sa chance, c’est d’être accompagnée par la cellule Essaimage de son employeur. Avec son associé, Frédéric Vasseux, elle créé une Scop, CADaGEO
L’entreprise réalise des cartes et des plans pour la pose de réseaux en fibre optique et assure la gestion de documentation des gestionnaires de réseaux. Parmi ses clients, l’entreprise compte notamment SFR, qui a signé un contrat de 3 ans, mais aussi Vinci ou encore Suez. De belles cartes à jouer pour la jeune structure !

Catégorie Essaimage « Reprise » : Christophe Picard et  Samuel Skrzypczak, E.G.T.
Amis depuis 20 ans,  cadres dirigeants, Christophe Picard et Samuel Skrzypczak se lancent dans la reprise d’entreprise lors d’une période charnière de leur carrière. Christophe Picard s’adresse à la cellule Essaimage de son employeur Schneider Electric, qui l’aide à monter son projet et apporte une subvention. Experts dans le secteur de l’équipement du bâtiment, ils reprennent ensemble la SAS Etudes et Gestion de Travaux (E.G.T.) qui compte 8 salariés, et réalise des travaux d’aménagement d’intérieur de magasins et de bureaux et ceci pour le compte notamment de grandes enseignes nationales. Les deux repreneurs souhaitent développer leur activité via la rénovation d’immeubles et d’hôtels avec mise aux normes d’accessibilité.

Quels financements ?
Le montant moyen des financements (aides, emprunts bancaires et apports personnels) est de 79 800 euros en 2012, en légère baisse par rapport à 2011 (‐3 %). Le montant moyen des aides à la création d’entreprise augmente en passant à 30 800 euros (+ 7 % par rapport à 2011) et représente 38,6 % des financements. En revanche, la part des emprunts bancaires baisse par rapport à 2011, à 33 % des financements globaux (contre 49 % en 2011).

Catégorie Développement : Yanis Souami, Sinay
Yanis Souami, ingénieur agronome spécialisé en halieutique a créé l’entreprise SINAY en 2008. Son objectif ? Concevoir et commercialiser des solutions pour limiter les impacts écologiques des industries maritimes (éoliennes offshore, prospection pétrolière, navires militaires, pêche) sur les mammifères marins. Depuis son lancement, Yanis Souami a triplé son chiffre d’affaires. Il propose désormais aux grands comptes (ministères, centres de recherche, industriels) des campagnes d’observation des pêches, de recensement d’oiseaux et de mammifères marins, notamment par la pose de capteurs ou des survols aériens sur les mers et les océans.  Dans le cadre de sa démarche environnementale, la société a entrepris une certification ISO 14001. Autre axe de développement : la création d’une plateforme multimédia dédiée à la préservation de l'environnement marin. Inspirée par la vogue du financement participatif (My Major Company par exemple),  cette plate-forme permet aux internautes de financer des programmes d’actions et d’études en faveur de la protection des baleines et dauphins. Ils auront accès gratuitement à un moteur de recherche dédié sur lequel ils pourront regarder des photos, des vidéos‐reportages et écouter les sons émis par les mammifères marins. De quoi aviver l’intérêt du plus grand nombre à la protection de l’environnement !

Prix de l’Encouragement Agefiph : Joëlle Dumotier, « Chez Joëlle »
Après diverses expériences professionnelles en hôtellerie‐restauration, au service et à la cuisine, un accident du travail contraint  Joëlle Dumotier à envisager une nouvelle vie professionnelle. Elle saute le pas en  ouvrant, en zone rurale, « Chez Joëlle », un restaurant traditionnel avec plats à emporter mais aussi un dépôt de pain et de vente de journaux. Et surtout, un lieu de rencontres convivial. Crucial au sein d’un village de 1550 habitants, déserté par les commerces. Le succès étant au rendez-vous, le restaurant a été agrandi et la chef d’entreprise, qui a embauché trois personnes et pris deux jeunes en contrat d’apprentissage, vient de démarrer  un service de plats spéciaux sous vide pour les personnes âgées.

« Prix des Internautes » 2012 :  Karim Zéroual, Big5Média
Big5Média, dont le nom évoque les 5 doigts de la main, est spécialisée dans la conception, l'édition et la commercialisation d'applications digitales pour les smartphones et les tablettes tactiles. Sur ce créneau en plein développement, Karim Zeroual  se positionne sur du sur-mesure, intervenant à tous les niveaux en fonction des demandes, de l'élaboration d'une stratégie digitale (conseil) à la création d'outils permettant sa mise en oeuvre (développement et promotion).  : applications mobiles, professionnelles ou grand public, réseaux sociaux d'entreprise, etc. Le créateur a ainsi pu augmenter le capital de départ de sa structure, créer 9 emplois salariés et 3 nouveaux recrutements devraient avoir lieu en 2013. Des résultats loin d’être virtuels !

Valérie Talmon

mardi 27 novembre 2012

Pour une femme, le (presque) seul moyen de diriger une entreprise est de la créer

Pour une femme, le (presque) seul moyen de diriger une entreprise est de la créer

Si les femmes comptent sur la promotion interne pour arriver en haut de la pyramide de leur entreprise, elles peuvent attendre encore longtemps… Le principal (voire le seul) moyen de diriger sa boite en France est de la créer. Il s’agit là d’un des constats édifiants du Palmarès Women Equity 2012, publié le 20 novembre et qui dresse un top 50 des entreprises dirigées par des femmes.  Ce Palmarès annuel est établi à partir du Women Equity Growth Index, première base documentant statistiquement les PME de croissance dirigées par des femmes en France (sur 40 000 entreprises analysées).
Les 50 entreprises distinguées affichent une croissance de leur chiffre d’affaires de près de 30% sur le dernier exercice, pour un chiffre d’affaires moyen de 18M€. Depuis 2008, elles connaissent une croissance annuelle moyenne de leur chiffre d’affaires supérieure à 22%, ainsi qu’une croissance annuelle moyenne de leur rentabilité d’exploitation (EBE) de plus de 32%, avec un EBE moyen supérieur à 15%.
Les enseignements du Palmarès 2012 confirment les grandes tendances déjà identifiées lors des palmarès précédents. La création d’entreprise constitue la voie d’accès principale aux fonctions de direction, tandis que la reprise et la transmission familiale concernent chacune moins d’une dirigeante sur cinq. On constate de nouveau la faible proportion des parcours de promotion au sein des entreprises : 14% des dirigeantes du dernier palmarès avaient ainsi eu accès aux postes de direction par promotion interne, cet accès ne concernant aucune des dirigeantes du Palmarès 2012.
Ces chiffres qui font mal (ou honte !)
L’association de lobbying pour l’entrepreneuriat féminin en profite pour rappeler certaines réalités qui ne mettent pas la France à l’honneur (même si en ce moment, la tendance n’est pas franchement pas à l’autocongratulation quel que soit le thème !)
60% des diplômes de 3ème cycle en France sont obtenus par des femmes
Malgré de très bons fondamentaux (un taux d’activité des femmes âgées de 25 à 49 ans supérieur à 83% et un taux de détention de diplômes élevé), la France, en chute continue depuis 2008 (53ème) se situe en 2012 au 62e rang mondial eu égard à la contribution des femmes à l’économie selon le World Economic Forum Gender Gap Report. Cette situation est reconnue comme un facteur de sous performance économique et de déséquilibre sociétal préjudiciables à un développement durable.
52% des PME françaises ne comportent aucune femme dans leurs organes de direction
Les PME, principales contributrices de la croissance et de la richesse économique représentent un enjeu essentiel : seule une minorité d’entre elles sont dirigées par des femmes. Ainsi, les PME qui représentent deux-tiers de l’emploi en France, sont 52% à ne comporter aucune femme dans leurs organes de direction – la moyenne mondiale se situant à 34%. (Grant Thornton, 2009).
5% seulement des opérations du capital-investissement français sur la période 2006–2011 ont concerné des sociétés dirigées par des femmes…
…alors même que ces entreprises représentent 12 à 17% des PME en France. Selon le baromètre annuel de la féminisation des portefeuilles du capital-investissement, publié par CFNews et Women Equity, la proportion des opérations réalisées sur ces entreprises est trois fois moindre que leur proportion dans l’économie. Les montants investis dans ces entreprises sont également significativement plus faibles.
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L'auto-entrepreneur booste la création d'entreprise en octobre 2012

L'auto-entrepreneur booste la création d'entreprise en octobre 2012

L’auto-entrepreneur assure en octobre 2012 !
En octobre 2012, les créations d’entreprise ont bondi de 10,6 % dépassant les chiffres enregistrés l’an dernier à même époque. Une embellie qui doit beaucoup au régime de l’auto-entrepreneur. Revue de détails.

L’auto-entrepreneur au top de la création

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ce sont 51 191 entreprises qui ont été créées dans l’Hexagone en octobre 2012, et, parmi ces dizaines de milliers d’entreprises créées, la part des auto-entrepreneurs atteint tout de même 20 080.
Cette « contribution » du régime à la création d’entreprise transparaît à travers un autre chiffre : si les créations d’entreprise ont augmenté de 10,6 % au mois d’octobre par rapport à septembre 2012, cette hausse s’effondre à 1 % si l’on ne tient pas compte de l’auto-entrepreneur.

Mieux qu’en 2011 à tous les niveaux

Si l’on s’attache aux chiffres annuels, le nombre des sociétés créées a connu une hausse de 1,7 % au cours desdouze derniers mois.
Si l’on ne tient compte que des dix mois écoulés en 2012, ce sont 470 401 demandes de créations d'entreprises qui ont été enregistrées par l’Insee, dont 265 538 sous le régime de l’auto-entrepreneur. Des chiffres en hausse par rapport aux dix premiers mois de 2011 : 458 676 demandes de créations d’entreprise, dont 243 814 d'auto-entrepreneurs.

Source : Challenges.fr
Rédigé par 

Les aides à la création pour passer de demandeur d'emploi à entrepreneur

Actualité de la franchise et de la création d’entreprise
Le 23/11/2012http://www.ac-franchise.com/fr/actualite-affaires-general-0_6369.html

Les aides à la création pour passer de demandeur d'emploi à entrepreneur

Les aides à la création pour passer de demandeur d'emploi à entrepreneur
Dans un période où le chômage progresse et les offres d’emploi s’amenuisent, pourquoi ne pas tenter de créer sa propre activité. Les chômeurs représentent 37% des créations d’entreprise en partie grâce à de nombreux dispositifs pour aider les chômeurs entrepreneur à s’installer. Vous avez un projet et la volonté de vous lancer, sachez alors trouver toutes les accompagnements et les financements qui vous sont proposés.

Comment se préparer à devenir entrepreneur

Démarrer une activité ne se fait pas sans un minimum de formation. Les couveuses d’entreprise sont des structures permettant de tester une idée de création avant de se lancer : Vous devenez un entrepreneur à l’essai et bénéficiez d’un hébergement économique pour mettre en œuvre votre projet en test grandeur réelle. Le test en couveuse doit permettre d'apprécier ses capacités à entreprendre et la viabilité économique de son projet. Le CAPE (contrat d’appui au projet d’entreprise) est un contrat obligatoirement conclu par écrit. La durée de ce contrat ne peut excéder 12 mois, renouvelable deux fois. La fin du contrat permet de déterminer la date à laquelle le bénéficiaire relève du régime social des indépendants.
Ces structures -relativement récentes - permettent aux créateurs de se confronter à l’entreprenariat en autonomie contrôlée. Ils gardent leurs statuts antérieurs et leurs revenus sociaux.
Autre approche, les coopératives d’activité et d’emploi (CAE) permettent à un particulier de tester aussi la faisabilité économique de son activité et sa capacité à entreprendre, grandeur nature, sans avoir à créer son entreprise... Son statut d’entrepreneur-salarié lui apporte une protection sociale en conservant sa liberté d’entreprendre. C'est la CAE qui facture les prestations de l'entrepreneur mais c'est lui qui est responsable du développement commercial de son activité. La rémunération de salariés-associés est calculée au prorata du chiffre d'affaires, déduction faite des charges sociales et des frais de gestion de la CAE, généralement 10% (gestion des charges sociales, des feuilles de paie, de la TVA etc.)

Où trouver les aides financières

A partir du moment où vous êtes demandeur d’emploi et donc inscrit à Pôle Emploi, vous pouvez prétendre à des aides : l’ARCE, ACCRE, le NACRE.
L’ARCE (aide à la reprise ou la création d’entreprise) vous est proposée à condition de renoncer à votre statut de demandeur d’emploi. En contrepartie, vous recevrez sous forme de capital la moitié de vos droits restants. Cette aide est versée en 2 fois, au début de votre activité et 6 mois après. L’autre option si vous voulez continuer à percevoir vos indemnités est possible à condition que votre nouveau salaire ne dépasse pas 70% du salaire sur lequel ont été calculées vos allocations.
L’ACCRE (aide aux chômeurs créateurs d’entreprise) est destinée aux demandeurs d’emploi voulant créant ou reprendre une entreprise ; Ce dispositif permet une exonération de charges sociales (dans la limite de 120% du Smic jusqu’à 3 ans) et d’accompagnement pendant les premières années d'activité. Un dossier doit être déposé auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) dans un délai de 45 jours maximum après la création ou la reprise de l’entreprise. 
Le NACRE ou nouvel accompagnement aux chômeurs créateurs d’entreprise comporte deux types d’aide : un prêt à taux zéro de 10 à 10 000 euros d’une durée maximum de 5 ans - Il doit obligatoirement être couplé avec un prêt bancaire dont le montant et la durée doivent être supérieurs ou égaux au montant et à la durée du prêt à taux zéro. - et un dispositif de soutien et d’accompagnement au démarrage et pendant les premiers mois d’activité pouvant aller jusqu’à 36 mois en fonction des entreprises.
Des organismes ou associations non publiques comme l’ADIE aident aussi les demandeurs d’emploi entrepreneur sous forme de micro-crédit quand les banques refusent.