vendredi 27 mai 2011

« La franchise permet de partager des expériences tout en demeurant seul décideur »

J. Cerezo (A4Traduction) : « La franchise permet de partager des expériences tout en demeurant seul décideur »


A 53 ans, Jacques Cerezo est un homme heureux. Installé depuis début avril en tant que franchisé A4Traduction près de Rouen, en Normandie, il apprécie d’être seul maître à bord, tout en travaillant en équipe.

Construction du projet


CE QUI VOUS A MOTIVÉ À DEVENIR CRÉATEUR D’ENTREPRISE ?


Le fil rouge de mes 28 années d’expérience professionnelle est constitué par le service aux entreprises. Mon objectif a toujours été de permettre à mes clients de développer et de pérenniser leur activité. Le secteur de l’agro-distribution m’a d’abord amené à mettre en œuvre des compétences techniques et commerciales, grâce à un suivi parfois quotidien de mes clients. Dans un second temps, j’ai accompagné des entreprises en création et en développement dans leurs processus de financement et de gestion, pour un réseau bancaire national.
Mais en tant que salarié, j’ai souvent été frustré de ne pas pouvoir influer suffisamment sur les orientations stratégiques et opérationnelles de mon activité. J’ai constaté, notamment, que la qualité du service et la volonté de mettre le client au centre de la relation s’avèrent plus souvent être des mots qu’une réalité. C’est pourquoi j’ai éprouvé la volonté de devenir seul maître à bord pour la conduite d’un cycle de production. Mon projet s’est appuyé sur un Master en économie d’entreprise. De surcroît, la position d’observateur privilégié que j’occupais alors en tant que chargé de financement bancaire m’a permis de cibler mes recherches, en analysant les marchés de la reprise d’entreprise, et de la création d’activité en franchise.

POURQUOI AVOIR CRÉÉ EN FRANCHISE ?

 
Le secteur de la traduction et de l’interprétariat, atomisé et peu médiatisé, mais particulièrement stable, m’intéressait. Ne trouvant pas d’opportunité de reprise dans ce domaine, j’ai opté pour une création en franchise, car ce fonctionnement me permettait de partager des expériences à travers une relation d’équipe, tout en demeurant indépendant et seul décideur.
Le franchisé, qui connaît bien l’environnement économique de la zone géographique qui lui est confiée, peut également faire bénéficier la marque de son relationnel et de ses implications personnelles diverses. C’est mon cas en ce qui concerne la Normandie.

Choix de l’enseigne

CE QUI VOUS A SÉDUIT CHEZ LE FRANCHISEUR ?

 
J’ai été séduit par la volonté du fondateur, Hugues Mantoux, de créer une relation plus large que la simple communication d’affaire. La relation de collaboration qu’il propose est exigeante en qualité, à l’instar du processus de production d’A4Traduction. Son objectif n’est pas seulement de reproduire un modèle économique éprouvé, mais de le faire vivre avec l’apport de ses franchisés. J’ai également été impressionné par la qualité du travail déjà effectué depuis 9 ans, attestée par la capacité de l’enseigne à répondre à toutes les demandes du marché, dans toutes les langues et sur tous les supports. Cette structuration d’une offre de traduction historiquement très atomisée m’a semblée particulièrement convaincante. Enfin, je suis heureux de compter parmi les premiers franchisés d’A4Traduction, et de remplir, aux côtés d’Hugues, une mission de pionnier.

COMMENT AVEZ-VOUS CONVAINCU LE FRANCHISEUR ?

 
L’expression de mon projet, avec ses exigences, devait manifestement contenir à la fois les mots et l’état d’esprit qu’Hugues Mantoux attendait de la part d’un candidat à la franchise. Je pense que la description de mes attentes en matière de relation client et de qualité du service, ainsi que le rapport qui s’est instauré entre nous, ont été des éléments déterminants.

Quotidien du franchisé

EN QUOI LE SAVOIR-FAIRE DE L’ENSEIGNE VOUS AIDE-T-IL AU QUOTIDIEN ?

 
L’expérience acquise par mon franchiseur durant neuf années d’activité m’aide beaucoup.
Les échanges avec Hugues sont journaliers et portent sur la construction de l’offre client, en gardant la qualité comme seul objectif. Nous dialoguons notamment à propos de la lisibilité du site Internet, de l’analyse précise de la demande, de la recherche des traducteurs, des pistes de développement de la franchise. Nous ouvrons une boite à idées permanente.

BÉNÉFICES ET CONTRAINTES DE VOTRE NOUVELLE VIE DE FRANCHISÉ ?

 
J’ai eu maintes fois l’occasion de me projeter dans la création d’entreprise, au travers des accompagnements de projets réalisés au cours de ma carrière professionnelle. Je connais donc bien les processus qui sous-tendent l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, je vis avec bonheur le quotidien du créateur : la première décision du matin est la mienne, et toutes celles qui s’enchainent ensuite le sont aussi ! Il faut cependant maitriser son enthousiasme afin de ne pas travailler plus de 15 heures par jour. Lorsqu’on est son propre patron, il est essentiel de savoir s’organiser.


dimanche 15 mai 2011

Les start-up américaines traquent les petits génies


Les start-up américaines sortent l'artillerie lourde pour embaucher les « cool kids » : s'ils viennent, elles les aideront... à créer leur propre entreprise. Il faut dire que, en face, les Google, Facebook, Apple et autres Amazon ont des salaires d'entrée imbattables. La direction de Google, qui a revu récemment à la hausse ses offres d'embauche, aligne facilement 100.000 dollars par an, 20.000 de plus que ce que les start-up peuvent débourser.
Mais les patrons des jeunes compagnies high-tech de San Francisco, New York, Seattle ou Austin savent bien que l'argent ne fait pas tout. Ce que désirent vraiment les jeunes designers, ingénieurs ou programmeurs familiers des langages PHP, Ruby ou Python, c'est être calife à la place du calife. Les start-up les aideront donc à atteindre leur but. Quitte à les perdre.
« Les mômes les plus intelligents sortent des écoles d'ingénierie de Berkeley et Stanford », assure Matt Goyer, directeur du marketing de Redfin, une agence immobilière en ligne de 200 personnes très intéressée par ces prestigieuses universités où tous les grands noms piochent leurs nouvelles recrues.

Former aux levées de fonds

Incapable d'offrir les fiches de paie de Google, Redfin propose à ses prospects de les former pour devenir entrepreneurs eux-mêmes. « Tous s'imaginent être les prochains Mark Zuckerberg, explique Matt Goyer.Mais ils sont timides, ils n'osent pas monter leur propre entreprise tout de suite. » La direction de Redfin se propose donc de les initier. « Une fois par mois, nous faisons venir un intervenant extérieur pour parler création d'entreprise ou levée de capitaux. »
Même promesse chez Path, une start-up qui développe des applications pour iPhone. « Si vous restez un certain temps ici, trois à quatre ans au moins, nous vous aiderons à démarrer votre première entreprise », promet Matt Van Horn, responsable du développement. En prime, une vue imprenable sur l'océan Pacifique, au 22 e étage d'un immeuble de San Francisco, et un jour de « hack » tous les mois pour que les ingénieurs puissent s'amuser sur d'autres projets.
Square, une société qui transforme les téléphones portables en lecteurs de cartes de crédit, exploite le même filon. Le PDG, Jack Dorsey, un ancien de Twitter, donne des leçons de vingt minutes à ses employés sur la meilleure façon de lever des fonds ou de développer son entreprise. Il se dit prêt à ouvrir ses livres de comptes et à montrer ses développements de produits pour donner un contenu concret à la formation.
Michael Wildes, avocat spécialiste de l'immigration, suggère une autre piste : étendre l'horizon de l'entreprise aux étudiants étrangers. Ses clients (ADP, Broadridge, OPI...) lui demandent d'obtenir des visas de travail réservés aux professionnels qualifiés (H1B) « pour les élèves des 50 meilleures universités du monde ». Le ministère du Travail américain vient justement d'ouvrir ses portes pour les 65.000 visas de l'année.
À NEW YORK
caroline talbot , Les Echos

vendredi 6 mai 2011

"Créer sa boite, un moyen de s'épanouir"


Avec 600 000 entreprises créées en 2010, la création d'entreprises n'a jamais été aussi forte en France. Et ce, grâce au statut d'auto-entrepreneur, qui a largement allégé les formalités administratives et la prise de risque. Monter sa boîte semble désormais à portée de main. Alain Bosetti, président du Salon des micro-entreprises, revient sur l'évolution des mentalités des Français en matière d'entreprenariat.



Les Français sont-ils moins frileux qu'avant en matière de création d'entreprise ?

C'est surtout le statut d'auto-entrepreneur qui a contribué à démocratiser l'entreprenariat. Chacun connaît maintenant une personne autour de soi ayant créé son entreprise. D'ailleurs, le statut a permis de doubler le nombre de créations d'entreprises, qui est passé de 320 000 à plus de 600 000 en 2010.


Mais l'auto-entrepenariat n'explique pas tout. La création d'entreprises est en constante augmentation, notamment depuis 2003 avec la création du statut de SARL à capital variable. Ce nouveau statut permettait de démarrer une entreprise avec un budget minimum d'un euro. On pouvait donc déjà créer une entreprise sans avoir forcément de budget, avant même la naissance du statut d'auto-entrepreneur. On oublie souvent que 98% des entreprises françaises ont moins de 20 salariés, c'est une tendance forte de l'économie française.


Se mettre à son compte est aussi devenu une manière de sortir du chômage. En 1978, Raymond Barre fit scandale en déclarant : " Les chômeurs n'ont qu'à créer leur entreprise." Aujourd'hui, cette idée fait l'objet d'un large consensus. La première question que l'on pose à un chômeur, c'est : "Tu as pensé à créer ta boite?"


Les Français ont-il modifié leur rapport à l'entreprise ?

Avant, les gens avaient confiance en leur entreprise. Mais un certain désamour a tendance à se développer, surtout à l'égard des grands groupes. Certains travaillent pendant 15 ou 20 ans dans une boîte, puis se font licencier du jour au lendemain sans explications. Les plans sociaux et la rémunération parfois inadmissible des grands patrons ne donnent pas confiance dans le monde de l'entreprise. Au contraire, la petite entreprise est souvent familiale. On est proche les uns des autres. Et quand on licencie quelqu'un, on a la personne en face, on ne fait pas référence à un actionnaire invisible.


Une des valeurs qui revient souvent chez les créateurs d'entreprises, c'est l'indépendance. Une fois un patron plombier-chauffagiste, m'a dit : "Avant j'étais le bras-droit de mon patron, siège passager en quelque sorte, maintenant c'est moi qui suis au volant." Les gens considèrent qu'une des composantes du bonheur, c'est de pouvoir maîtriser sa vie. Le fait de créer sa propre entreprise est de plus en plus considéré comme un moyen de s'épanouir.



Par Gaëlle Coursel - publié le 19/01/2011 à 17:20

http://www.lexpansion.com/entreprise/creer-sa-boite-un-moyen-de-s-epanouir_247220.html?xtor=EPR-175