mercredi 19 octobre 2011

Créer son entreprise en 2011 : un risque potentiellement élevé ?

Avoir un emploi et être ainsi en contrat à durée indéterminée (CDI) aujourd’hui ne veut plus rien dire. En effet, perdre son emploi fait partie du quotidien de milliers de personnes qui du jour au lendemain se retrouvent ainsi en perdition sur un marché du travail devenu frileux, difficile et véritablement souvent déprimant.
Avoir une idée en soi : développer celle-ci


Alors voilà, vous venez de perdre votre emploi récemment parce que votre entreprise vient de déposer le bilan. Cela fait pratiquement 4 à 5 mois voir plus que vous envoyez des lettres de motivations sans résultat ni réponses au final.

Ce travail et cette lutte pour rechercher un autre emploi vous fatigue car vous avez l’impression vraiment d’être pris pour un idiot de service ou les réponses traditionnelles d’employeurs vous exaspèrent. Une idée trotte en vous depuis longtemps et vous vous dites qu’il serait intéressant de développer celle-ci pour créer votre propre emploi.

Créer son propre emploi et en vivre

Cette idée vous séduit tout particulièrement car vous souhaitez créer votre emploi et en vivre directement. Mais cette idée est-elle assez mure pour être développée et adaptée en entreprise ?

Une étude de marché sera alors nécessaire pour identifier votre clientèle mais également la demande présente sur votre marché. Ce travail reste bien évidemment bien plus difficile qu’il n’y parait. Bien souvent des associations aident ainsi les jeunes à réaliser celle-ci tout en étant accompagné. L’accompagnement reste bien évidemment primordial dans toutes démarches de création d’entreprise.

Ne restez pas seul devant vos interrogations et faites-vous aider par votre famille, amis et associations spécialisées qui accompagnent les jeunes créateurs d’entreprise. Avoir un réseau est primordial pour votre développement mais également pour renouveler votre clientèle. Sans réseau, difficile de réussir. Un chef d’entreprise doit être accompagné et doit avoir un carnet d’adresses.
Choisir un statut pour votre future entreprise

Avant de créer votre entreprise, il vous faudra choisir un statut qui soit adapté à votre future activité professionnelle. Attention !!! Une création d’entreprise entraine des responsabilités qui doivent être mesurées et prises en considération. Votre vie privée sera certainement directement impactée dans cette création et des priorités devront être instaurées.

Un chef d’entreprise ne compte pas ses heures de travail. Les week end et jours fériés deviennent des jours de travail et les vacances ne sont plus au gout du jour.

Bref une nouvelle vie commence désormais et une lutte pour préserver et pérenniser votre entreprise. L’innovation doit être au rendez-vous et vous vous devez ainsi de devancer vos principaux concurrents.
Créer son entreprise en 2011 : que des risques ?

Créer son entreprise en 2011 devient certes difficile car la concurrence est déjà bien implantée dans certains secteurs. Les banques sont frileuses et ne prêtent plus d’argent sans une étude complète de votre dossier sur toutes ses coutures.

Avoir un solide projet en béton reste indispensable pour convaincre et rapidement être sur le marché. Alors souhaitez-vous toujours créer votre entreprise ? Une chose est sure, croire en son projet permet le plus souvent de réussir. Un réseau qui vous entoure permet également de nouer des contacts et d’éventuels partenariats.


http://www.referencementdupro.com/communique-de-presse/27051-creer-son-entreprise-en-2011-un-risque-potentiellement-eleve.html

Entrepreneur : un mot qui peut s’écrire au féminin...

L’histoire de 25 femmes, issues de toutes les régions de France, qui ont pris, un jour, la décision de créer ou de reprendre une entreprise dans des secteurs d’activité tous différents, sont mises en exergue dans une exposition à Paris.


Captées par le regard incisif du photographe Jean-Luc Bertini, ces 25 entrepreneuses apparaissent dans leur cadre de vie et de travail et confient leur parcours et leurs retours d’expériences. De belles histoires sur la création et la conduite d’entreprise qui inciteront d’autres femmes à prendre le même chemin... Les hommes ne pourront qu’apprécier à leurs justes valeurs le courage et la ténacité de ces compagnes ou voisines, eux qui ne partagent pas forcement les qualités nécessaires à ce constant défi...

Cette initiative est à mettre sur le compte d’une... femme, Joséphine Ray, Directrice Générale de Ciel, société connue pour ses logiciels de gestion, qui explique : « En tant que partenaire engagé et acteur du développement des TPE, Ciel a initié l’exposition Portraits d’Entrepreneuses dans le but de montrer la richesse et la diversité des TPE. »

Méri Descamps est l’une de ces 25 femmes d’exception et représente, à l’insu de son plein gré, la région PACA. Elle s’est fait une place au soleil on se lançant dans l’exploitation d’une propriété viticole de14 hectares, à Cogolin dans le Var. Le Domaine des Caramagnoles produit ainsi des vins en AOC Côtes de Provence, environ 750 hectolitres soit 100 000 bouteilles par an. Spécificité commerciale, il est distribué en exclusivité par le Savour Club depuis 1988.

Méri raconte que les débuts ne furent guère faciles : « Croire que les portes s’ouvriront de la même façon que dans mon réseau parisien. Je fonctionne beaucoup en réseau, et là, dans le monde très fermé de l’agriculture et du Sud-Est, c’est chacun pour soi. J’ai passé deux à trois ans seule. Avec le temps et la persévérance, j’ai réussi à travailler avec des viticulteurs de la région. » Souvenir mémorable, « le premier jour des vendanges 2008, où j’ai fait marcher le nouveau tube à tube. C’est un échangeur qui rafraîchit le raisin. Le principe est de faire passer de l’eau très froide dans un sens et le raisin tout juste cueilli dans l’autre sens, afin de le presser « à froid » et d’en conserver au maximum les arômes. Nous l’avons acheté en année 2, après avoir complètement réorganisé le process de vinification à Caramagnoles. »

Elle conseille à ceux qui veulent entendre : « Pour créer son entreprise il est fondamental de bien choisir ses associés et son conseil d’administration, avoir dans la mesure du possible des actionnaires qui peuvent aider à développer l’entreprise par leurs compétences en faisant appel à des business angels par exemple. Lorsque l’on embrasse un nouveau métier il est indispensable de beaucoup se documenter par soi-même et d’établir son propre réseau pour travailler rapidement avec les bons partenaires. » CQFDire !
L’exposition « Portraits d’entrepreneuses » - du 19 au 30 octobre de 10 h à 19 h - Atelier Richelieu, 60 rue de Richelieu, 75002 Paris - entrée libre.

http://pariscotedazur.fr/archives/2011/10/16/3362-entrepreneur-un-mot-qui-peut-secrire-au-feminin

Qui a droit à l’ARCE ?

L’ARCE (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) permet à un créateur d’entreprise de réserver une partie des allocations qu’il reçoit de Pôle Emploi pour se constituer un capital.



L’ARCE (aide à la reprise ou à la création d'entreprise) est en quelque sorte une avance que le demandeur d’emploi est en droit de percevoir au titre de sa période d’allocation. S’il sollicite cette aide, la somme correspondant à la moitié du montant de l’allocation qui lui reste à percevoir (sur plusieurs mois, soit jusqu’à la fin de son indemnisation) lui est versée sous forme de capital. Un apport souvent indispensable aux créateurs d’entreprise.

L’Arce est versée en deux phases : la première coïncide avec le début de son activité, l’autre six mois après.

Pour pouvoir solliciter cette aide, il faut déjà bénéficier de l’ACCRE (exonération de charges sociales pour les créateurs d’entreprise) et informer Pôle Emploi de votre projet de création ou de reprise d’entreprise.
Il faut remplir un formulaire spécifique.


Publié le 14 octobre 2011 par Jérôme Albert

http://www.creation-entreprise.fr/droit-arce-n60462.html

Les conditions d’éligibilité à l’ACCRE

L’ACCRE se traduit par une exonération de charges sociales pour les chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise. Il faut réunir plusieurs conditions pour en bénéficier.


L’ACCRE s’adresse à tous les demandeurs d’emploi qui perçoivent une allocation chômage. Elle s’adresse aussi aux bénéficiaires de minima sociaux (de type RSA) ou de l’allocation de parent isolé, de l’Allocation de retour à l’emploi (ARE), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), de l’allocation temporaire d’attente (ATA) ou encore des prestations accueil pour jeune enfant complément libre choix d’activité (CLCA).

Les demandeurs d’emploi sans allocation peuvent aussi prétendre à l’ACCRE, à condition qu’ils puissent justifier d’une inscription de six mois au moins à Pôle Emploi au cours des dix-huit derniers mois.
Tous doivent porter un projet de création ou de reprise d’entreprise.

Autres candidats éligibles à l’ACCRE :
Les jeunes de moins
de 30 ans non inscrits à Pôle Emploi et donc sans indemnisation chômage. Les personnes de plus de cinquante ans en demande d’emploi (Pôle Emploi).
Les porteurs d’un projet de création d’entreprise dans une ZUS (Zone urbaine sensible) ou encore les anciens salariés qui reprennent leur entreprise en redressement ou en liquidation judiciaire.


Publié le 14 octobre 2011 par Jérôme Albert

http://www.creation-entreprise.fr/conditions-eligibilite-accre-n60448.html

Ce que l'EIRL va vraiment changer

L'entrepreneur individuel à responsabilité limitée est né. Surprise : ce nouveau régime juridique rate son objectif initial, mais présente des avantages inattendus...

Jusqu'à fin 2010, une personne voulant entreprendre sous son nom, sans créer de société, n'avait qu'une possibilité : se lancer en entreprise individuelle (EI). Depuis début 2011, il existe une autre option : démarrer comme entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL). Enquête sur les points forts et les points faibles de cette nouvelle formule.


1. Simplicité de lancement?

Dans le cadre d'une activité exercée en entreprise individuelle, le patrimoine de l'entrepreneur et celui de l'entreprise sont automatiquement confondus. La grande innovation juridique apportée par l'EIRL est de permettre aux entrepreneurs individuels de séparer leur patrimoine personnel de leur patrimoine professionnel. En effet, l'individu qui se lance en EIRL peut désigner, parmi les différents biens qu'il possède, ceux qu'il affecte à l'exercice de son activité. La loi stipule que l'entrepreneur doit obligatoirement intégrer dans son "patrimoine affecté" tous les biens nécessaires à son activité. Les biens "utiles mais non nécessaires" à l'activité peuvent être affectés ou non, au choix de l'entrepreneur.

Comme l'EIRL n'est pas une société, sa création est aisée. Il suffit que l'entrepreneur dépose une déclaration officielle donnant la liste des biens affectés et indiquant la valeur de chacun. Tous les biens immobiliers doivent faire l'objet d'un acte notarié. Quant aux biens immobiliers excédant la valeur de 30 000 euros, ils doivent faire l'objet d'une estimation établie par un expert-comptable, un commissaire aux comptes, ou une association de gestion et de comptabilité.Les artisans déposent leur déclaration d'affectation au répertoire des métiers, les commerçants au registre du commerce et des sociétés, et les professionnels libéraux au greffe du tribunal de leur lieu d'implantation.


Précaution à prendre

"En cas de doute, lorsqu'il est difficile de déterminer si un élément du patrimoine est nécessaire ou simplement utile à l'exercice professionnel, il vaut mieux le considérer comme nécessaire et le mettre en patrimoine affecté", recommande Jean-François Noël, associé au sein du groupe d'expertise comptable et de conseil BDO France. Pourquoi ? Parce qu'un entrepreneur qui exclut par erreur de son patrimoine affecté un bien nécessaire à son activité risque gros : "Il s'expose à ce que la justice remette en cause la notion de responsabilité limitée", avertit l'expert.


2. Limitation des risques?

L'EIRL est née du constat que la structure juridique de l'entreprise individuelle (EI) est très risquée. Du fait qu'en EI le patrimoine de l'entreprise et celui de l'entrepreneur sont confondus, en cas de problème, l'entrepreneur répond de ses dettes professionnelles sur la totalité de son patrimoine personnel. Le premier objectif de la loi instituant l'EIRL est de permettre à tous ceux qui veulent entreprendre sans créer une société de limiter leurs risques. Comment ? En donnant à l'entrepreneur individuel le droit de lister précisément les biens qu'il entend donner en garantie à ses créanciers professionnels. "Les biens composant le patrimoine affecté constituent le gage des créanciers professionnels. Ces derniers ne peuvent pas saisir les biens qui ne font pas partie du patrimoine affecté", explique Jean-François Noël, de BDO. A première vue, le dispositif peut sembler solide.

Malheureusement, il suffit de pousser l'analyse pour voir ses nombreuses failles... Les premières sont liées à la déclaration et à la valorisation des biens affectés. "Un entrepreneur qui exclut par erreur de son patrimoine affecté un bien nécessaire à son activité, ou qui retient pour un bien une valeur différente de celle proposée par l'expert chargé de son estimation perd le bénéfice de la responsabilité limitée !", met en garde à son tour Christophe Alberola, directeur du service juridique de Fimeco Baker Tilly.

Une foule d'embûches

En cas de manquements aux obligations fiscales, sociales ou comptables, la responsabilité personnelle du dirigeant est engagée ; et en cas de redressement fiscal ou social, le recouvrement des sommes dues s'applique à la totalité du patrimoine, personnel et professionnel. Enfin et surtout, les entrepreneurs individuels ne seront vraiment protégés par le statut d'EIRL qu'à une seule condition : si les banques n'exigent pas leur caution personnelle en garantie des crédits accordés pour leur activité professionnelle. Voyons. Jusqu'à présent, un banquier qui prêtait à une entreprise individuelle (EI) était rassuré puisqu'il savait qu'il bénéficiait d'office d'une garantie sur la totalité du patrimoine du dirigeant. Un banquier qui prêtera à une EIRL sera privé de garantie sur le patrimoine privé du dirigeant. Que fera-t-il ? Mais bien sûr, il demandera sa caution personnelle !
3. Facilité de gestion?

Contrairement aux sociétés, les entreprises individuelles ne génèrent quasiment aucune contrainte de gestion. C'est l'une des raisons pour lesquelles plus de 70 % des entreprises qui se créent chaque année sont des EI ! En inventant l'EIRL, qui n'est pas une société, le législateur a cherché à faire passer aux petits entrepreneurs un message du type : "rassurez-vous, gérer une activité sous forme d'EIRL est aussi simple que de la gérer en EI". En réalité, il existe une différence majeure entre les deux statuts. Les EI tiennent des comptes annuels pour savoir où elles en sont, mais n'ont aucune obligation de dépôt de ces comptes. A l'opposé, les EIRL sont tenus de déposer leurs comptes tous les ans, soit au registre du commerce et des sociétés, soit au répertoire des métiers, soit au greffe du tribunal. Et entre autres, les comptes de chaque exercice devront faire part des modifications intervenues dans le patrimoine affecté par rapport à l'exercice antérieur. "Par exemple, si au moment de la création de l'EIRL, l'entrepreneur a mis dans son patrimoine affecté une voiture neuve, celle-ci perdra de la valeur chaque année, et sa valorisation au bilan diminuera, décrypte Jean-François Noël, de BDO. L'idée qui sous-tend ce dispositif est que l'entrepreneur ne peut limiter sa responsabilité sans informer ses créanciers de l'évolution de leur garantie." Certes, mais il y a un hic.

"La vie des affaires est largement animée par le secret, souligne Christophe Alberola, de Fimeco Baker Tilly. Beaucoup d'entreprises normalement tenues de déposer leurs comptes ne le font pas, parce qu'elles craignent que leurs concurrents, leurs fournisseurs ou leurs clients n'en tirent des informations stratégiques. Elles préfèrent payer des amendes plutôt que de publier leurs chiffres !"
Contrainte de transparence

Pour les entrepreneurs individuels qui souhaitent garder secrets les montants de leurs actifs, de leurs dettes, de leurs recettes et leurs niveaux de marges, le statut de l'EIRL apparaît moins attirant que celui de l'EI...
4. Allégement de la fiscalité?

L'EIRL apporte pourtant un vrai plus : ce dernier est de nature fiscale. "Les dirigeants d'entreprises individuelles sont obligatoirement soumis à l'impôt sur le revenu (IR). A la différence de l'entreprise individuelle, l'EIRL donne à l'entrepreneur la possibilité d'assujettir les résultats de son activité à l'impôt sur les sociétés (IS), fait valoir Jean-François Noël. Or en effectuant des simulations, on constate qu'un entrepreneur individuel a presque toujours intérêt à être imposé à l'IS plutôt qu'à l'IR."

Pour illustrer son propos, l'associé de BDO cite l'exemple d'un entrepreneur individuel dont l'activité annuelle dégage un résultat avant rémunération du dirigeant de 60 000 euros, et qui se verse une rémunération de 24 000 euros (correspondant à 2 000 euros par mois). S'il exerce en entreprise individuelle, la totalité de son résultat avant rémunération, soit un montant de 60 000 euros, sera soumise à l'impôt sur le revenu ; et il acquittera des charges sociales sur cette même base de 60 000 euros. Si l'entrepreneur exerce en EIRL, il sera soumis à l'impôt sur le revenu et il paiera des charges sociales uniquement sur la base de sa rémunération, soit 24 000 euros. Quant à son impôt sur les sociétés, il sera calculé sur la base du résultat après rémunération du dirigeant, soit 36 000 euros. A ce niveau de bénéfice, le taux d'IS sera limité à 15 %. "Le statut d'EIRL permet donc de réaliser de bonnes économies d'impôts et de charges sociales, conclut Jean-François Noël. La seule contrainte à respecter par l'entrepreneur individuel est de ne pas prélever une rémunération supérieure à celle qu'il a déclarée. A défaut, il se mettrait dans l'illégalité."

EIRL ou EIFL ?

Au final, il apparaît que le statut d'EIRL ne confère pas à ceux qui le choisissent l'avantage d'une "responsabilité limitée", mais qu'il leur donne un réel atout fiscal. Peut-être pourrait-on le rebaptiser EIFL, pour "entrepreneur individuel à fiscalité limitée" ?
Par Nathalie Mourlot pour LEntreprise.com, publié le 15/02/2011, mis à jour le 12/10/2011

http://lentreprise.lexpress.fr/statut-creation-entreprise/ce-que-l-eirl-va-vraiment-changer_28805.html

Création d'entreprises : les conseils pour réussir

Alain Belais, directeur général de l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), décrypte les pièges que les créateurs d'entreprises doivent éviter. Yann Le Galès


Alain Belais : «Avoir une idée, aussi excellente soit-elle, ne suffit pas.»

Est-il plus important de choisir en premier le statut juridique et fiscal de son entreprise ou de bâtir un business plan ? Les candidats à la création d'entreprises se posent de multiples questions. Alain Belais, directeur général de l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), leur recommande de suivre une démarche très rationnelle.


1. La personne qui se lance pour la première fois dans l'aventure de la création doit d'abord se rendre sur le site de l'Agence pour la création d'entreprises . Elle y trouvera tous les conseils indispensables et les démarches à suivre. Elle pourra puiser dans la boîte à outils qui est mise à sa disposition, puis il lui faudra se tourner vers les réseaux d'accompagnement.

2. S'il est beaucoup plus facile de créer son entreprise en France, le nouvel entrepreneur doit réaliser un énorme travail en amont de la création de sa société pour mettre toutes les chances de son côté. Avoir une idée, aussi excellente soit-elle, ne suffit pas. Il faut s'assurer que l'entreprise vise un marché précis, qu'elle aura des clients. Il est essentiel de réfléchir à la viabilité de son projet dans le moindre détail. Plus l'entrepreneur passe de temps à réfléchir à son projet, plus il se donne les chances de voir sa société se développer de manière harmonieuse.

3. Il ne faut pas se focaliser sur des sujets secondaires. Le statut juridique et fiscal de l'entreprise n'est pas le premier sujet à régler. On trouve toujours une formule adaptée à ses besoins quand on a bien compris ses objectifs et ses besoins.

4. L'investissement de départ peut être modeste ou important. Ce qui importe, c'est que les financements disponibles soient en relation avec les besoins du projet.

5. Il ne faut pas s'entêter. Il faut ne pas aller trop vite. Il faut prendre le temps d'évaluer, de tester. Si une idée ne trouve pas son marché, il faut savoir stopper le projet et renoncer. Ce conseil peut paraître paradoxal car un entrepreneur est un homme qui sait bousculer les obstacles et qui doit avoir des certitudes. Mais il doit aussi être capable de comprendre quand il fait fausse route. Pour autant, un conseil ne doit pas en dissimuler un autre : la persévérance, la ténacité sont les moteurs puissants de l'entrepreneur. Il ne faut pas se décourager et surmonter les obstacles un par un.

6. Le nouvel entrepreneur ne doit pas rester seul dans son coin. Il ne doit pas être isolé. Il doit être accompagné. Il lui faut parfois protéger son idée, mais il doit aussi apprendre à faire confiance, à réfléchir avec d'autres. Que ce soit des amis ou des professionnels. De nombreux réseaux sont capables de lui prodiguer des conseils, de l'aider à résoudre un problème, à monter un dossier de financement ou à affronter une période difficile. Pouvoir bénéficier gratuitement des conseils commerciaux, financiers, juridiques, fiscaux de chefs d'entreprise expérimentés est un atout. Il existe en effet une étonnante solidarité entre les entrepreneurs. Beaucoup d'entre eux mettent volontiers leur savoir-faire au service de ceux qui en ont besoin. Les conseils prodigués par les réseaux d'accompagnement et par les professionnels du chiffre et du droit sont très efficaces pour accompagner les porteurs de projet.


Par Yann Le Galès
11/10/2011

http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/10/10/09005-20111010ARTFIG00739-creation-d-entreprise-les-conseils-pourreussir.php

La création d'entreprises, une valeur qui monte

Malgré le tassement des vocations, nos compatriotes vont créer 500.000 entreprises cette année.


Les Français continuent de créer des entreprises. «Nous devrions atteindre 500.000 créations cette année dont 300.000 autoentrepreneurs. Cela traduit un certain optimisme par rapport à une conjoncture économique difficile», explique Alain Belais, directeur général de l'Agence pour la création d'entreprises (APCE). Selon l'Insee, 364.891 nouvelles entreprises ont vu le jour entre janvier et fin août. Une création sur deux est une autoentreprise. À Paris, 22.053 nouvelles sociétés ont été immatriculées.

Les nouveaux entrepreneurs sont aussi bien des hommes que des femmes, des quinquagénaires contraints de trouver un nouveau souffle que des jeunes peu tentés par le salariat. Selon un sondage Ifop pour CCI Entreprendre, 52% des jeunes de moins de 25 ans ont envie de créer leur société. Selon l'APCE, 78.000 de moins de 30 ans se sont lancés dans cette aventure en 2008, dont 30.000 de moins de 25 ans malgré les difficultés. 65% des jeunes qui démarrent le font sans crédit bancaire. Plus d'un sur deux avec moins de 8 000 euros. Le changement est spectaculaire par rapport à 2001, quand la France ne recensait qu'un peu plus de 200.000 créations.

Toutefois, les chiffres pour les huit premiers mois de cette année sont en recul de 10% par rapport à la même période de l'année dernière. Le bilan 2011 sera donc en baisse par rapport à 2010 qui fut une année historique avec 622.000 créations, grâce au formidable engouement pour le régime de l'autoentrepreneur mis en place le 1er janvier 2009. Les autoentrepreneurs ont représenté 58% des nouveaux créateurs l'année dernière.

Mais les Français sont moins nombreux à se laisser tenter. Le nombre de nouveaux autoentrepreneurs ralentit depuis le début de l'année. «Le tassement est assez naturel. Ce régime a atteint son rythme de croisière après une progression exceptionnelle. Ceux qui restent autoentrepreneurs et ceux qui choisissent ce régime ont pris la mesure de leurs engagements. Ils sont là pour durer», affirme Alain Belais.

Les Français ont découvert les contraintes de ce statut. Il permet d'avoir une deuxième activité et de tester une idée. Il existe des plafonds de chiffre d'affaires annuels : 81.500 euros dans le commerce; 32.600 euros dans les services. Soucieux d'apaiser les artisans qui dénoncent leur concurrence déloyale, le gouvernement a imposé de nouvelles obligations aux autoentrepreneurs.

Depuis le 1er janvier 2011, ils paient une certaine somme pour la formation professionnelle. Ils doivent déclarer leur chiffre d'affaires même s'ils n'ont pas réalisé d'activité. Sur les 738.351 autoentrepreneurs déclarés, seulement 277.000 ont été actifs au deuxième trimestre. Ils ont réalisé un chiffre d'affaires d'un milliard. 287.600 ont été actifs au premier trimestre et ont réalisé 963 millions de chiffre d'affaires. En 2010, les 383.000 autoentrepreneurs actifs ont déclaré un chiffre d'affaires de 3,2 milliards. Soit un montant moyen annuel de 8 310 euros par personne. En 2009, ils étaient 162.100 à avoir réalisé un milliard de chiffre d'affaires. Soit 6 294 euros par personne. Le succès de l'autoentrepreneur n'a toutefois pas freiné l'appétit des Français pour le statut de travailleur indépendant. Selon les chiffres publiés fin septembre par l'Acoss, 621.000 personnes ont choisi ce statut depuis le 1er janvier 2009.
Trouver les bons financements

Cet engouement pour la création d'entreprise s'explique par les nombreuses réformes menées depuis plusieurs années pour simplifier les démarches administratives. Les réseaux qui accompagnent les nouveaux entrepreneurs pour les aider à monter un dossier ou à faire grandir leur entreprise jouent également un rôle clé. Les chambres de commerce sont très actives. Le réseau Entreprendre s'appuie sur la compétence bénévole de chefs d'entreprise. France Active a financé 6 700 projets en 2010.

Leur grande force est d'aider les créateurs à obtenir des financements bancaires qu'ils auraient eu bien du mal à décrocher seuls faute de savoir construire des dossier solides. Les chômeurs ne sont pas oubliés. L'Adie, qui est le numéro un du microcrédit en France, vient de lancer un fonds de prêts d'honneur pour les jeunes en difficultés. Lafarge, la Caisse des dépôts, Laser et d'autres le financent. Mais la passion française pour l'entreprise a ses limites. La plupart des créations se font sans salarié. En 2010, cette proportion atteignait 95%. Et les sociétés qui se lançaient avec au moins un salarié avaient en moyenne trois salariés. Il est vrai que diriger une très petite entreprise ou une microentreprise employant moins de 10 salariés et réalisant au maximum 2 millions d'euros de chiffre d'affaires reste une aventure risquée pour une raison simple : leurs dirigeants ont du mal à trouver des financements bancaires.


Protéger son patrimoine

Séparer biens personnels et professionnels est possible.

Les artisans, les commerçants, les professions libérales peuvent adopter depuis le 1er janvier le statut d'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL). Ce régime permet à l'entrepreneur de protéger sa famille en séparant son patrimoine professionnel baptisé «patrimoine affecté» et son patrimoine personnel. Concrètement, le chef d'entreprise qui choisit ce nouveau statut ne perd pas ses biens personnels en cas de faillite. Il ne prend des risques que sur la partie de ses biens investie dans l'entreprise. Malgré l'accueil très favorable des organisations professionnelles, le démarrage de l'EIRL est lent. Seulement 3 500 entrepreneurs individuels l'avaient adopté au 31 juillet. Les aménagements juridiques et fiscaux qui y ont été apportés devraient le rendre plus attractif.

La loi de finances rectificative de juillet 2011 garantit la neutralité fiscale. Les entrepreneurs individuels qui choisissent l'EIRL sont libres d'opter pour le régime fiscal de l'impôt sur les sociétés. Ceux qui choisissent cette option ne paient des charges sociales que sur leur rémunération réelle. De leur côté, les banques se sont engagées à ne pas limiter les crédits qu'elles accordent aux personnes qui choisissent le statut d'EIRL et à ne pas exiger de garanties supplémentaires.

Par Yann Le Galès

12/10/2011

http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/10/10/09005-20111010ARTFIG00741-la-creation-d-entreprises-une-valeur-qui-monte.php

"Le défi des auto-entrepreneurs est de pérenniser leur activité"

Le régime de l’auto-entrepreneur a dopé la création d'entreprises. "L’enjeu maintenant est de faire grandir ces petites entreprises", estime Alain Bosetti, le président du Salon des micro-entreprises. C'est justement le but de cette manifestation, qui accueillera plus de 30.000 entrepreneurs du 11 au 13 octobre au Palais des Congrès à Paris.

Capital.fr : Qu’est-ce qu’une micro-entreprise ?
Alain Bosetti :
Ce sont toutes les entreprises de moins de 20 salariés, aussi appelées TPE. Elles génèrent 20% du PIB français et représentent 97% des 3,8 millions de sociétés françaises. La part des sociétés sans salarié (SARL ou auto-entrepreneur) est passée de 51% à 69% en un an. Seules 3% d'entre elles franchissent la barre des 20 salariés après 5 ans d'existence.

Capital.fr : Les petites entreprises françaises ont donc du mal à grandir…
Alain Bosetti :
Effectivement, soit elles périclitent, soit elles se font racheter par un grand groupe, soit elles n'ont pas les moyens financiers de se développer. Les charges sociales sont souvent pointées du doigt. Je pense plutôt que les dirigeants ont peur d'engager des frais pour structurer leur société, alors qu'ils ne sont pas sûrs que le chiffre d'affaires soit au rendez-vous. Au-delà de 10 salariés, les dirigeants doivent commencer à déléguer les tâches administratives ou la gestion du personnel. A partir de 50 collaborateurs, ils doivent mettre en place un comité de direction avec un directeur administratif et financier, un DRH avec des rémunérations souvent onéreuses, ce qui les décourage.

Capital.fr : Pourquoi le nombre de créations commence-t-il à marquer le pas ?
Alain Bosetti
: En 2010, les créations d'entreprises ont atteint un record à 620.000 en un an, tiré par l'auto-entrepreneur. Ce régime a permis à nombre de chômeurs de créer leur propre emploi, notamment à 100.000 seniors de plus de 50 ans. A mi-2011, le nombre de créations a diminué de 14,5% à 289.000 par rapport à l'an dernier, car le vivier d'entrepreneurs potentiels n'est pas extensible surtout en période de crise. Par ailleurs, celles qui se sont lancées il y a 2 ans entrent dans une phase de consolidation, qui les amène à changer de statut. D'où la hausse de 2% des créations sous forme sociétale depuis le début de l'année. Plus d'un auto-entrepreneur sur trois prévoirait d'ailleurs de changer rapidement de régime.

Propos recueillis par Sandrine Chauvin

12/10/2011

http://www.capital.fr/carriere-management/interviews/le-defi-des-auto-entrepreneurs-est-de-perenniser-leur-activite-632849

Auto-entreprise – Le passage au portage salarial

L’auto-entrepreneur tient parfois trop à son indépendanceSi le succès de l’auto-entrepreneuriat ne se dément pas, celui-ci demeure une solution temporaire. Aussi importe-t-il de savoir gravir l’échelon supérieur. Et pourquoi pas de basculer vers le portage salarial ? Moins cadré financièrement, ce statut réduit cependant la liberté d’entreprendre du jeune créateur, et représente un coût non négligeable pour le porté. Deux contraintes qui, bien souvent, refroidissent les auto-entrepreneurs.

Près de trois ans après son lancement le 1er janvier 2009, le succès du régime de l’auto-entrepreneur est incontestable. Environ 900 000 créateurs se sont laissé séduire par ce régime caractérisé par sa grande simplicité. Certes, pour la première fois au mois d’août, le nombre de nouveaux entrepreneurs est passé sous la barre des 20 000, mais sur les huit premiers mois de l’année 2011, les demandes de création d’auto-entreprises représentaient encore “un peu plus de la moitié des créations d’entreprise” selon l’Insee. “Le statut de l’auto-entrepreneur a aujourd’hui atteint son rythme de croisière après deux années euphoriques qui ont suivi sa mise en œuvre”, estime Grégoire Leclerq, fondateur de la FEDAE. La principale raison du succès est bien sûr que les formalités sont réduites au minimum. Quelques minutes suffisent en effet à s’inscrire. L’effet incitatif est prouvé, puisque parmi les nouveaux créateurs, seuls 25 % auraient lancé leur activité si le nouveau statut n’avait pas existé. Parmi les auto-entrepreneurs, 47 % sont des activités de service, selon une étude réalisée par l’APCE. Ces nouveaux entrepreneurs ont donc repris à leur compte le slogan utilisé par le gouvernement lors du lancement de ce statut : zéro chiffre d’affaires égale zéro impôt. L’auto-entrepreneur ne paie des taxes et impôts que s’il réalise un chiffre d’affaires et cela sur une base forfaitaire. Pour des activités de service, les cotisations et taxes payées sont de l’ordre de 23 % du CA. “Le statut d’auto-entrepreneur comporte des avantages, en particulier sociaux et fiscaux, mais le plafond de 32 600 euros de chiffre d’affaires annuel pour les prestations de service intellectuelles reste une limite contraignante pour des consultants dont c’est l’activité principale”, tempère Renaud Vendel, associé de la société de portage ABC Portage.

En effet, si le statut d’auto-entrepreneur permet de démarrer une activité, il ne peut être que transitoire. Dès lors que l’activité se développe, il faut envisager de basculer vers un autre statut. Et pourquoi pas le portage salarial, statut au succès grandissant ? Entre indépendance et salariat, le portage salarial s’impose progressivement comme un bon compromis pour ceux qui souhaitent travailler en indépendant tout en bénéficiant du statut de salarié. Outre résoudre le problème du plafond, le passage au portage offre notamment à l’entrepreneur un soutien administratif et une protection sociale plus complète. Revers de la médaille, ce statut a un coût puisqu’il faut reverser une partie de son chiffre d’affaires à la société de portage. Enfin, il peut rebuter les entrepreneurs avides de liberté. Dans ce cas, si l’activité a vocation à devenir pérenne, la création d’une véritable entreprise apparaît indispensable.

Activité principale ou parallèleSelon la FeNPS, l’auto-entrepreneuriat et le portage salarial, loin de s’opposer, se complètent. “L’auto-entrepreneuriat a un chiffre d’affaires limité à 32 600 euros par an. Il est parfait pour les petites activités parallèles. Mais pour les gens qui souhaitent développer une activité principale sans avoir à se préoccuper des tracasseries administratives tout en bénéficiant d’une couverture sociale, le portage salarial est préférable”, assure Baudouin des Courtils, président de FeNPS et fondateur de la société de portage Abscisse Partners. Cette problématique de CA explique en grande partie le nombre élevé de consultants portés : “Chez ABC Portage, l’essentiel de nos salariés sont des consultants ou des formateurs ayant une facturation moyenne de l’ordre de 5 000 euros par mois hors taxes”, précise Renaud Vendel. “Les statuts de porté et d’auto-entrepreneur sont différents et surtout ne s’adressent pas à la même cible”, renchérit Radhia Amirat, vice-présidente du Sneps et directeur général de la société de portage ACPI. “Le statut d’auto-entrepreneur correspond parfaitement aux gens qui souhaitent dégager un revenu complémentaire. Mais au syndicat nous comptons essentiellement des consultants qui facturent des prestations autour de 500 euros HT/jour et qui atteignent donc rapidement le plafond de 32 600 euros imposé à l’auto-entrepreneur.”

Et de renchérir : “Dans cette perspective, le nombre de personnes qui viennent au portage par le statut d’auto-entrepreneur reste assez faible dans les sociétés du Sneps.” Un constat partagé par Grégoire Leclerq, de la FEDAE pour qui “le régime du portage salarial n’est pas adapté pour les auto-entrepreneurs dans la grande majorité des cas”. Les chiffres communiqués au compte-gouttes par le secrétariat d’Etat chargé du Commerce le confirment. Une part importante des auto-entrepreneurs – entre 40 % et 60 % selon les calculs – ne déclarent aucun chiffre d’affaires. De la même manière, fin 2011, le CA moyen par auto-entrepreneur ne représenterait que 2 500 euros par an. En outre concernant l’apparente simplicité administrative, et malgré un réel effort fait pour simplifier les démarches, il faut rester attentif à deux aspects très concrets : d’une part, au-delà de ces obligations réglementaires allégées, une activité professionnelle nécessite tout de même un suivi comptable, de la facturation, des contrats juridiques avec les clients, une assurance, etc. ; d’autre part, souligne Baudouin des Courtils, “l’administration semble ne pas avoir encore complètement intégré ce nouveau statut et son afflux d’inscriptions auxquelles elle n’arrive pas toujours à faire face. Il s’ensuit, semble-t-il, de très nombreux cas de tracasseries administratives imprévues pour les auto-entrepreneurs”. “A noter également que, du fait de certains abus, l’administration semble avoir reçu des instructions de fermeté qui rendent de nombreux clients réticents à sous-traiter une mission à un auto-entrepreneur”, ajoute le président de la FeNPS.

Atouts non négligeablesLe statut de portage salarial règle donc, quand il se pose, le problème du plafond de chiffre d’affaires. Mais pas seulement. Il offre également cinq autres avantages significatifs aux créateurs en herbe. En premier lieu, le statut salarial ouvre droit à la protection sociale des salariés – assurance chômage et couverture santé (notamment en cas d’arrêt maladie et d’accident du travail) – jugée préférable à celle de l’indépendant. “La plupart des salariés des sociétés de conseil classiques aspirent à plus d’autonomie ou d’indépendance, mais la perspective de rester salarié, et notamment continuer à cotiser pour la retraite, reste très attrayante. D’où le choix du portage salarial au sein des sociétés du Sneps”, témoigne Radhia Amirat. Deuxième avantage, le porté est libéré des contraintes de la gestion administrative et comptable de son activité. Il a ainsi tout loisir de démarcher ses clients, négocier les contrats et les conditions de son intervention tout en conservant l’entière maîtrise de son travail. Seuls les documents commerciaux sont établis au nom de la société de portage qui place le salarié à disposition du client, facture la prestation, perçoit les honoraires, règle les charges fiscales et sociales, etc. Entre indépendance et salariat, “le portage instaure une relation triangulaire contractuelle entre le salarié porté, son client et la société de portage”, indique Renaud Vendel. Troisième atout, selon Baudouin des Courtils, “le portage offre la sécurité juridique en termes de responsabilité civile professionnelle”.

C’est en effet la société de portage qui est responsable et non le salarié. Ce n’est pas le cas pour les statuts d’indépendant, d’EIRL ou d’auto-entrepreneurs. Quatrième point fort : l’accompagnement. Le porté n’est pas seul pour faire face à l’ensemble des aspects de son activité : la société de portage a des compétences en interne, des fournisseurs, un réseau dont elle peut faire profiter ses salariés. Elle peut proposer des formations, des conseils, faire jouer ses réseaux. Cinquième avantage : crédibilité vis-à-vis du client final. En effet affirme Baudouin des Courtils, “être adossé à une société rassure les clients du porté sur les aspects administratif et juridiques de leurs relations”. “Par ailleurs, en s’adressant à un intervenant externe sous statut salarié, le client peut mettre en avant un comportement socialement responsable, plutôt que de risquer de se voir reprocher de mobiliser des freelances sous statut plus précaire”, ajoute le président de la fédération. Dans cette perspective, comparé à d’autres statuts comme l’indépendant, l’EIRL ou l’auto-entrepreneur, le portage salarial apparaît comme le moyen le plus simple et le plus sûr pour créer ou exercer une activité autonome.

Coût en conséquenceTester son projet en toute sécurité et dans des conditions réelles peut s’avérer coûteux, notamment dans une période précaire pour le porté qui débute son activité. La rémunération du salarié porté est établie en fonction de son chiffre d’affaires net, après déduction des charges et d’une commission correspondant aux frais de gestion. Concrètement, les charges mensuelles, les cotisations sociales et les indemnités de la société de portage correspondent environ à 50 % de charges au total. Outre le salaire, le salarié peut se faire rembourser ses frais de missions ou certains investissements (nouvel ordinateur par exemple). Ainsi, un porté qui vise un salaire net de 3 000 euros devra facturer environ le double au client. Un point qui n’a pas échappé à la Fédération des auto-entrepreneurs. Selon son président, Grégoire Leclerq, “certains auto-entrepreneurs voient les sociétés de portage comme une source de coûts inutiles au regard des services proposés”. Et d’ajouter : “le passage de l’auto-entrepreneuriat au portage salarial peut être désavantageux dans une grande partie des cas, avec une perte de marge de 7 à 15 points”, prévient-t-il. En tout état de cause, pas de mauvaise surprise côté tarifs. L’immense majorité des sociétés de portage procède de la même manière en fixant leur rémunération en fonction du chiffre d’affaires, soit sans coût fixe : “Cette rémunération se situe aux alentours de 10 % du chiffre d’affaires, mais peut varier de 3 % à 15 %, selon les prestations de la société de portage”, détaille Baudouin des Courtils.

“L’ACPI, que je dirige, offre aux portés un accompagnement dans la négociation de leurs tarifs pendant la période de portage, mais également dans leur démarche de création d’entreprise, pour trouver une banque, monter un business plan, créer un site, etc.”, justifie pour sa part Radhia Amirat du Sneps. Dernier inconvénient reconnu du portage salarial : y recourir, c’est abandonner un peu de liberté. “Il ne faut pas oublier que les auto-entrepreneurs sont pour l’essentiel farouchement attachés à leur indépendance et à leur liberté”, signale à cet égard Grégoire Leclerq. D’autant que ce statut suscite l’adhésion de l’opinion publique. La quasi-totalité des Français (90 %) ont entendu parler du statut de l’auto-entrepreneur, selon la dernière étude de l’Observatoire de l’auto-entrepreneur réalisé par OpinionWay pour l’Union des auto-entrepreneurs. Surtout, l’opinion a une perception très positive de ce régime. 93 % des Français pensent que les auto-entrepreneurs se “prennent en main”, 88 % “qu’ils ont de l’audace”, 85 % “qu’ils sont malins/débrouillards”, 84 % “qu’ils sont innovants ou créatifs”. Plus qu’un simple libellé administratif, l’auto-entrepreneur est donc considéré par beaucoup comme un nouveau statut social. Dans ces conditions, et après un peu moins de trois ans d’existence, l’auto-entrepreneur a acquis une dimension symbolique pour des dizaines de milliers de personnes, qui jusque-là, n’avaient jamais imaginé pouvoir imprimer des factures à leur nom.

En plus de son coût, le portage salarial n’est évidemment pas la solution miracle menant à une création d’emploi à coup sûr. “Ceux qui ont le bagage nécessaire pour gérer leur administration n’ont d’ailleurs pas intérêt à payer ce service”, estime Grégoire Leclerq. Par ailleurs, le portage salarial ne s’adresse pas encore à tous les types d’activité. Il correspond, selon le Sneps “à tout type de travail dans lequel celui qui l’exerce est indépendant du client dans la façon de l’exécuter”. Par ailleurs, les sociétés de portage fixent des limites aux activités des clients.

Ainsi, “certaines sociétés de portage excluent les métiers réglementés (avocats, médecins, experts- comptables, etc.) et les missions dans les pays à risque, pour des raisons d’assurance”, explique Baudouin des Courtils. Ne peut donc pas être porté qui veut, ni où il le souhaite. Ce statut n’est d’ailleurs pas toujours le plus avantageux. A titre d’exemple, pour pouvoir bénéficier des subventions Oseo qui soutiennent les projets innovants, il faut avoir sa propre structure. Enfin, si l’activité a vocation à devenir pérenne, la création d’une véritable entreprise apparaît indispensable. “Au-dessus de 150 000 euros de facturation par an, la création de sa propre entreprise peut se justifier et permettre d’augmenter encore légèrement ses revenus”, estime Radhia Amirat. En tout état de cause, poursuit-elle, “faire du portage salarial pendant 2 à 3 ans permet de disposer d’une expertise réelle qui facilite la création d’une entreprise”. Ainsi, “10 à 15 % de nos portés créent leur propre entreprise dans les 2 à 3 ans, souvent lorsqu’ils ont besoin d’embaucher”, révèle la vice-présidente du Sneps.

En conclusion, le portage salarial permet de créer progressivement son entreprise en limitant les risques. “Le porté a tout loisir de tester le marché, son offre de services, son mode de fonctionnement avant de créer sa propre entreprise”, résume Renaud Vendel. L’enjeu est d’importance puisqu’avec un taux de survie de une sur cinq au bout de cinq ans, les jeunes entreprises françaises demeurent fragiles.

Portage salarial
Dans le sens de l’histoire

Historiquement, le portage s’est développé tout d’abord autour des métiers du conseil et de la formation. En effet concède Grégoire Leclerq, fondateur de la FEDAE, “le portage prend son sens dans le métier du consulting, pour les gens de 40 à 60 ans qui ont leur clientèle et qui facturent des prestations importantes”. Ce que confirme Renaud Vendel, associé de la société de portage ABC Portage : “Chez nous, on compte environ 30 % des effectifs dans les secteurs informatique- conseil, 20 % dans les métiers dans la communication, 30 % dans la formation et 20 % divers.” Pour autant, le portage commence à se développer dans de nombreux domaines. “Depuis une dizaine d’années, le portage répond également à une forte demande concernant des activités de service beaucoup plus larges, pour des clients aussi bien particuliers qu’entreprises, y compris de nombreux métiers manuels”, affirme Baudouin des Courtils, président de la FeNPS et fondateur de la société de portage Abscisse Partners.

Concernant le profil des portés, les études menées par la FeNPS montrent que le portage répond à différents besoins : environ 50 % des portés ont pour objectif d’exercer durablement leur activité sous ce statut dont ils apprécient le confort, la sécurité et l’autonomie ; et pour les autres 50 %, le portage est un moyen de transition, soit comme tremplin vers l’emploi – 35 % –, soit en vue de créer à terme leur entreprise après une période de validation et de décollage de leur projet – 15 %. Parmi ces différents profils, on trouve évidemment des demandeurs d’emploi, notamment les seniors, trouvant ainsi une alternative à un marché de l’emploi difficile, des professionnels cherchant à aménager leur temps de travail ou à mieux valoriser leurs compétences, des futurs créateurs d’entreprise, des jeunes souhaitant acquérir une première expérience en réalisant des missions, des retraités souhaitant conserver une activité et compléter leur retraite, etc. “Et l’intérêt pour le portage salarial ne se dément pas : malgré la crise depuis 2008, les adhérents de la FeNPS continuent à afficher globalement des chiffres d’affaires en augmentation, renouant même en 2010 avec une croissance à deux chiffres”, se félicite Baudouin des Courtils. “Et si les discussions en cours avec les pouvoirs publics permettent de stabiliser une réglementation cohérente, nous estimons que le portage pourrait concerner potentiellement 5 à 600 000 personnes en France à moyen terme”, estime le président de la FeNPS. Pour Renaud Vendel d’ABC Portage, “le portage salarial va dans le sens de l’histoire en proposant, dans un environnement économique instable, une solution technique : aux entreprises clientes qui souhaitent recruter des experts indépendants sans avoir recours au contrat de travail ; aux experts indépendants et consultants qui répondent positivement à ces besoins mais ne souhaitent ni créer une entreprise, ni se déclarer comme indépendants. Se faisant, la société de portage salarial participe à l’amélioration du marché de l’emploi”.

Par Pierre-Jean Leca

http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/auto-entreprise-le-passage-au-portage-salarial-12233/

Les seniors et la création d’entreprise

Lorsque la fin de carrière est proche et que l’heure de la retraite arrive, 17% des seniors actifs envisagent de créer une entreprise selon un sondage CSA réalisé pour l’ APCE (Agence pour la création d’entreprises).

Pour 64% d’entre eux (50 ans et plus), c’est un moyen d’augmenter ses revenus. Au-delà du côté financier, plus de la moitié des seniors interrogés pensent que créer son entreprise permet de s’épanouir personnellement, de faire évoluer sa carrière, de se constituer un patrimoine et de choisir la date de départ à la retraite.
Ils sont par contre aussi plus de la moitié à déclarer que l’absence de capital reste un obstacle à créer une entreprise ajoutée aux démarches administratives qui leur apparaissent complexes.


Pourtant les seniors disposent de sérieux atouts. Ils ont l’expérience, les réseaux, le capital (parfois). Senior ou pas, avoir l’esprit d’entrepreneur n’est pas vraiment une question d’âge. Dans un contexte de marché du travail qui les touche de plein fouet, la création d’entreprise peut être la porte de sortie et celle d’entrée dans un autre monde. Mais ne devient pas chef d’entreprise qui veut. Il faut savoir prendre des risques, travailler beaucoup pour réussir.

Si se lancer seul peut faire peur, les réseaux de franchise apportent aux porteurs de projet des concepts éprouvés, des méthodes de travail, une connaissance du marché, etc… Pour un senior, se lancer en franchise peut être une option rassurante. La plupart du temps, les franchiseurs accompagnent leurs candidats dans leurs démarchés administratives et financières et leurs évitent ainsi les pièges que les seniors redoutent.


Alors pourquoi pas vous ? Si un secteur vous attire particulièrement, il y a surement une franchise qui vous convient.


Martine, rédactrice AC Franchise



Le 04/10/2011

http://www.ac-franchise.com/fr/actualite-affaires-general-0_5733.html

vendredi 14 octobre 2011

La création d'entreprises, une valeur qui monte

La création d'entreprises, une valeur qui monte  

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Par Yann Le GalèsMis à jour  | publié  Réactions (2)

 

Malgré le tassement des vocations, nos compatriotes vont créer 500.000 entreprises cette année.


Les Français continuent de créer des entreprises. «Nous devrions atteindre 500.000 créations cette année dont 300.000 autoentrepreneurs. Cela traduit un certain optimisme par rapport à une conjoncture économique difficile», explique Alain Belais, directeur général de l'Agence pour la création d'entreprises (APCE). Selon l'Insee, 364.891 nouvelles entreprises ont vu le jour entre janvier et fin août. Une création sur deux est une autoentreprise. À Paris, 22.053 nouvelles sociétés ont été immatriculées.
Les nouveaux entrepreneurs sont aussi bien des hommes que des femmes, des quinquagénaires contraints de trouver un nouveau souffle que des jeunes peu tentés par le salariat. Selon un sondage Ifop pour CCI Entreprendre, 52% des jeunes de moins de 25 ans ont envie de créer leur société. Selon l'APCE, 78.000 de moins de 30 ans se sont lancés dans cette aventure en 2008, dont 30.000 de moins de 25 ans malgré les difficultés. 65% des jeunes qui démarrent le font sans crédit bancaire. Plus d'un sur deux avec moins de 8 000 euros. Le changement est spectaculaire par rapport à 2001, quand la France ne recensait qu'un peu plus de 200.000 créations.
Toutefois, les chiffres pour les huit premiers mois de cette année sont en recul de 10% par rapport à la même période de l'année dernière. Le bilan 2011 sera donc en baisse par rapport à 2010 qui fut une année historique avec 622.000 créations, grâce au formidable engouement pour le régime de l'autoentrepreneur mis en place le 1er janvier 2009. Les autoentrepreneurs ont représenté 58% des nouveaux créateurs l'année dernière.
Mais les Français sont moins nombreux à se laisser tenter. Le nombre de nouveaux autoentrepreneurs ralentit depuis le début de l'année. «Le tassement est assez naturel. Ce régime a atteint son rythme de croisière après une progression exceptionnelle. Ceux qui restent autoentrepreneurs et ceux qui choisissent ce régime ont pris la mesure de leurs engagements. Ils sont là pour durer», affirme Alain Belais.
Les Français ont découvert les contraintes de ce statut. Il permet d'avoir une deuxième activité et de tester une idée. Il existe des plafonds de chiffre d'affaires annuels : 81.500 euros dans le commerce; 32.600 euros dans les services. Soucieux d'apaiser les artisans qui dénoncent leur concurrence déloyale, le gouvernement a imposé de nouvelles obligations aux autoentrepreneurs.
Depuis le 1er janvier 2011, ils paient une certaine somme pour la formation professionnelle. Ils doivent déclarer leur chiffre d'affaires même s'ils n'ont pas réalisé d'activité. Sur les 738.351 autoentrepreneurs déclarés, seulement 277.000 ont été actifs au deuxième trimestre. Ils ont réalisé un chiffre d'affaires d'un milliard. 287.600 ont été actifs au premier trimestre et ont réalisé 963 millions de chiffre d'affaires. En 2010, les 383.000 autoentrepreneurs actifs ont déclaré un chiffre d'affaires de 3,2 milliards. Soit un montant moyen annuel de 8 310 euros par personne. En 2009, ils étaient 162.100 à avoir réalisé un milliard de chiffre d'affaires. Soit 6 294 euros par personne. Le succès de l'autoentrepreneur n'a toutefois pas freiné l'appétit des Français pour le statut de travailleur indépendant. Selon les chiffres publiés fin septembre par l'Acoss, 621.000 personnes ont choisi ce statut depuis le 1er janvier 2009.

 

Trouver les bons financements 

Cet engouement pour la création d'entreprise s'explique par les nombreuses réformes menées depuis plusieurs années pour simplifier les démarches administratives. Les réseaux qui accompagnent les nouveaux entrepreneurs pour les aider à monter un dossier ou à faire grandir leur entreprise jouent également un rôle clé. Les chambres de commerce sont très actives. Le réseau Entreprendre s'appuie sur la compétence bénévole de chefs d'entreprise. France Active a financé 6 700 projets en 2010.
Leur grande force est d'aider les créateurs à obtenir des financements bancaires qu'ils auraient eu bien du mal à décrocher seuls faute de savoir construire des dossier solides. Les chômeurs ne sont pas oubliés. L'Adie, qui est le numéro un du microcrédit en France, vient de lancer un fonds de prêts d'honneur pour les jeunes en difficultés. Lafarge, la Caisse des dépôts, Laser et d'autres le financent. Mais la passion française pour l'entreprise a ses limites. La plupart des créations se font sans salarié. En 2010, cette proportion atteignait 95%. Et les sociétés qui se lançaient avec au moins un salarié avaient en moyenne trois salariés. Il est vrai que diriger une très petite entreprise ou une microentreprise employant moins de 10 salariés et réalisant au maximum 2 millions d'euros de chiffre d'affaires reste une aventure risquée pour une raison simple : leurs dirigeants ont du mal à trouver des financements bancaires.


Protéger son patrimoine  

Séparer biens personnels et professionnels est possible. 
Les artisans, les commerçants, les professions libérales peuvent adopter depuis le 1er janvier le statut d'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL). Ce régime permet à l'entrepreneur de protéger sa famille en séparant son patrimoine professionnel baptisé «patrimoine affecté» et son patrimoine personnel. Concrètement, le chef d'entreprise qui choisit ce nouveau statut ne perd pas ses biens personnels en cas de faillite. Il ne prend des risques que sur la partie de ses biens investie dans l'entreprise. Malgré l'accueil très favorable des organisations professionnelles, le démarrage de l'EIRL est lent. Seulement 3 500 entrepreneurs individuels l'avaient adopté au 31 juillet. Les aménagements juridiques et fiscaux qui y ont été apportés devraient le rendre plus attractif.
La loi de finances rectificative de juillet 2011 garantit la neutralité fiscale. Les entrepreneurs individuels qui choisissent l'EIRL sont libres d'opter pour le régime fiscal de l'impôt sur les sociétés. Ceux qui choisissent cette option ne paient des charges sociales que sur leur rémunération réelle. De leur côté, les banques se sont engagées à ne pas limiter les crédits qu'elles accordent aux personnes qui choisissent le statut d'EIRL et à ne pas exiger de garanties supplémentaires.

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source : http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/10/10/09005-20111010ARTFIG00741-la-creation-d-entreprises-une-valeur-qui-monte.php

vendredi 23 septembre 2011

L'apprentissage a la cote dans les petites entreprises


L'apprentissage, que le gouvernement entend développer, a la cote dans les très petites entreprises dont 72% des patrons le jugent "adapté à leurs besoins", selon une étude réalisée par l'Ifop pour Fiducial.

A 84%, ces mêmes chefs d'entreprise estiment que l'apprentissage "facilite le recrutement", même si à peu près autant jugent aussi "difficile de trouver un bon apprenti", selon ce baromètre établi après une étude menée auprès un millier de TPE.

Les TPE (moins de dix salariés) sont de gros employeurs d'apprentis puisqu'une sur quatre -- représentant 41% des employeurs -- a eu recours à un contrat d'apprentissage au cours des trois ans précédant l'étude et 16% (soit 27% des employeurs) à un contrat de professionnalisation.

Ces contrats peuvent déboucher sur une embauche: quasiment quatre patrons de TPE sur dix ont déjà embauché un de leurs apprentis, une proportion qui monte à 66% dans les TPE de plus de cinq personnes.

Côté emploi, l'Ifop relève "une embellie, à l'inverse de la tendance observée sur le plan financier", avec une création nette d'emploi en hausse de 2% sur les trois derniers mois.

La création nette d'emploi prévue d'ici à fin septembre est aussi "en nette augmentation (+3,5%, soit +3 points), à son niveau le plus haut depuis début 2008".

Mais les embauches sont le plus souvent précaires: "parmi les 12% d'entreprises ayant embauché entre le 1er avril et le 30 juin, seuls 28% des contrats étaient des CDI, contre 54% au trimestre précédent", note l'étude.

En matière de formation professionnelle, une TPE sur deux déclare avoir formé tout ou partie de son personnel au cours des trois dernières années, soit "des pratiques proches de celles observées en moyenne dans les entreprises".

Mais qu'elles aient mené ou non des actions de formation, les TPE sont satisfaites de leurs salariés: leurs patrons estiment à 89% que les salariés sont bien formés.


16/09/2011
http://www.daily-bourse.fr/l-apprentissage-a-la-cote-dans-les-petites-entrepr-Feed-AFP110916000046.gi33v2fs.php

L'Insee constate une hausse des créations d'entreprise au mois d'août 2011

23 174 entreprises ont été créées au mois d'août. Un nombre de créations d'entreprises en forte hausse par rapport au mois de juillet 2011, sans compter les nouvelles immatriculations d'auto-entrepreneurs, selon les chiffres publiés par l'Insee.

Tandis que le nombre de créations d'entreprises avait marqué le pas au cours des douze derniers mois (-10 %), le mois d'août 2011 a connu une augmentation très significative, avec +27,8 % (hors auto-entreprises) par rapport au mois de juillet 2011.

23 174 entreprises ont ainsi été créées, chiffre auquel il faut ajouter les 18 523 créations d'auto-entreprises (en baisse régulière).

L'Insee a enregistré au mois d'août une hausse de +7,5 % lorsqu'on y rajoute les créations d'auto-entreprises.

Cependant, le nombre cumulé de créations au cours des mois de juin, juillet et août 2011 est en baisse par rapport aux mêmes mois un an auparavant (-9,1 %), et a diminué de 10% sur les 12 derniers mois, en particulier dans les secteurs du service aux entreprises et dans le commerce.

Les auto-entrepreneurs continuent à représenter un nombre important dans les nouvelles immatriculations : une création sur deux est une immatriculation d'auto-entreprise depuis début 2011.

Depuis janvier 2011, 190 845 demandes de création d'auto-entreprises ont été enregistrées.



Dominique Perez pour LEntreprise.com, publié le 16/09/2011

http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/creation-d-entreprises-7-5-au-mois-d-aout-2011_30840.html

Statut d’auto entrepreneur : le statut qui rassure peu les entreprises




Le statut d’auto entrepreneur lancé en 2009 par le gouvernement continue aujourd’hui de susciter un certain engouement pour une création d’entreprise rapide et facile en deux coups de clics sur internet. Mais quels sont les profils de ces nouveaux créateurs d’entreprises. Pour certains, anciens demandeurs d’emplois et d’autres qui souhaitent compléter leur salaires et ainsi rendre les fins de mois plus agréables.

Le statut d’auto entrepreneur permet donc de créer son entreprise rapidement en prenant en plus le minimum de risques au passage. Le statut permet de payer ses charges uniquement au chiffre d’affaire réalisé et donc de pouvoir établir une trésorerie pour sa petite entreprise. Mais au final, de gros désavantages et des facteurs noirs ne permettent ainsi pas à un auto entrepreneur de paraître crédible aux yeux d’autres entreprises ou clients. Ce statut possède en effet une sulfureuse réputation. Un auto entrepreneur disparaît ainsi pour ces entreprises beaucoup trop rapidement. Ces mauvais comportements impliquent ainsi une méfiance accrue envers ce statut.

Le statut d’auto entrepreneur est de plus limité en chiffre d’affaire et ne permet pas d’évoluer correctement. Pire celui ci tant par un statut décrié par les entreprises traditionnelles, fait perdre des contrats et du chiffre d’affaire. Cependant, il est important de dire qu’il est bien crucial de démarrer une activité professionnelle indépendante en réalisant une étude de marché complète, le statut d’auto entrepreneur est une étude de marché en temps réel sur le terrain. Tester son marché, évaluer la clientèle et la possibilité d’évolution future en entreprise traditionnelle.

Beaucoup de ces auto entrepreneurs décident ainsi rapidement de quitter le statut pour devenir une entreprise à part entière. Récupérer également de la TVA pour surtout ceux qui exercent une activité de revente de marchandises sur internet.

Nous avons récolté le témoignage d’un jeune auto entrepreneur ayant crée son activité sur internet et présent depuis 2 ans en statut d’auto entrepreneur :

« Effectivement comme mentionne très bien cet article, le statut d’auto entrepreneur reste bien évidemment une étude de marché en réelle sur le terrain mais une étude totalement dépourvue d’accompagnement ou d’aides diverses. Lorsque j’ai parlé de mon projet au Pôle emploi de l’envie de créer ma propre entreprise, ceux ci m’ont rapidement accompagné pour faire les démarches pour créer celle ci et ainsi quitter rapidement le réseau de recherche d’emploi.

Suite à cela, plus rien, plus de messages ni contacts. Un créateur d’entreprise lorsqu’il crée son affaire à besoin d’accompagnement dans ses démarches ou pour tout simplement démarrer dans sa nouvelle vie professionnelle. De plus, les premières campagnes commerciales ne sont pas bonnes puisque les entreprises ne font pas confiance aux auto entrepreneurs, pire certaines me demandaient même de faire directement mes preuves sans être payé…. Résultat, démotivation au rendez vous et aberration complète.

Suite à mes deux années, j’ai décidé de sortir de ce statut qui réellement m’a permis de connaître mon marché mais pas d’être pris au sérieux. Aujourd’hui si ce statut doit fonctionner, l’état devrait le crédibiliser beaucoup plus pour que les échecs soient moins nombreux.

Je pense au final que ce statut reste seulement une étude de marché, sorte de mise en réelle de son propre modèle économique et rien de plus… "

Pour résumé et comme l’explique bien le témoignage de ce jeune auto entrepreneur, les efforts sont encore nombreux pour rassurer les entreprises sur un statut encore méconnu et trop décrié. Le statut d’auto entrepreneur connait bien encore des déboires depuis sa création et se doit d’évoluer pour être réellement pris au sérieux, principal source de transformation en clientèle: la confiance




http://www.referencementdupro.com/communique-de-presse/25012-statut-dauto-entrepreneur%C2%A0-le-statut-qui-rassure-peu-les-entreprises.html

Oséo : Les 5 grandes étapes pour lancer son projet de création d'entreprise



Depuis la création de l'aide à l'innovation en 1979, OSEO a développé une expertise en matière de processus d'innovation. Dans une plaquette publiée en juin 2008, OSEO présentait les cinq grandes étapes pour mieux manager le lancement d'un projet innovant. Un outil très utile pour les candidats à la création d'entreprise... dont bien sûr les franchisés.

Etape n° 1 : la formulation - Il s'agit de présenter un nouveau concept réalisable dans ses principes et crédible dans ses ambitions.

L'entrepreneur est amené ici à définir les besoins et les applications visés, à positionner le projet par rapport à la concurrence, à étudier le mode d'accès au marché. Il décrit les principes et/ou les technologies originales liées à son concept et précise l'état de l'art, les solutions de substitution. Il précise les contraintes juridiques, normatives, réglementaires... Il estime les coûts et les besoins de financement et identifie les partenaires financiers potentiels. Enfin, côté management et organisation, il ébauche le profil de l'équipe et des partenaires, estime les délais et identifie les facteurs clés de réussite ou d'échec.

Etape n° 2 : la faisabilité : Il s'agit d'analyser la faisabilité et la rentabilité de son projet et d'établir un premier plan d'affaires.

Concrètement, cette étape consiste à segmenter le marché à partir d'une approche des clients, l'entrepreneur choisit les cibles prioritaires et évalue les mode et coût de ces cibles. Il établit la définition fonctionnelle des produits et choisit les options techniques. Il vérifie la liberté d'exploitation et élabore la stratégie de propriété intellectuelle. D'un point de vue financier, il évalue les budgets et la rentabilité, précise les besoins et les ressources de financement, concrétise un premier tour de table. En matière de management et d'organisation, il élabore le planning du développement et constitue son équipe projet.

Etape n° 3 : le développement - Il s'agit de valider l'offre techniquement et commercialement, et affiner le plan d'affaires.

L'étape de développement consiste à vérifier l'accueil positif des prototypes par les clients et de préciser l'offre. Il s'agit ici de valider les cahiers des charges techniques, de conduire les tests jusqu'à la mise au point et de choisir les fournisseurs. Cette étape est également l'occasion de mettre en œuvre la stratégie de propriété intellectuelle, de formaliser les accords industriels et commerciaux, d'actualiser les prévisions de budgets et de rentabilité. Enfin, en termes de management et d'organisation, il s'agit alors d'animer l'équipe projet, d'actualiser le planning de lancement et de mobiliser les partenaires.

Etape n° 4 : le lancement - Il s'agit d'organiser l'industrialisation et la mise sur le marché.

Lors de cette étape, le créateur d'entreprise fixe la stratégie de mise sur le marché et les objectifs de vente. Il met en place l'action commerciale, qualifie les produits et l'outil de production au stade préséries. Il établit la nomenclature et les gammes de fabrication, il obtient les homologations et agréments. En matière juridique, il assure les droits d'exploitation sur l'ensemble des marchés potentiels. C'est ici aussi qu'il met en place les financements nécessaires au lancement industriel et commercial, ainsi que le contrôle de gestion. Enfin, côté management et organisation, il recrute et forme le personnel.

Etape n° 5 : la gestion - Il s'agit d'évaluer les résultats du lancement et gérer le cycle de vie des offres.

Lors de cette ultime étape, l'enjeu est de développer les ventes en volume et/ou valeur mais aussi d'observer le niveau de satisfaction du client et les reactions de la concurrence. Il est question ici d'optimiser les produits et l'outil de production ainsi que de surveiller l'évolution des marchés, des technologies et des normes. Sur la partie juridique, charge au créateur d'entreprise de gérer la valorisation et la défense des droits. Sur la partie financière, il s'agit d'analyser les résultats et les écarts par rapport aux prévisions, de mettre en place le financement de la croissance. Enfin, en termes de management et d'organisation, c'est le moment d'organiser le retour d'expérience et d'améliorer les produits, procédés et services associés pour prolonger le cycle de vie des offres.

jeudi 15 septembre 2011

Création d’entreprise : quels statuts juridiques s’offrent à vous ?

Sous quel type de sociétés allez-vous évoluer ? Le choix du statut juridique est une étape cruciale dans le processus de la création d’entreprise. Il n’est évidemment pas définitif.


Hors statut de l’auto-entrepreneur, le créateur d’entreprise a la possibilité d’opter pour diverses formes juridiques. Ce choix est important car, en fonction des statuts, la responsabilité juridique des associés et/ou des gérants diffère, et le régime fiscal et social auquel il est affilié n’est également pas le même.
Quelles possibilités s’offrent au créateur d’entreprise ?

La SARL (Société à responsabilité limitée)
C’est un peu la société type, en tout cas la plus prisée par les créateurs d’entreprise, aussi parce que c’est la plus simple et la plus claire d’un point de vue juridique. Pourquoi ? Le montant du capital n’est pas plafonné mais il doit être également réparti entre deux associés au moins. Après cela, la responsabilité des gérants varie en fonction de l’importance de leur apport respectif.

L’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée)
Assez proche de la SARL, il n’en diffère que par son caractère individuel : un seul gérant détient la totalité du capital. Les bénéfices générés par l’activité de la SARL sont soumis à l’impôt sur le revenu.

L’EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée)
Instauré le 1er janvier 2011, c’est un statut récent qui n’a, pour l’instant, séduit que 3 500 entrepreneurs (chiffres arrêtés au 31 juillet 2011). Il est réputé moins risqué que l’EIRL car il permet au générant de ne pas engager son patrimoine personnel sur son activité. En cas de faillite, ses biens privés sont donc préservés.



2. Les sociétés par actions

La SA (Société anonyme)

C’est une société par actions : sept actionnaires au minimum sont requis pour constituer une société dite « anonyme », avec un apport individuel d’au moins 37 000 €. Une SA est en général dirigée par un président , assisté d’un directeur général (les deux fonctions peuvent être cumulées par la même personne, d’où l’existence du titre P-DG). L’entreprise doit également comporter d’un conseil d’administration composé d’au moins trois personnes.
Bien évidemment, toutes les activités ne sont pas adaptées à cette forme juridique : celles nécessitant un gros capital et un fort apport financier peuvent justifier la constitution d’une SA.

La SAS (Société par actions simplifiée)
Comme son nom l’indique, elle est proche mais aussi plus flexible que la SA. Pourquoi ? Depuis janvier 2009, le capital social d’une SAS n’est soumis à aucun apport minimal et la nomination d’un commissaire aux comptes n’est obligatoire que dans les entreprises d’une certaine taille.
La SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle)
Les règles sont très proches de la SAS, à part que cette catégorie s’applique aux entreprises qui ne disposent que d’un associé.

La SNC (société en nom collectif)
Cette forme juridique est la plus rare. Les associés (au moins deux) qui constituent une SNC ne sont pas protégés sur le plan de leur patrimoine : leurs biens personnels sont ainsi engagés indéfiniment.
Les associés d’une SNC ont également tous la qualité de commerçants.